Une Bouteille À La Mer /Riren/ *terminée*

Chapitre 5 : Chambre blanche

Deux personnes patientent dans la salle d'attente. Un grand blond charismatique à la coupe de cheveux et au look impeccable lit calmement le journal, tandis qu'une femme à la queue de cheval ébouriffée fait les cent pas, tout en soupirant profondément. Des cernes maquillent ses yeux noisette déjà très fatigués. Cet énergumène instable semblable à un ouragan a le don d'agacer les quelques anonymes présents dans la salle à force de bouger.

- Hanji tu me rends fou à gesticuler de cette manière ! Dit-il en levant les yeux au dessus de son journal.
- Et moi j'en ai ras-le-bol d'attendre ! Ça fait 3 jours qu'il est dans le coma, on ne sait même pas s'il va se réveiller où pas ! Et j'en ai marre de quémander des nouvelles aux médecins qui en ont rien à foutre !
- Assis-toi et reste calme ! C'est pas en devenant hystérique que ça va faire avancer les choses !

La jeune femme se résigne finalement à s'assoir. Elle croise les jambes et bouge nerveusement son pied. Ses yeux s'humidifient et sa voix s'adoucie.

- S'il ne t'avait pas appelé... il ne serait plus là... chuchote t-elle en étouffant un sanglot.
- Oui...
- J'étais à des années lumières de me dire qu'il aurait tenté de mettre fin à ses jours... Je n'arrive toujours pas à y croire.
- Il ne va pas bien depuis qu'il est rentré de l'armée. C'était un secret pour personne. Mais ces derniers temps, il était différent. Son problème s'était fortement aggravé. J'ai pourtant essayé de le convaincre de se faire aider, mais il me répondait toujours qu'il n'était pas un faible et qu'il n'avait besoin de personne.
- Cela ne m'étonne pas de lui. Il a toujours voulu montrer une facette de lui-même dure et impénétrable. Mais l'armée a affaibli sa carapace. Il va s'en sortir, hein Erwin ?

Le blond pose sa main moite sur celle de son amie et la lui serre un peu pour la réconforter.

- Je l'espère...

Leur discussion s'interrompt par l'entrée d'un médecin dans la salle d'attente.

- Madame Zoe, Monsieur Smith, les constantes sont bonnes. Il commence à se réveiller.

Seul dans une chambre d'hôpital, le corps de Livaï fait doucement surface. Son esprit se réveille enfin d'un coma artificiel après 3 jours de sommeil forcé. Ses paupières closes tremblent, il fronce les sourcils et respire profondément.

"Quoi...? J'ai l'impression d'avoir connu un sommeil sans rêve...
Je suis où ? Je n'arrive pas à ouvrir les yeux, je me sens terriblement faible...sans aucune force dans mes muscles.
Cette odeur... On dirait celle de l'infirmerie du camps de base. Ces vieilles éffluves de camphre, d'éther et de produit ménager mélangées ensemble me prennent à la gorge, c'est immonde."

Il entre-ouvre difficilement ses yeux qui peinent à s'accommoder à la lumière artificielle de sa chambre immaculée.

"La vache cette lumière blanche est insoutenable, ça me brûle les yeux ! Mais je suis où ici ? Ca ne ressemble pas au camps de base... Un hôpital ?! C'est quoi tout ces tuyaux ? Bordel je suis branché de partout ! Hein ? Des bandages ?
PUTAIN FAIS CHIER j'me suis loupé ! Comment j'ai fait pour être encore en vie ? Je pensais m'être suffisement mutilé... Mais qui a eu l'idée de me maintenir en vie bordel ?? J'avais décidé de crever une bonne foi pour toute !! "