Une Bouteille À La Mer /Riren/ *terminée*

Chapitre 23 : Coupables

Aujourd'hui a eu lieu le procès de l'affaire Ral. Une épreuve éprouvante pour les principaux intéressés, mais également pour la famille de la défunte, horrifiée de ce qu'il est devenu du corps de la jeune femme. Les aveux poignants et gorgés de remors de la part de l'ex-soldat, n'ont pas réussi à panser la peine de la famille, ni à rendre le jugement plus clément. Le procès, qui a duré plusieurs jours, rend finalement son verdict.

- Veuillez vous lever, ordonne le juge à l'ensemble du Tribunal d'une voix grave. 

La foule se lève dans un silence solennel. La tension électrique est palpable, le suspens insoutenable.

- J'annonce Monsieur Livaï Ackerman, coupable des faits suivants :
Homicide involontaire : 3 ans.
Dissimulation de cadavre : 2 ans.
Dissimulation de preuves : 5 ans.
Profanation de cadavre : 1 an.
Geste accidentel provocant la mort : 8 ans.
Soit une peine d'enfermement à la prison Sina de 19 ans fermes.
Monsieur Ackerman à été jugé de ses délits comme personne responsable de ses actes et non comme une personne mentalement fragile.

- J'annonce Monsieur Eren Jaëger, coupable des faits suivants :
Complicité de dissimulation de preuves : 3 ans fermes à la prison Maria.
Interdiction d'exercer une profession médicale, paramédicale ou sociale par l'Ordre des médecins.

- J'annonce, Monsieur Erwin Smith, coupable pour le fait suivant :
Dissimulation de preuve de nature à découvrir un délit : 5 ans fermes à la prison Maria.
Interdiction de reprendre ses fonctions au sein de la police.

L'audience est levée. Annonce t-il en frappant de son marteau sur son pupitre en bois.

Livaï lève les yeux vers Erwin. Le blond, tête baissée, se laisse tristement guider par des policiers vers l'extérieur de la bâtisse. La bonté dont il a fait preuve pour protéger son ami lui aura porté préjudice. C'est sans remors, mais avec une profonde tristesse qu'il s'oblige à accepter sa peine.

Quant à son amant, Livaï ne peut s'empêcher de le contempler au loin une dernière foi. Il maudit son inccapacité de ne point pouvoir arrêter le temps, pour ainsi le serrer contre lui et lui offrir un dernier baiser. Lentement, il articule quelques mots qui lui sont destinés. Le gamin lit sur ses lèvres un *Je t'aime* sincère et gorgé d'amour qui lui lacère le coeur. Doucement, l'ancien médecin lui renvoit ces quelques mots en lui mimant un baiser de la main. Ainsi sont les derniers souvenirs que les amants maudits garderont gravés en eux, en attendant de se retrouver. Tout deux se laissent conduire sans un mot vers leur nouvelle demeure qu'est la prison.