Chapitre 2

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Ally

Je pris les clés de ma Porsche flambant neuve et m'installais derrière le volant, impatiente de tester mon nouveau bolide.
Je fis vrombir le moteur, appuyais sur l'accélérateur et démarrais en trombe de chez moi, direction le lycée.

Après avoir passé dix bonnes minutes à jurer contre les autres conducteurs, je jetais un rapide coup d'œil à l'heure et grimaçais. J'allais être en retard pour mon premier cours de la journée.
Mais je pouvais encore y remédier.
J'appuyais donc sur la pédale d'accélération.

Je ne vis qu'à la dernière minute, la moto me dépasser.
Mon pied écrasant la pédale de frein.
Pas assez vite.
Du moins pas assez pour éviter la collision.

Mon souffle se coupa sous l'impact du choc et mon corps fut projeté à l'avant.
Je me relevais rapidement et soupirais de soulagement en constatent que j'étais toujours belle et bien vivante.
Je regardais autour de moi et découvris à travers le pars-brise le conducteur de l'autre véhicule à terre.
J'eu peur pendant un moment de l'avoir tué mais il se releva. 
Mes parents seraient ravis d'apprendre qu'ils ne sont pas passé loin d'avoir un deuxième enfant en prison.

Après avoir examiné les dommages fait à sa moto, il me lança un regard noir.
Cela eu le don de m'énerver.
Je sortis donc de la voiture en claquant la portière et me dirigeais droit vers lui.
Après tout, c'était lui qui était en tort. Il m'avait doublé à toute allure et m'avait coupé la route.
Je n'avais rien à me reprocher.

Vu de plus près, il semblait avoir mon âge, je dirais pas plus de la vingtaine.
Il n'était pas trop amoché malgré un vilaine coupure sous l'œil droit.
Il avait des traits fins et des yeux verts encadrés par des bouclettes brunes.
Je revins à la réalité quand il ouvrit la bouche pour parler.
- Je savais que les femmes conduisaient mal, mais là c'est ...
- Pardon ? m'écriais-je.
- Tu veux que je répètes ?
Je serrais les poings.
- Descends d'un ton. As tu au moins la moindre idée de la personnes à qui tu t'adresses ?
- Non, je ne crois pas avoir eu le plaisir de te rencontrer auparavant, ironisa le brun.
- Mon père est ...
- Une fille à papa, j'en étais sûr ! me coupa t-il. Vous vous croyez toujours tout permis. C'est incroyable.
- Parce que c'est le cas, répliquais-je, piquée au vif. L'argent achète tout.
Il resta silencieux un moment.
- Puisque tu es si riche, tu peux déjà me préparer un chèque.
- Pour quoi faire ?
- Réparer ma moto, répondit-il comme si c'était une évidence.
- Il est hors de question que je paye pour ... ça.
Je fis une moue en montrant sa moto étendue sur le bitume.
- Tu es responsable, tu payes. C'est logique.
- Je suis responsable ?!
- Si mes souvenirs sont bons, tu étais au moins à dix kilomètres au dessus de la limite autorisée.
- J'étais en retard. Et toi tu m'as doublé à la dernière minute !
- J'étais aussi en retard.
Je croisais les bras.
Nous étions dans une impasse.
Refusant tous les deux de céder.
- Comment ont-ils pu lui filer le permis ... marmonna t-il.
- Tu as dit quelque chose ? demandais-je en croisant les bras.
- Non, nia le motard.
- C'est ça ... Écoutes c'était sincèrement un plaisir, mais je vais devoir y aller. Bonne chance avec ça, lui souhaitais-je.
Il fronça les sourcils.
- Tu ne peux pas partir.
- Ah bon ? Et qui m'en empêche ?
Je regardais autour de moi, en faisant mine de chercher quelqu'un du regard.
- Contrairement à toi, ma voiture est encore en très bon état.
Je tournais les talons.
- Tu ...
Je continuais jusqu'à ma voiture sans me retourner.
- Quelle pute ! jura t-il.

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