Evan pressait sa main contre la mienne, ouvrant ensuite la portière de sa voiture luxueuse. Je prenais place sans un mot sur le siège, tandis qu'il revenait de l'autre côté.
— J'allume le chauffage, ça va aller ? me demanda-t-il de sa voix bienveillante, alors que je m'entourais de son manteau.
— Ça va aller, répondais-je en n'osant même pas le fixer droit dans les yeux.
Ça va ? Est-ce que ça va vraiment aller, dans le fond ? Merde. Ça fait combien de temps que je n'ai pas pleuré pour un mec. Surtout pour celui-là.
Je me suis fait trop d'idées. Comment aurais-je cru qu'il changerait un jour ? Même si nous avons partagé des moments et des gestes qui m'avaient fait croire que peut-être, il changerait, je m'étais lamentablement trompée. Ciel reste un homme à femmes. Il n'a que des pensées perverses. Il ne fait que blesser les personnes, sans mesurer ses paroles. J'aurai dû savoir que cela m'arriverait un jour. Jamais je n'aurai dû commencer à développer des sentiments pour lui.
Je suis trop bête. Je suis trop naïve.
— Tu veux un mouchoir... ? me demanda Evan, en rapprochant sa tête vers moi.
— Arrête de pleurer Vio, tu ne le mérites pas, chuchota-t-il, avant de déposer un baiser contre mon front.
Evan me donnait ensuite un mouchoir puis démarrait la voiture. Je le remerciais tout bas, puis laissais simplement ma tête tomber contre la vitre, les yeux braqués sur les autres voitures qui défilaient à grande vitesse. Plus tard, je comprenais qu'Evan nous ramenait donc chez lui, ne connaissant pas ces nouveaux boulevards. Dix minutes passées, nous descendions ensemble de la voiture, et il ne tardait pas à se rapprocher de moi pour me reprendre la main avec délicatesse.
— Ça te dérange de venir un petit moment chez moi ? Je... je n'ai pas envie de te laisser seul ce soir, déclara-t-il à mes côtés, l'air un peu gêné.
Oh oui, il ne lui ressemble pas. Evan est bien trop gentil.
— Comment se fait-il que tu n'aies pas de petite amie ? demandais-je spontanément ce qui le faisait sourire.
— Bonne question, répondît-il avant de m'emmener vers l'entrée de son appartement.
Evan appuyait sur le bouton de l'ascenseur, puis plus tard, nous rentrions enfin dans son grand appartement.
— Je vais augmenter un peu le chauffage. Tu peux t'installer sur le canapé, si tu veux. Je reviens. » Me souffla Evan, tandis que j'acquiesçais.
Je déposais son manteau sur une chaise et prenais donc place sur un fauteuil. Je continuais de détailler tout autour de moi, avant d'entendre un aboiement de chien. Je tournais ma tête, voyant déjà une grosse boule de poile blanche me sauter dessus.
— Merde ! Sherry, arrête ! s'exclama Evan, avant de lever en l'air cet énorme ours couleur blanc.
Un énorme sourire se plaquait instantanément sur mes lèvres quand je reconnaissais ce chien.
— Mon Dieu ! Elle est encore là ! répliquais-je avec des yeux pétillants, en la regardant aboyer.
Ayant du mal à la tenir dans ses bras, Evan la relâchait. Sherry s'empressait de me sauter de dessus, heureuse de me retrouver. Directement je la câlinais et la couvrais de plusieurs bisous. Cette adorable boule de poile que nous avions trouvée à la sortie du lycée, tremblante et apeurée sous un banc. Même si mes parents avaient catégoriquement refusé ce chiot, le père d'Evan avait été plus clément. Grâce à lui, Sherry avait pu trouver un foyer stable et rempli d'amour.
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Love Colors
Teen FictionQuand Violette gifle un parfait inconnu aux cheveux bleus et aux gestes déplacés à la bibliothèque, il va de soi qu'elle escompte ne jamais le revoir ! Pourtant les voici invités à la même soirée et contraints à se fréquenter à cause (ou grâce ?) d'...