Chapitre 17

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(C'est Menae)

Dans le chapitre précédent : Eirin a pris sa décision : elle logera chez les Tsukinami afin d'en apprendre plus sur le passé de son arrière-grand-mère, et sur ses nouvelles capacités. Et malgré une désapprobation collective de la part des Sakamaki et des Mukami, la voilà dans le château des derniers Fondateurs.

C'est en s'y promenant qu'elle fait la découverte d'un représentation des trois sœurs Fondatrices, Rhéa, Krone et Menae, qui provoque en elle un torrent d'émotions qu'elle ne parvient pas à comprendre.

L'aînée des Tsukinami, Carla, apparaît

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- Je suis venue pour cela il me semble. Pour comprendre, pour dégager toute cette brume qui encombre ces souvenirs si épars, que je n'ai jamais vécu. Toutes ces histoires auxquelles je ne me pensais pas liée... marmonna Eirin à Carla.

Il lui fit signe de le suivre. Bientôt tout deux se trouvaient dans un petit salon, sobre tout en étant bien décoré. Mais la jeune femme ne prêta pas plus d'attention aux alentours.

Elle s'assit comme Carla lui présentait un fauteuil.

- Ce n'est pas gratuit. Lâcha-t-il, en la considérant du coin de l'œil.

- On en discutera après. Répondit-elle dans un soupire.

Le hurlement d'un loup se fit entendre dans le lointain.

- Ma mère se prénommait Krone. La cadette de la famille. Plus jeune que Rhéa-sama, mais plus vieille que Menae-sama, et Giesbach mon père. Rhéa fut la première née d'...

- Izanagi et Izanami. Le coupa-t-elle.

Eirin ignorait qu'il y avait eu un frère dans l'histoire. Même ses souvenirs ne réagirent pas à ce nom. Pourquoi cela ? S'était-il tenu dans l'ombre, ou l'y avait-on intentionnellement mis ? Ou seulement un coup de la mémoire sélective de son arrière-grand-mère ?

- "Leur favorite. Une femme d'une intelligence et d'une beauté sans pareille. Mais aussi d'une grande curiosité, qui cherchait sans cesse à comprendre le monde qui l'entourait. Avant même que ses sœurs ne naissent, elle parcourait déjà différents pays, apprenait langues et cultures diverses... Mais ce qui l'intéressa toute sa vie, ce fut les esprits et leur réceptacle : les Chasseurs d'Esprits. Un groupe surnaturel nouveau, qui n'avait ni racines ancestrales, ni liens avec elle et qui était souvent mis au banc de la communauté surnaturelle pour la « bizarrerie » qu'il était.

Un jour cependant, elle dû momentanément réfréner ses observations. Ses parents, mourants, souffraient d'un mal dont on ne connaissait ni l'origine, ni la teneur, ni l'antidote.

Elle travailla d'arrache pieds afin de trouver ne serait-ce qu'un médicament capable de soulager la douleur de ses parents, de freiner leur affaiblissement. Rien n'y faisait. Jour après jour, des tâches noirâtres s'étendaient sur leur corps, et un matin, ma mère les découvrit, morts tous deux dans la nuit. Couverts presque entièrement de ces marques maudites.

Rhéa fut celle qui lui donna le nom d'Endzeit : « derniers jours ». Le deuil des enfants dura longtemps, puisqu'ils ignoraient comment leurs parents, eux qui avaient donner vie à tant de choses, de races, de Fondateurs-mêmes, autres que leurs propres enfants ; eux, les êtres les plus puissants de ce monde, avaient été terrassés en quelques mois à peine. Si faibles dans leurs derniers jours, qu'ils n'étaient même plus capables d'ouvrir la bouche. Comme paralysés. Et la magie n'avait été d'aucune aide.

Diabolik Lovers : Rebirth Anthem (T2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant