Diabolik Lovers : Rebirth Anthem (T2)

Chapitre 18

Petit résumé (parce que ça fait longtemps ^_^') : Après son arrivée chez les Tsukinami, les révélations submergent Eirin. Elle qui ignorait tout de la double-vie de Rhéa, elle est désormais quasi-prête à tout oublier, pour peu qu'elle en soit capable. Du reste, elle sait que son séjour chez les Tsukinami ne va pas être de tout repos. Qu'attendent-ils d'elle exactement ? Comment partir en Croisade contre Karl Heinz sans alliés puissants ? Reverra-t-elle les Sakamaki et les Mukami avant le jour fatidique ? Alors, pourra-t-elle tout leur expliquer ? Est-elle seulement prête à accomplir pareille mission ?

<><><><>

- Tu n'es pas assez pure... le sang Fondateur est encore trop mélangé à celui des Chasseurs d'esprits... il le gâche.

Carla mordit violemment mon épaule en grognant.

Un prix était un prix.

Ma main crispée se recroquevillait sur le tissu de sa veste, tandis que je serai les dents pour ne pas laisser échapper le râle qui me compressait la gorge.

Une semaine était passé depuis mon arrivée chez les Tsukinami. J'en avais appris davantage sur les Fondateurs, leur histoire, ce qu'ils avaient créés ou laissés périr... mais s'il m'était possible, je voulais pousser la réflexion sur le règne de Rhéa.

Le manque de sang empêcha bientôt mon cerveau de rassembler ses idées.

- Assez... gémis-je. En repoussant Carla avec le peu de force qui restait à mes bras.

J'avais appris à accepter les Sakamaki et Mukami avec le temps. J'avais vécu avec eux plus longuement et partagé davantage. Mais Carla et Shin étaient encore de parfaits inconnus, même en étant de lointains cousins. Leurs canines m'étaient étrangères, leur voix, leurs mains, leur gestuelle, tout.

- Ne me résiste pas ! grogna-t-il en plaquant mon corps plus violemment contre le mur. Tu n'es pas encore une Fondatrice pour le moment, pas totalement... ne t'attends pas à ce que je traite d'égale à égale...

Ses canines suivirent les lignes de mon cou pour fondre dans ma clavicule.

Ses morsures me faisaient mal. Seulement mal.

Je repensais un moment, avec embarras, au plaisir que me procuraient d'autres hommes de ma connaissance. Une chose que je ne pouvais plus me borner à refuser ou à réfuter. Ils auraient apaisé ma douleur, du moins certains d'entre eux...

Carla disparu soudain.

Je m'écroulai sur moi-même, incapable de tenir sur des jambes que je ne sentais même plus. Il m'avait mordu au moins cinq fois d'affilées, sans s'arrêter.

- Quel merdier... jurai-je en baissant la tête, vaincue.

Je ne savais plus exactement si ma décision fût la meilleure, ou s'il ne me manquait que mes jambes pour faire demi-tour, ou tuer ces salauds pendant leur sommeil. Après m'avoir rabâché plusieurs fois, pendant de longues minutes, que j'étais la copie quasi-conforme de Rhéa-sama, tout ce qu'ils avaient à m'offrir c'était une séance de vampirisme bien sentie, puis une fuite en douce à la James Bond ?

Je marmonnai dans ma barbe en me hissant tant bien que mal sur mes pieds.

Avec plus de recule, j'avais bien les informations qu'il me fallait. La prochaine étape, si je ne m'abusais, c'était d'aller tuer Karl Heinz. Je ne savais toujours pas ce qu'il mijotait mais quelle importance ?

Oui c'est ça, ça n'avait plus d'importance. J'avais ce que je cherchais au sujet de Rhéa-sama, et Karl Heinz était assez proche de ma définition de l'« erreur » pour que j'en vienne aux mains.