Chapitre 9 - Les relations

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Quelques heures avant la soirée chez Red Dickens.

Mes cours du matin venaient de finir mais je voulais m'avancer un peu sur la correction de mon énorme tas de copies à corriger. Ah non mais j'en voyais des trucs, non mais c'est vraiment moi qui leur ai fait cours ? Je doutais sérieusement. Le bruit de la porte de ma salle qui s'ouvre ne m'a même pas perturbé tellement j'étais concentrée et c'est une poche devant mes yeux qui me fit relever le regard.

« Que feriez-vous sans moi ? » sourit Luke.

« Je ne mangerai probablement pas... » ris-je en posant mes lunettes.

Il déposa devant moi, un plat italien dans une première barquette transparente avec une petite bouteille de vin et une seconde barquette opaque contenait un dessert, je suppose. Il poussa légèrement mes copies sur le côté pour pouvoir bien nous installer avant d'affronter mon regard.

« C'est vous qui voyez mais vous avez bien 2 minutes à perdre pour manger » essaya-t-il avec un sourire au coin des lèvres.

« Je suppose que je peux faire ça pour vous, surtout que vous me nourrissez, n'est-ce pas ? » lui répondis-je en lui rendant son sourire.

Je poussais à mon tour mes copies frôlant sa main de peu. Je pouvais en tout cas sentir la chaleur émanait de sa peau, c'était agréable, doux et réconfortant. Nos yeux ne se lâchaient pas jusqu'à ce que j'en sois mal à l'aise et que je casse tout. Comme d'habitude.

« Comment avez-vous su que l'italien me plairait ? »

« Je ne sais pas, peut être que je me suis souvenu de notre premier déjeuner à la cafétéria où vous avez prit des lasagnes. Alors ça ne me paraissait pas trop risqué de conclure que vous aimiez les pâtes. »

« Un point pour vous ! » lui accordais-je.

J'ouvris le plat pour découvrir des gnocchis alla romana, et en dessert un merveilleux tiramisu.

« Le tiramisu toute une histoire, délicieuse... » lancé-je.

« Eclairez-moi j'en serais ravi ! » me demanda-t-il un grand sourire aux lèvres en nous servant deux verres de vins.

« Le tiramisu est le plat préféré des français depuis des années alors qu'ils sont la capitale de la gastronomie, ça m'a toujours paru étrange. Pas vous ? »

« Je n'y avais jamais réfléchi mais d'un autre côté les français sont un peuple très spécial. » rit-t-il.

Je commençais à manger à mon tour en réfléchissant. L'idée de cette soirée me parcourut tout de suite l'esprit, aussi fulgurant qu'un éclair et un frisson de dégoût accompagna cette pensée désagréable.

« Les français vous horrifient à ce point ? » rigola Luke.

« Non pas du tout, en fait je pensais à ce soir. » lui avoué-je

« Arrêtez-moi si je me trompe mais vous m'en avez parlé au moins une fois par jour depuis une semaine et demi toujours dans les mêmes termes alors ne voyez-vous pas ? »

« Quoi donc ? » le questionné-je.

« Je ne comprends pas pourquoi vous vous acharnez alors que vous ne voulez visiblement pas y aller. Je veux dire je vous aurais annoncé un aller au bagne que vous auriez réagit moins violemment, ou presque. »

Je soufflais en basculant ma tête en arrière, mes mains frottant mon visage. Il avait raison depuis le début je n'ai aucune envie d'y aller et les sous-entendus toujours plus graveleux de Red de jours en jours ne m'aidaient pas. Mais ça j'avais préféré le taire à Luke pour ne pas faire d'histoires. C'est vrai qu'au début je riais parce que c'était innocent et je me suis dit qu'il ne se rendait pas compte que ça me rendait mal à l'aise. D'ailleurs il me faisait un peu penser à Gaston pour reprendre la belle et la bête mais pendant 10 jours chaque jour sauf le dimanche c'était vite devenu lassant.

Luke Jackson et la malédiction du LycanthropeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant