Cʜᴏɪsɪʀ ᴅᴇ s'ᴀɪᴍᴇʀ

Chapitre 15✔

Assise dans ma cour à planter quelques plantes et des graines dans un short gris et un débardeur de la même couleur, le soleil tape sur mon dos réchauffant ma peau, une casquette rouge me protégeant les yeux, je finis de planter ces quelques roses avant de me lever essuyant mes mains remplis de terre sur mon chiffon noir, je souris en regardant mon œuvre tout en arrosant mon potager. Dès que je me retourne je me fige en le voyant debout devant moi tout sourire.

- Salut !

Je ne réponds rien, ce n'était pas une blague, il est là devant moi un sourire éclatant collé aux lèvres.

- Federik, que fais-tu ici ?

Il rigole comme-ci j'avais dit la chose la plus hilarante qu'il est entendu, quelques mètres nous sépare il décide de les combler, je ne ressemble à rien, je suis toute sale et en sueur, je rougis violemment en constatant mon état.

- T'es toute belle ! Me dit-il comme s'il avait deviné mes pensées.

Il pose sa main droite sur ma joue avant de déposer un baiser sur mon front ses mains glisse sur mon coeur m'enfermant dans un câlin tout en posant ma tête sur la mienne, il m'a tellement manqué même si des doutes sont toujours présent en moi.

- Tu as vu mon couronnement ? me chuchota-t-il en déposant quelques baisers sur mon crâne

Je frissonne de bonheur de le savoir près de moi. Comment une personne peut vous faire changer en si peu de temps, on ne se connait pas beaucoup longtemps mais il me donne envie de creuser plus loin.

- J'ai suivis ton couronnement depuis le début mais...

Il me coupe en posant un de ses pouces sur mes lèvres pour les caresser.

- J'aurais pu y emmener une n'importe quelle fille et ne plus la revoir, j'aurais pu t'oublier en rentrant chez moi et quand tu ne me parlais plus j'aurais pu t'effacer de mon cœur et de mon esprit mais c'est chose impossible parce que je ne veux et ne peux même pas m'y résoudre. Comme je te l'ai dit, je veux apprendre à te connaître, toi et seulement toi, sinon je prendrais un garçon si je ne peux pas avoir la fille que je veux. Dit-il en rigolant.

Est-il bisexuel ? Je fronce les sourcils perdus, aime-t-il les hommes ? Je regarde par terre réfléchissant à comment lui poser la question, mais son rire me fait relever la tête, il rigole jusqu'au larme.

- Je n'aime pas les hommes mais je peux me reconvertir si tu ne viens pas.

- Je ne sais pas, tu vis dans un monde...

IL VA ARRÊTE DE ME COUPER LA PAROLE !

- On vit dans le même monde. Certes, il y a beaucoup de chose qui sont faites au château ou dans ma vie de tous les jours qui diffèrent des autres mais là, me dit-il en posant ma main sur son cœur. Il ne se contrôle pas, pas de règle à suivre et en ce moment si tu veux bien de moi, il t'appartiendra ?

Mes yeux sortent de leurs orbites en entendant sa dernière phrase, que dire, il a l'air tellement sincère quand ses beaux yeux plonge dans les miens.

- Je...

- SALUT, VOUS DEUX, UN VRAI AMI M'AURAIT PRÉVENU QU'IL ALLAIT VENIR NOUS RENDRE VISITE. Cria Oskar à quelques mètres de nous, il vient de me sauver j'ai besoin de réfléchir. Je ne peux pas le suivre aveuglément même si les battements de mon cœur me disent le contraire il me reste assez de matière grise pour pouvoir réfléchir correctement tout en étant aussi proche de lui.

- Qui t'a dit que je voulais te voir ? Répond Federik en souriant malicieusement.

Oskar prend un air offensé avant de lui répondre.

- Tu me blesses mon cher ami ! Dit-il, ils se regardant droit dans les yeux avant d'éclater de rire, bien sûr qu'il savait qu'il allait venir, des vrais gamins, et dire qu'il est le roi.

- Alors, vous racontez quoi de beau ?

- Fait pas semblant Oskar tu es parfaitement au courant. Dis-je en partant dans ma maison prendre une douche suivit des deux hommes. Je me dépêche d'aller dans ma salle de bain pour ressortir un peu plus présentable, après quelques minutes sous la douche je m'habille d'une robe rouge fleurit avec une paire de ballerine noire, je peigne légèrement mes cheveux avant de les attacher en queue de cheval, un dernier coup d'œil dans le miroir et je sors les rejoindre.

Ils sont assis sur l'un de mes canapés dégustant un gâteau à la fraise que j'avais fait.

- C'est délicieux !

Je me sens rougir face au regard perçant de Federik. Je m'assieds sur un fauteuil me servant un peu d'eau qui était posé sur la table basse.

- Alors tu pars quand ? Demande Oskar du gâteau plein la bouche, je prends mon temps pour ne pas avaler l'eau de travers sous leurs regards et le sien qui me scrute, mon cœur, lui se traître bat si vite que j'ai peur de tomber dans les pommes.

- Je dois réfléchir ! Ce n'est pas une décision facile à prendre ta famille aurait voulus une fille autre que moi !

- C'est mon avenir par le leur, je décide avec qui je le construis ! Dès qu'il termine sa phrase il se lève pour sortir de ma maison.

Je ne le rattrape pas, j'ai besoin de me poser tranquillement pour mettre tout en ordre, mon regard se pose sur Oskar qui se lève en me souriant avant de le suivre. Je souffle de soulagement, je vais enfin pouvoir réfléchir sereinement.