Mon héroïne

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Ally

Je m'étais promis d'arrêter de penser à lui mais la moindre chose me le rappelait. Il s'était immiscé tellement profondément dans ma peau qu'il était maintenant impossible d'imaginer ma vie sans lui. Et ça me faisait peur. Peur de me dire que je pouvais le perdre. Je m'étais toujours interdit d'aimer, car plus on aime plus on a à perdre. Je n'avais pas vraiment eu d'amis jusque là ni vraiment aimer qulequ'un à part mes frères, j'étais sans attaches, des plans d'un soir sans sentiments et des personnes pour me tenir compagnie mais pour qui je ne comptais pas. Je pouvais qualifier Austin d'ami, il avait été là lui. Il ne m'a pas jugé un seul instant quand il a su que Callum était en prison. Il m'a dévoilé une part de ses secrets et j'ai appris à le connaître derrière son apparence de jeune délinquant.

***

- Lyly ?
- Oui répondis-je à mon petit frère.
- Ton mec il me rapporte quand mes smarties ?
Je commence à trouver le temps long et ma langue me démange.
- Hein ?
Il leva les yeux au ciel.
- Ton m-e-c, répéta-t-il en épelant chaque lettre.
- Je n'en ai pas.
- Celui qui est venu la semaine dernière. Le grand brun.
- Austin ?
- Peu importe son nom, dis lui que je veux mon du.
- Tu n'as pas encore fait le coup du chantage rassure moi ?
- Obligé. Mais j'avoue avoir eu des remords. Avec Liam c'était plus drôle.
Je soupirais, j'avais oublié la fâcheuse tendance de Max à jouer au maître chanteur avec mes « mecs ». Quand on sortait en douce ou qu'ils venaient dans ma chambre il leur quémandait de l'argent en échange de son silence.
- Austin est un ami.
- T'as l'air de beaucoup l'aimer pour un simple ami et il a dormi à la maison. Tu fais jamais ça avec tes amis.
- Il est ... il est important pour moi. Écoutes oublies les smarties je ne suis pas sûr qu'il revienne ici un jour soupirais-je en repensant à notre engueulade. Je te les paierais.
- Laisse tomber garde ton argent, je veux plus de smarties.
- Okay ... soufflais-je déconcerté par son soudain revirement.
- Ally ?
- Oui ?
- Dis lui juste qu'il a intérêt à ne pas te faire souffrir sinon je serais dans l'obligation de venir le taper. Et j'ai pas envie tu vois parce qu'il a accepté de jouer à Call of avec moi donc ...
Je souris attendrie par ses paroles.
- Tu n'auras pas à faire ça, ne t'inquiètes pas pour moi.
Je lui refis un grand sourire pour le lui prouver.
- Ça m'avais manqué.
- Quoi ?
- Ton sourire.
- Je souris tous le temps qu'est ce que tu racontes ?
- Non, je voulais dire un vrai sourire pas cet espèce de grimace hypocrite que tu sers à tout le monde. T'en faisais plus depuis Thibault. Mais depuis qu'il est là et je sais que c'est à lui qu'on le doit, je le revois. Je ne sais pas ce qui c'est passé entre vous mais si tu l'aimes tu devrais aller le voir et lui parler.
Je restais un moment sans parler. Depuis quand mon petit frère était-il devenu si mature ?
Le pire était qu'il avait raison. Nous devions parler. Deux  jours sans lui étaient déjà extrêmement long.
Je me relevais alors rapidement de mon lit enfila une veste et des chaussures, je fis un bisous sur la joue de mon frère.
- Beurk râla-t-il en s'essuyant la joue.
- T'es le meilleur des frères oublies tout ce que j'ai pu te dire je le pensais pas.
Sur ce, je partis en courant vers ma voiture le sourire aux lèvres. J'allais voir Austin. Putain j'allais le revoir.

PDV Austin

Quand j'entendis la sonnette de la porte je me levais difficilement du canapé dans lequel j'étais affalé et allais ouvrir. Ce fut avec stupéfaction que mes yeux tombèrent sur ma blonde préférée.
- Que ...
Elle ne me laissa pas répondre et j'eus à peine le temps de voir son visage fondre sur le mien que ses lèvres se celèrent aux miennes.
Trop choqué je ne répondis pas tout de suite puis me laissa entrainer par mon désir et approfondis le baiser.

Je me sentais comme anesthésié, euphorique.
Ce baiser avait le goût amer du désespoir mais aussi sucré de la joie mêlé à la nouveauté de tout cela.

Quand elle recula enfin sa tête de la mienne.
Je sentis comme un manque.
Putain j'avais l'impression d'être dépendant.
Elle était l'héroïque et moi le junkie.

- J'en avais envie depuis un petit moment m'expliqua t-elle en haussant les épaules gênée. Maintenant que c'est fait on peut parler. Sérieusement. Je crois qu'on à pas mal de choses à se dire.
Je touchais mes lèvres comme pour vérifier que je n'avais pas rêver cet instant.
- Ouais ... heu ... ouais. Installes toi j'arrive. Soufflais-je décontenancé.
Bordel de merde ... Qu'est ce qui venait de se passer ?
Allyanna Anderson m'avait embrassé.
Et j'avais aimé ça ...
J'en redemandais même.

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