Ally
Cela faisait une semaine. Une semaine qu'il m'évitait, c'était comme si j'étais devenue une inconnue depuis ce fameux soir. Il m'avait raccompagné sans un mot après son combat, perdu dans ses pensées. J'avais tenté de lui poser des questions sur son père mais je sentais qu'il ne valait mieux pas abordé le sujet.
Entre autre la vie avait repris son cours, je continuais à traîner avec mon groupe d' « amis », à aller à des fêtes, des soirées, draguer des mecs, me bourrer la gueule. Mais au fond je savais que rien ne serait plus jamais comme avant. Je me surprenais des fois à le chercher des yeux dans la cours. Mais il ne venait quasiment plus. J'avais donc récupéré ma table avec un petit pincement au cœur.
- Alyanna est ce que tu m'écoutes ? fit d'un coup mon père.
Je sursautai.
- Ouais, ouais bien sur.
- Je disais donc. Nous sommes bien d'accord pour Dartmouth ?
- Darthmouth ?
- Tu dois déjà commencé ton dossier d'inscription.
- Mais enfin je n'ai pas le niveau ! Je n'irai jamais là bas, je ne sais même pas ce que je veux faire plus tard !
- Tu iras un point c'est tout. Ne t'en fait pas pour ton niveau. J'ai des contacts. Le directeur est un ami et il sera ravi de te recevoir.
- Mais ce n'est pas juste !
- Depuis quand te soucies de ce qui est juste ?
Je baissais la tête.
J'eu envie de lui dire : « depuis que ton fils a été incarcéré injustement. » mais je ne le fis pas. Je débarrassais mon assiette et m'empressai de rejoindre ma chambre.***
J'étais allongé sur mon lit façon étoile de mer, mon casque vissé sur les oreilles.
Boum. Boum. Boum.
Je retirai prudemment mon casque et me penchai sur l'origine du bruit. Il provenait de ma fenêtre. Je l'ouvris et découvris une ombre en bas vêtu d'un sweet à capuche noire armée de cailloux.
- Qui êtes vous ?! Vous êtes malade ?! Ça vous amuses de jeter des cailloux sur les fenêtres des gens en pleins milieu de la nuit ??
- Calmes toi ce n'est que moi.
Je reconnaissais cette voix.
- Austin ?!
- Je peux monter ?
- Heu ... ouais.
Il commença alors à grimper sur l'arbre puis sauta sur le rebord de ma fenêtre. Je me reculai pour le laisser entrer.
Il jeta un regard à ma chambre puis siffla d'admiration.
- Pas mal ... pas mal. Je l'imaginais plus rose.
Il parlait bizarrement comme s'il peinait à respirer.
- Comment ... Qu'est ce que tu fais là ? Comment tu as eu mon adresse ?
- Respires, tout le monde connaît ton adresse. Et puis c'est pas comme si c'était la plus grosse baraque du quartier.
- Tu n'as pas répondu à mon autre question.
- Je faisais une promenade de santé tu vois, et puis je suis passé devant chez toi et je me suis dit pourquoi on ne passerait pas faire un petit coucou à Ally.
Il rit nerveusement.
Je le regardais plus attentivement et remarquai que sous sa capuche il avait un énorme hématome qui partait de son œil droit jusqu'au milieu de sa pommette. Je reculai sous le choc.
Il le remarqua car il porta instinctivement sa main sur son bleu.
- Je ... je peux t'expliquer.
- Alors c'est ça hein ? Tu m'ignores pendant une semaine. Et maintenant tu reviens comme une fleur parce que tu as besoin d'aide ?
- Je sais c'est nul. Dis comme ça je me rends compte que je me suis comporté comme un vrai connard. Mais ... c'est pas de ma faute c'est instinctif d'accord ? Laisse moi une chance de m'expliquer. Si tu n'es pas convaincu je repartirai d'accord ?
J'hochai la tête.
- Tu as cinq minutes.
Il enleva sa capuche et s'assit sur mon lit en grimaçant légèrement c'est alors que vis qu'il se tenait les côtes. Il avait aussi la lèvre fendue et sans doute bien d'autres blessures. Je soupirai.
- Bon écoutes d'abord tu as besoin de soin je reviens tout de suite attends moi dans la salle de bain.
Je lui indiquais la pièce à droite de ma chambre.
- Ne fais pas de bruits mais parents et mon frère dorment.
Il acquiesça.***
- Mais ... aïheuuu ... hurla t-il tendit que je temponnais sa lèvre avec un coton tige imbibé d'alcool.
- Chochotte.
Il attrapa ma main pour m'empêcher de continuer et me regarda dans les yeux. D'un regard si intense qu'il me perturba.
- Je suis sur que tu prends plaisir à me voir souffrir, sourit-il.
- Bon j'avoue petite revanche personnelle, j'ai fait exprès d'appuyer fort.
- Je le savais !! S'écrit t-il
- Ne bouges ce n'est pas fini.
- Rhooo ...
Il soupira.
- Bon maintenant enlève ton t-shirt.
Il haussa un sourcil et esquissa un sourire pervers.
Je sentis mes joues rosirent. Je me mis une claque mentale en réalisant ce que je venait de dire.
- Non ... c'est ... c'est pas ce que je voulais dire ! Enfin si mais ... pour te soigner.
- J'avais compris, dit-il doucement.
Il enleva son t-shirt et ce que je découvris me fit froid dans le dos. Je ne me préoccupai pas des hématomes qui ornait ses côtes mais bien des autres cicatrices qui recouvraient chaque parcelle de son buste.
Je mis ma main sur ma bouche pour réprimer un hoquet de stupeur.
- Je te dégoutes c'est ça hein ?
Il baissa les yeux.
- Ho ... non ! Non bien sur que non ! Comment peux tu penser ça ?
- Je suis horrible ...
Ce n'était qu'un murmure à peine audible mais il me fendit le cœur. Comment pouvait-il penser ça de lui ? Se haïr à ce point. Il ne me dégoûtait pas, loin de là. C'était savoir qu'il avait du subir ça qui me rendait malade.
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I dare you
Teen FictionChacun d'eux s'étaient créé un personnage, une armure pour se protéger des autres, pour simuler leurs cicatrices, leurs secrets ... Elle voyait sa famille partir en morceaux par sa faute. Lui tentait de fuir son passé. Mais celui-ci le rattrapait...