I dare you

Derrière le masque

Ally

Le dîner se passa dans un silence de mort, personne n'osait parler, même mon petit frère qui d'habitude était un vrai moulin à paroles avait compris que ce n'était pas le jour pour nous raconter ses bêtises au collège. Mon père osa finalement rompre le silence.
- Alors Allyana, ta nouvelle voiture te plaît ?
- Elle est magnifique, dommage qu'elle ne le soit plus autant que ce matin.
- Comment ça ?!
- La note de garagiste devrait arriver demain, je l'ai déposé tout à l'heure.
- Qu'as tu encore fait ?! Je ne me répéterai pas deux fois.
Son ton m'énervai, je serrai les poings pour ne pas crier.
- Répond moi quand je te parle !
- Pour qui te prends tu ? Qui es tu pour m'engeuler ou me faire la moindre remarque ? Tu n'es personne !
- Je suis ton père !! Hurle t'il en tapant du poing sur la table.
- Non tu ne l'es plus ! Tu as perdue ce titre le jour où tu nous a laisser tomber, où tu l'a laissé tomber !
À ces mots ma mère éclata en sanglots mais je ne m'arrêtai pas pour autant.
- Pourquoi doit-on contiuer à sourire comme s'il ne s'était rien passé ?! À jouer à la petite famille modèle ?
Ma mère essuya ses larme et prit la parole :
- Mais enfin nous ne jouons aucun jeux ma puce ...
- C'est faux ! Tu crois que je ne t'entend pas pleurer le soir dans ton lit ? Et toi papa qui raconte à tout le monde qu'il est parti faire ses études en Angleterre ! Pourquoi faites vous comme s'il n'avait jamais existé ?! C'est votre fils merde ! On ne peut pas rayer quelqu'un de sa vie comme ça !
- Sa suffit ! Ce n'est plus un Anderson Allyana, ton frère a fait une bêtise, il doit assumer maintenant. clame mon père.
- Le fait qu'il m'est protégé et défendu n'était donc qu'une erreur pour toi ? dis-je choqué
- Il à tué quelqu'un merde ! Ce n'est pas rien !
Je ravalai mes larmes et préférai l'ignorer.
- Puis-je quitter la table ? demandai-je la voix tremblante à ma mère
- Je heum ... elle semblait faire des allers-retour entre mon père et moi mais finit par me dire d'y aller.

Je me levai en faisant grincer ma chaise, et partis m'enfermer dans ma chambre, en prenant soin de bien claquer ma porte.

Une fois dans mon lit, je m'écroulai. Personne ne pouvait me voir, alors je pleurai, jusqu'à ce que mon corps ne contienne plus d'eau. Jamais je n'ai montré mes faiblesses, mais pourtant elles sont là, en moi. Douloureuses et profondes comme des cicatrices. Mon passé fait partis de moi et le restera.

Austin

Je rentrais donc dans ma maison vide. J'avais pris l'habitude d'être seul, ma mère n'était presque jamais là, elle était tout le temps en train de jongler entre ses deux boulots et enchaînait les gardes de nuit. C'est à peine si je l'a voyait une fois par mois. Je sais qu'elle faisait tout pour qu'on s'en sorte financièrement, j'aurais voulu l'aider à payer nos dettes mais elle refuser catégoriquement mon aide, elle préférait que je passe mon bac et fasse des études. Elle serait tellement déçu si elle savait que j'étais en train de tout gâcher ... Je n'aime pas le lycée, les profs sont chiant, les cours ennuyant et les élèves beaucoup trop coincés et bourgeois sur les bords. Alors le seul moyen que j'ai trouvé pour me faire de l'argent facilement était de rentrer dans un gang de rue. Je sais que beaucoup de monde doit déjà être au courant et que des centaines de rumeur doivent déjà être en train courir sur moi dans mon nouveau lycée, alors que je viens à peine d'arriver. Mais bon, j'ai l'habitude, on me colle souvent l'étiquette de bad boy et de criminel, voir d'ex-taulards. Pourtant je dois dire que je n'est jamais foutu les pieds en prison de ma vie, quelques fois en cellules de dégrisement mais rien de plus méchant. Et puis merde quoi ! Qu'ils aillent tous se faire voir, je ne suis pas mon père et je ne serais jamais comme lui.