Violette
— C'est bon ? Tu as les paquets avec toi ? me demanda Ciel, devant la porte.
— Ce ne sont pas des paquets, arrête, soufflais-je, limite les larmes aux yeux.
Ciel soupirait une nouvelle fois, puis s'approchait de moi. Il déposait un baiser sur mon front, m'empêchant donc de fondre en larmes. Tous ces miaulements me faisaient énormément de peine, mais je savais qu'elles allaient se retrouver entre de bonnes mains...
— Ça fait un peu plus de trois mois maintenant. Il faut s'en séparer, même si je sais que l'appart se fera plus silencieux. Mais sois contente, ma famille va bien s'en occuper. Mes tantes, ma sœur, ma mère... Bref, tout le monde sera heureux, me rassurait-il, avec un petit sourire.
— Tu ne veux vraiment pas en garder une ? demandais-je, en jouant encore de mon regard.
Ciel secouait sa tête de droite à gauche, toujours bien affirmé dans ses pensées ; on donnerait tous ces chatons à sa famille.
— Non c'est mort. En plus ce sont toutes des femelles, donc laisse tomber. Je dois rester le mâle dominant, même si trois nénettes restent encore sur mon territoire.
Je lâchais un petit râle, mais abdiquais finalement, sachant que cela faisait quand même quelques semaines que nous avions décidé de cela. Je sais que mes bébés seraient heureux, mais je ne pouvais m'empêcher de ressentir de la tristesse.
— Allez on y va ! Go se débarrasser de toutes ces nanas ! s'exclama soudainement Ciel.
J'éclatais d'un seul coup en sanglot, et Ciel s'arrêta directement de bouger. Il me regarda avec les sourcils froncés, choqué, puis se rapprocha sans tarder de moi.
— Eh mais calme toi ! Pourquoi tu chiales là ? s'emporta-t-il, alors que je me frottais les yeux.
— Mais parce que c'est triste ! Essaye de me comprendre un peu ! répliquais-je, maintenant agacée.
— Je comprends mais c'est bon, quoi ! Ils t'enverront des photos et vous ferez des FaceTime ! Les chatons te passeront même leur numéro, me rassurait-il, avant de m'attraper la main.
Ciel me faisait sortir de l'appartement, puis reprenait les caisses de transports. Nous nous dirigions donc vers sa voiture, et mes larmes cessaient enfin de couler.
**
— Coucou les amoureux ! Waouh, tu es toujours aussi belle ! Mon abruti de frère fait vraiment tâche à côté ! rigola Lexia, en me serrant dans ses bras.
Je lui rendais son rire, tout en la remerciant pour son compliment. Bien entendu Ciel n'était pas si bienveillant dans ses propos :
— Tais-toi, on ne t'a pas sonné la moche.
— Violette, reprit-il en m'attrapant le bras. Ne batifole pas avec l'ennemie. Il faut être sur ses gardes ; elle est sournoise...
Je comptais répondre quelque chose, mais un flash venait soudainement m'interrompre. Ciel et moi tournions en même temps nos têtes sur la droite, remarquant donc que sa mère tenait en main un appareil photo.
— Arrête maman ! râla son fils. Déjà qu'il y a le portrait de Violette et moi dans le couloir, ça va aller quand même ! Tu ne vas pas tapisser les murs avec nos gueules
— Désolée mais vous êtes tellement mignons... Je prends juste quelques photos pour ensuite les exposer à votre mariage, c'est tout...
— Mon mariage est organisé et je ne suis même pas au courant. C'est drôle ça, renchérit-il, en me lançant un regard.
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Love Colors
Teen FictionQuand Violette gifle un parfait inconnu aux cheveux bleus et aux gestes déplacés à la bibliothèque, il va de soi qu'elle escompte ne jamais le revoir ! Pourtant les voici invités à la même soirée et contraints à se fréquenter à cause (ou grâce ?) d'...