Violette s'enferma à clé dans sa pièce fétiche, m'empêchant donc de la suivre jusqu'au bout. Elle continuait de rigoler, tandis que moi, je grommelais. Bon sang qu'elle est chiante !
— Rend moi la peluche ! C'est la mienne et ce n'est plus ton cadeau !
— Déjà amoureux de moi ! Si ce n'est pas adorable ça !
— C'était pour ma petite sœur, rend moi ce truc !
— Oui oui c'est ça ! Tu peux assumer, tu sais ! Offrir des cadeaux à sa petite amie c'est quelque chose de très commun après tout !
Je tapais contre la porte à l'aide de mon pied, puis décidais ensuite de la laisser. Une fois à l'extérieure de la bibliothèque, j'apercevais la fameuse fenêtre, ne perdant plus de temps pour attraper une poubelle qui passait par-là. Je venais donc la placer sous cette petite fenêtre, puis montais ensuite dessus pour pousser la vitre et rentrer à l'intérieur de la pièce. Immédiatement je cherchais du regard Violette. La peluche dans les mains, elle s'apprêtait à sortir de la pièce, mais directement je l'en empêchais.
Je lui sautais donc dessus. Violette se retrouva à terre, pendant que je posais mes mains de chaque côté de sa tête pour l'empêcher d'une quelconque fuite. Le torse appuyé contre son stupide jouet, nos visages ne se trouvaient désormais qu'à quelques centimètres l'un de l'autre.
— Alors chérie, on est un petit peu coincé là, non ? soufflai-je contre elle, amusé.
— Tu es rentré par effraction ? Tu es vraiment sérieux ? me demanda-t-elle, alors que j'haussais les épaules.
— Bah les chats errants m'ont guidé. Ils m'ont dit de ramener la poubelle. Ce sont de bons gars.
— Tu es un grand malade.
— Non je ne trouve pas. Je suis juste venu récupérer ma peluche, c'est tout, renchéris-je aussitôt.
— Non elle est à moi. Tu n'assumes juste pas le fait que tu me l'as donné pour te faire pardonner. Sale voleur.
Je passais une main dans mes cheveux, puis la ramenais plus près de son visage cette fois-ci. Je la regardais de nouveau droit dans les yeux, en fronçant les sourcils.
— Écoute sale microbe. J'ai besoin de cette peluche et je veux la reprendre. Disons que tout à l'heure c'était une erreur. Une grande erreur même, donc donne-la et vite.
— Je te le répète, puisque visiblement tu es un peu sourd de l'oreille sale vieillard, me contra Violette. Tu peux assumer le fait que tu me l'as donné pour que j'arrête de te faire la gueule. Ça renforce juste ton côté choubidou, mais ça me va.
— Donne-moi ma peluche ou je t'embrasse, dis-je, toujours aussi sérieux.
— Fais-le et ton grand-père te reniera de la famille, répliqua-t-elle d'un air non effrayé.
— Impossible ; il m'aime trop.
— M'en fiche. Tu ne m'embrasses pas ou je te frappe.
— Une de plus, une de moins, tu parles. On dirait qu'avec toi je suis habitué aux gifles, donc bon, poursuivis-je, en m'apprêtant à déposer mes lèvres sur les siennes.
Mais bien sûr, Violette posa une main contre sa bouche, m'empêchant donc de réaliser mon plan d'attaque pour récupérer ma peluche.
— Tu fais vraiment chier, grommelai-je, en me reculant.
— Et toi encore plus, répliqua-t-elle en retirant sa main, un petit sourire triomphant au visage.
Violette resserrait son stupide trésor contre ses bras, toujours aussi déterminée à le garder. Bon sang. Elle se fout tout d'abord de la gueule de ma peluche et après elle la garde comme si elle tenait un coffre-fort contre elle.
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Love Colors
Teen FictionQuand Violette gifle un parfait inconnu aux cheveux bleus et aux gestes déplacés à la bibliothèque, il va de soi qu'elle escompte ne jamais le revoir ! Pourtant les voici invités à la même soirée et contraints à se fréquenter à cause (ou grâce ?) d'...