Chapitre 19 : l'equo-garou

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Alphonse était en train de présenter son "plan" au roi quand on toqua à la porte. Le comte laissa tomber la carte qu'il tenait en main sous l'effet de la surprise, ou du stress, tandis que Vlorgue regardait la porte avec mécontentement. Il avait pourtant demandé à ce que personne ne le dérange ! Peut-être était-ce un garde qui venait lui annoncer que la petite attaque à l'entrée de la capitale avait été neutralisée...

-Entrez ! ordonna-t-il.

Mais quelle ne fut pas sa surprise en voyant trois femmes, un vieil homme et plusieurs enfants entrer. Quand il reconnut le visage de sa femme et de son ennemie, il fut d'abord stupéfait, avant de se reprendre.

-Mais qui voilà ? fit-il de sa voix glaciale. Bien le mauvais jour Placidia. Quel fléau de te revoir ! Qui m'amènes-tu donc là ? Des enfants ? Et un vieillard ? Allons, ce n'est pas sérieux ! Tu crois vraiment pouvoir me battre avec ça ?

-Exactement, répondit la voyante avec un sourire crispé.

-Et toi, ma chère Lora ? fit Vlorgue en se tournant vers la reine. Tu as toujours d'aussi mauvaises fréquentations, à ce que je vois.

-Si tu le dis, dit la reine en levant les yeux au ciel. Mais ne vas pas croire que tu vas gagner. C'est ton dernier jour !

-Vous croyez ? Je n'en suis pas si sûr... Gardes ! hurla-t-il.

Mais personne ne vint.

-Nobles et gardes sont indisponibles pour le moment, dit Placidia. Tu es tout seul !

-Alphonse, fit le roi en se tournant vers le comte. Cours chercher de l'aide !

-Oui ! s'exclama la reine en se tournant vers lui avec un sourire ironique. Cours chercher de l'aide pour le roi ! Vas-y ! Il va mourir tout seul sinon, c'est sûr, le pauvre chou !

Alphonse se mit au garde à vous et partit en courant de la pièce, tentant de ne pas rire avant de s'être caché du roi.

-J'ai aussi mon troll, fit Vlorge en baillant.

Il leva la main et une porte s'ouvrit. Le roi des trolls s'avança, armé d'une massue couverte de piquants.

-Tu peux les tuer, lui dit le roi. Ils m'ont assez amusé comme ça.

-Oh que non ! s'exclama Aria en se plantant devant le troll, sortant deux épées. Moi, Aria, reine des elfes, je vais te faire regretter de nous avoir emprisonnés et torturés, moi et une partie de mon peuple. Je laisse aux autres l'honneur de tuer le roi qui a voulu exterminer le peuple de la nature !

Et, étonnant tout le monde par sa force, elle sauta sur le troll et l'expulsa à l'autre bout de la pièce. Il passa par-dessus le rebord de la fenêtre, faisant trembler le château, et tomba en poussant un cri. Aria sauta à sa suite, bien décidée à ne pas le lâcher avant qu'il ne soit mort. Ismène hésita, puis la suivit pour aller l'aider en cas de besoin.

-Un autre pion en moins, fit Placidia. Qui vas-tu mettre devant toi pour te protéger maintenant ? Hein ?

Elle fit apparaitre un jeu d'échec et le montra à Vlorgue.

-Tu es les noirs, Lora es les blancs. Tu n'as plus de soldats pour t'aider, dit-elle en virant tous les pions noirs. Tu n'as plus de nobles non plus – on s'en est occupé – ni de serviteurs et de valets, ajouta-t-elle en virant les tours et les cavaliers. Tu viens de perdre ton troll, fit-elle en enlevant un fou. Et Diego ne va pas venir t'aider, ni aucun autres drows, car ce n'est pas dans son intérêt. Au revoir le dernier fou ! Quant à la reine, tu ne l'as pas avec toi, mais je te laisse tout de même ce pion sur l'échiquier pour ton diable. De notre côté, qu'avons-nous ? Des soldats, en ville près à venir nous aider. Des serviteurs et des valets, partout dans le château qui sont prêt à se battre pour notre cause. Pour les nobles, cette pièce en est remplie et Alphonse est en fait notre espion. Nous avons Aria pas loin qui, elle, n'est pas tombé par la fenêtre, mais a volé jusqu'en bas. Donc elle est en pleine forme. C'est un fou. Le deuxième, c'est ceux qui ne sont pas nobles mais très puissants, comme Isaac et Foulque. La reine, disons que c'est moi. Le roi, ce sera Lora.

Diana ; Tome 2 : La force des ElémentsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant