Cʜᴏɪsɪʀ ᴅᴇ s'ᴀɪᴍᴇʀ

Chapitre 3-✔

Bientôt couronné roi d'Angleterre. Je suis parti pour un certain temps loin de tous ces protocoles aristocratiques pour profiter de mes quelques jours en tant que prolétaire.

Malgré le refus de mes parents je suis dans ce village de l'arrière-pays pour me ressourcer. Je ne suis pas déçu bien au contraire ce petit village fort magnifique avec ses couleurs, la convivialité, la préparation de son festival mais aussi de ses belles femmes. Je suis accompagné de trois gardes qui sous l'ordre de mon père, me protégeront et me surveilleront pendant le mois que je passerais ici et je ne risque pas de m'ennuyer.

Je ne suis ni fiancé, ni marié j'ai donc le droit de profiter de ma liberté tout en restant discret. Je sais bien que tout ceci n'est qu'illusoire car cette liberté à un prix celui de retourner dans ma prison dorée pour ne plus en sortir par la suite et me conformer aux règles de bienséances. Cet éloignement me permet de rêver, d'espérer que je pourrais avoir une femme, ma femme que j'aimerais et que j'aurais choisi.

J'imagine déjà ma chère mère chercher « la perle rare » qui m'accompagnera lors de mon couronnement et sans doute avec un mariage décider par les deux familles, une vie d'alliance où l'amour ne peut avoir sa place comme la plus tard des mariages royaux et des anciens temps. Comme celui de mes parents.

Être avec une personne qui n'est avec soi que pour le titre et non par amour, qui mentira à tous pour plaire aux autres et non à moi. Un soupire s'échappe de mes lèvres, je ne suis pas venu ici pour me prendre la tête bien au contraire. Ce village respire la fraîcheur, les belles maisons colorées rendent ce village unique et festif, apparemment il y a quelques lacs un peu partout que j'aimerais bien visiter, cela me rappelle les souvenirs d'enfance, il y a un lac dans notre immense jardin qui héberge des magnifiques poissons de toutes les couleurs et toutes les formes. Dès mon arrivé, on m'a chaleureusement accueillie surtout la gente féminine qui ne m'a pas reconnu grâce aux quelques changements que j'ai effectué. J'ai laissé pousser ma barbe, des vêtements assez simples qui cache mes quelques tatouages qui sont facilement reconnaissable et peuvent créer le doute.

Je suis arrivé il y a quelques jours décidant de pas rester sans rien faire j'ai ouvert mon propre magasin alimentaire. Ces quelques jours ici vont aussi me permettre de voir comment les citoyens vivent dans l'arrière-pays avec mon petit commerce je pourrais mieux découvrir mon peuple.

Mais, dès que j'ai vu son visage toutes mes convictions ce sont évaporées. Je crois avoir eu le coup de foudre enfin si ça existe, pour ma part je suis plus cartésien, plus terre à terre ce ne doit être qu'une attirance envers la personne observée, une forte attirance physique parce que comment aimer une personne sans la connaitre c'est impossible.

Mais à cet instant, j'ai l'impression d'être un idiot en repensant à la façon dont je l'ai regardé, elle est magnifique et d'une beauté ensorcelante. Dès que je l'ai vu ma décision de venir ici m'a paru la décision la plus judicieuse que j'ai prise depuis longtemps.

Quand mes yeux se sont posés sur cette femme à l'entrée de mon magasin ce matin, il m'était impossible de ne pas la regarder, mon cœur me l'a confirmé en battant plus fort. Une sensation de joie me traverse le corps de part en part quand je la remarque à ma caisse me regarder. C'est incroyable, elle n'a pas de titre, elle n'est pas une princesse, elle ne porte pas de vêtement hors de prix en toute simplicité elle bouleverse mon cœur.

Doit-on être riche pour aimer une personne de la famille royale ? Avons-nous le droit à l'amour ? On ne le dit jamais assez mais être en couple est censé vous permettre (entre autres) d'être heureux et vous sentir en sécurité. Alors, oui tout ne peut pas être rose comme dans un Disney, car ce n'est pas la réalité, mais l'une des bases du couple est le bonheur.

Des tas de questions me traversent l'esprit à toute vitesse. Comment s'appelle-t-elle ? Où vit-elle ? Est-elle amoureuse ? Peut-être que l'homme qui la regarde en souriant est son homme. Je secoue la tête sentant mes joues devenir rouge, rouge de colère. Juste en pensant à elle mon corps réagit d'une façon très agréable. J'ai hâte de la voir.

...

Le festival est magnifique, des décorations plus belles les unes que les autres, des banderoles partout invitant les gens à passer de stand en stand qui ont l'air d'avoir des choses délicieuses, des tables dressées, des enfants qui jouent un peu partout ou dansent au rythme de la musique raisonnant de plus belle sous les rires des habitants. Malgré toutes ses belles choses, je n'ai qu'une chose en tête depuis hier disons une seule personne « Elle ». Ma belle inconnue !

Assis sur une chaise sous un arbre profitant de l'ombre regardant les gens qui dansent et rient joyeusement. Le bonheur, simplement du bonheur. C'est beau. En tournant la tête vers la gauche, je la voie arriver en compagnie du même homme qu'hier.

- Ne perdez pas votre temps jeune homme mais regardez plutôt ces belles filles qui sont juste à ma droite. Me montre une dame à l'apparence âgée, elle me désigne un groupe de trois filles aux rires insupportables.

Je ne réponds rien continuant d'observer la jeune fille qui sourit joyeusement à des petites filles qui sont en train de lui parler.

- Personne ne le sait mais quand je passe vers chez elle un homme différent sort à chaque fois de sa maison. Continua celle-ci la regardant avec dégoût.

Pourquoi m'en parle-t-elle ainsi, je ne lui ai rien demandé, pas d'information, même pas son prénom pourquoi venir me parler d'elle aussi méchamment ? M'a-t-elle vu la regarder ? Cette révélation me refroidi, elle a l'air d'une bonne personne. Cette dame me ment-elle ?

- Merci pour l'information. Dis-je en faisant un faux sourire sans même la regarder.

Peut-être que je ne veux pas voir la vérité en face mais c'est incroyable sa beauté m'hypnotise. Mais étant le prince et dans peu de temps le roi, je dois et je sais reconnaître une mauvaise personne. Toujours en train de la regarder son regard s'accroche au mien, aucune lueur malsaine n'est visible dans ses prunelles qui envoûtent mon cœur.