Silence scream

16 4 0
                                    


Un semblant de discution, plutôt calme, sur le ton de la plaisanterie. Le calme avant la tempête. Le ton s'accélère, monte. La pluie gronde. Puis elle éclate, comme un ouragan. Les cris fusent, les coups aussi. Le bruit d'un corps qui tombe puis des cris, de plus en plus hachés, de plus en plus sifflants. Ça, c'est mes parents. Et tous les soirs ou presque, c'est comme ça. Demain encore je la verrais avec des bleus et des hématomes. Peut-être un œil au beurre-noir, un bleu autour du cou mais aussi des poignets.


A l'école, c'est un peu pareil. On crie, on hurle, on frappe. Mais tout le monde cherche un souffre douleur et une année, je me suis engueulée avec l'une de ces filles qui gérait ces magouilles... Vous savez, celles qui pensent que tout leur est du, que personne ne peut être au dessus d'elles et qui piquent une crise dès qu'elles sont contredites. Probablement honteuse et surtout blessée dans son égo à cause de l'humiliation qu'elle avait subit hier, elle et sa cour s'en prirent à moi le lendemain. C'est ma mère qui vient me chercher, catastrophée. A partir de ce moment là, quand les autres virent ma mère, ils ne s'en prirent plus qu'à moi. Mes amis partirent, me laissant seule face aux réflexions désobligeantes telles que: "T'es comme ta mère!" ou "C'est dans les gènes d'être une victime". Ils me criaient, me hurlaient, me crachaient tous ces mots blessants, me brisant un peu plus chaque jour. C'est comme ça disaient ils. C'est comme ça disaient les adultes. C'est comme ça disaient tous les autres! C'est comme ça que j'ai vécut pendant cinq ans... Cinq années de merde, de souffrance, d'enfer! Cinq ans avant de partir, avant de m'envoler, avant de mourir, trois ans jour pour jour après ma mère.


"Le silence d'une fille est son cris le plus alarmant."

Inconnu

Une pensée. Un cri. Un sentiment.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant