Chapitre 24 : Lettres à mon amour

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Quelques temps se sont écoulés depuis l'incarcération d'Eren. Son quotidien d'enfermement forcé se rythme tristement par des ballades dans la cours de la prison. Il longe chaque jour et sans but précis les murs de cet extérieur triste à mourir, couverts de mousse, sans qu'un rayon de soleil ne puisse y pénétrer. De temps à autre, il participe à quelques activités rémunérées proposées par la prison, histoire de gagner un peu d'argent et préparer sa réinsertion sociale dès sa sortie.
Son quotidien s'illumine un peu lorsqu'il reçoit les lettres de Livaï. Toutes sont enroulées sur elles-même et sont enfermées dans une petite bouteille en plastique. Les voici.

" Lettre n°1
Eren,

Aucun mot ne sera assez fort pour te dire à quel point je suis désolé... Je n'ai pas réussi à te protéger, alors que je t'en ai fait la promesse. Pardonne-moi Eren, pardonne moi d'avoir gâché ta carrière, pardonne moi de t'avoir impliqué dans cette affaire. Pardonne-moi d'être entré dans ta vie. Finalement, lorsque je disais que j'étais un poissard, je disais vrai... J'ai du chagrin de te savoir loin de moi...
Tu vois, je t'envois cette lettre dans une bouteille. Cela m'aide à me rappeler de cette belle époque je t'ai rencontré, où je pouvais te voir tous les jours. Je te considère toujours comme mon ange gardien. Tu m'aide à me sortir la tête de l'eau
J'espère que tu pourras bientôt recevoir du courrier, pour l'instant je n'en suis pas autorisé. J'espère que tu vas bien...
Je t'embrasse.
Livaï."

"Lettre n°2
Eren,

Aujourd'hui, le givre commence à faire son apparition sur la vitre de ma cellule. Les courants d'air dans cette vieille prison me font constamment frissonner, et je grelotte la nuit à en claquer des dents. Parfois, lorsque je parviens à trouver le sommeil, je me réveille en sursaut en entendant des détenus crier ou taper sur leur porte blindée. Hier, un gars a réussi à mettre fin à ses jours. Mon sang se glace rien qu'à cette pensée. J'ai peur de sombrer une nouvelle foi dans ce délire. Je me dis que mon syndrome sommeille en moi et que j'ai la chance d'être stable grâce au traitement que je prends chaque jour. Le quotidien est difficile dans l'aile où je suis incarcéré. Le personnel me traite comme un chien, la bouffe est dégueulasse et je peux sortir de ma cellule 1 heure le jour. Une chance pour moi, la cours de la prison est dotée d'une piste de course, certes en piteux état, mais fonctionnelle. Courir et penser à toi gamin, cela me fais tenir !
J'espère que tu vas bien... tu me manques.
Je t'embrasse.
Livaï."

Une Bouteille À La Mer /Riren/ *terminée*Où les histoires vivent. Découvrez maintenant