Mon Dieu Ai-je Été Si Aveugle ?

Partie 30

__Maintenant maman explique moi ce qui se passe? Dis moi ce qui te tracasse. Parce que je suis sûr que tu n'es pas malade.

__où sont les autres?

__Ils sont au rez de chaussée. On t'a fait monter dans ma chambre quand tu t'es évanouie. C'est Samira qui a pris soin de toi. Tiens bois un peu d'eau.

Après deux ou trois goulots elle parle enfin.

__Allons rejoindre les autres.

__Non. Rétorque Abdul. Explique moi d'abord ce qui ne va pas. On trouvera peut-être une solution ensemble.

__je vous expliquerai tout en détails mais en présence des autres aussi. Ils doivent aussi savoir.

__Très bien allons-y.

Il aide sa maman à descendre pour rejoindre les autres qui discutaient dans la bonne humeur. On aurait dit que le deuil était déjà fini.

__Maman ça va mieux? Lui demande sanatou qui vint se mettre à ses côtés.

Elle hoche la tête affirmativement et se met à regarder tous ceux qui sont présents à tour de rôle.

__Qu'est-ce qui se passe? Tu ne te sens pas bien Tata ?

__Non Samira elle va bien. Elle a juste quelque chose à nous dire. Mais ça prend su temps à sortir. Réponds Abdul à la place de la maman.

__Ah mais si c'est le cas ne la brusque pas. C'est peut-être pas facile à dire. Mais nous on va demander la route. C'est une affaire familiale donc je vous laisse en famille. Rétorque Arafat.

__Repose toi Bro. Je sais que tu meurs d'envie d'entendre le fin mot de l'histoire allons ne fais pas semblant. Tu es de la famille aussi. Abdul N'a pu s'empêcher de lui dire cela.

__Si gentiment demandé je ne peux qu'accepter.

Silence de cimetière comme le deuil dans lequel ils sont. Tout le monde fixait la mère de famille et ça n'arrangeait pas la situation. Elle voulait se désister mais elle a commencer alors vaut mieux terminer. Et ce secret à trop perdurer dans son cœur. Il fallait que ça sorte. Que les principaux acteurs soient au courant.

__Très bien, alors commençons. Mais je ne sais par où commencer mes chers enfants. Commence-t-elle. S'il vous plait écoutez mon récit du début à la fin. Sans m'interrompre.
Je me suis mariée à l'âge de 18 ans à Ibrahim feu mon époux. J'étais jeûne et naïve. Mais je faisais le devoir d'une épouse. Après notre premier bébé ma fille ici présente ma vie a complètement changé. Je voyais les jeunes filles de mon âge aller au lycée et continuer avec des études supérieures alors que moi je me suis arrêtée au bac. Alors j'ai dis à mon mari que je voulais continuer les études. Chose qu'il a accepté après plusieurs mois de négociations. 3 ans plus tard je venais d'avoir ma licence et  j'ai été engagée dans une entreprise d'imports exports. Celle de ton père Samir. J'y était En tant qu'assistante de direction. Tout se passait bien jusqu'à ce qu'une affinité se forme entre mon patron et moi. J'ai essayé de m'en défaire mais impossible. J'étais déjà tombée amoureuse de lui. Oui amoureuse puisque je n'aimais pas réellement mon premier mari. Avec je recherchais juste de ma sécurité. Mais le hic c'est qu'il était lui aussi déjà marié et ils avaient déjà un fils de 3 ou 4 ans. Lorsque je l'ai appris il était déjà trop tard puisque j'étais enceinte de lui. Il ne l'a su que lorsque le bébé a eu 2 ans. Lui ainsi que mon mari. Ça avait futé à cause de ma cousine qui n'est rien d'autre que votre mère. Ça je ne le savais pas. Je ne sais pas comment elle avait su pour nous deux. Depuis ce jour Boubacar passait de temps en temps te chercher et passer du temps avec lui et

__donc Samir est mon frère ? Mon demi-frère ? Pourquoi m'avoir caché cela depuis tout ce temps?

__S'il te plait laisse moi terminer mon fils. Je t'en prie.

Elle parlait tout en essuyant ses larmes qui coulaient déjà bien longtemps.

__Ce n'est pas aussi facile pour moi de vous avouer tout ceci alors je t'en prie d'avoir l'indulgence de me laisser terminer. Après tu pourras m'insulter et me traiter de tous les noms.  Mais je te demande tout d'abord de me pardonner.(...)
Ce manège n'a pas duré longtemps le temps de deux ou trois années parce que ma cousine en a eu marre de passer après le fils illégitime de son mari. Elle l'a même menacé de divorcer si ça continuait. Mon époux quant à lui était ravi d'avoir un fils même s'il n'avait pas son sang
Alors il me pardonna mon écart de conduite. Nous avons essayé de reconstruire notre foyer. Puisqu'un beau jour Boubacar était venu m'annoncer son départ loin du pays et loin de nous. Je m'y suis résigner et je me suis concentrer sur ma famille à moi aussi. On a eu une petite fille après ça. Sanatou. Voilà. Alors je ne m'attendais pas à revoir cette famille.

__Samir étais tu au courant depuis tout ce temps? Lui demande AbdulRazak.

__Père me l'a dit il y'a quelques années maintenant.

__Donc je suis un bâtard issu de deux adultérins.

__Ne dis pas ça mon fils. S'il te plait aies pitié de ta pauvre mère. Je t'en prie pardonne moi de t'infliger une telle souffrance. Le supplia sa mère.

__Laissez-moi seul. Sans plus rien ajouter il monte dans sa chambre et s'enferme à double tour.

Des heures durant il ne redescendait pas. Pourtant les autres sont déjà rentrés chez eux. La maman inquiète voulant s'enquérir de son état alla cogner à sa porte.

N'ayant aucune réponse elle entra dans la chambre mais n'y trouva personne. Elle fit le tour de toutes les chambres mais toujours rien. Elle retourna vérifier  dans sa chambre si ses habits étaient toujours là. Mais son sac de sport avait disparu. Alors elle retourna au garage c'est là elle vit que sa voiture aussi n'y était plus.

Elle prit son appareil et appela Arafat pour lui demander s'il ne l'avait pas vu; puisque Abdul Razak ne répondait pas à ses appels, mais celui-ci dit non. Voilà maintenant qu'elle réussit à inquiéter son ami aussi.

Ne sachant plus quoi faire elle retourna dans sa chambre fit ses ablutions et se mit sur son tapis de prière, demandant pardon à Allah pour que son fils revienne saint et sauf.

228logone
04-06-2018
Lomé