Chapitre 12

38K 3.4K 1K
                                    

    Je continuais de taper contre cette maudite porte, tout en criant quelques injures. Hélas Violette rirait toujours autant, visiblement bien amusée de sa petite blague. Haha. Qu'est-ce qu'on s'amuse ! Comme des enfants, tiens !

— Je t'ai sauvé et c'est comme ça que tu me remercies ! Espèce d'ingrate ! gueulai-je une nouvelle fois, en redonnant un coup contre la porte.

— Mais arrête de râler Cielou choubidou. Je t'ai juste donné l'opportunité de goûter un nouveau truc, c'est tout ! Remercie-moi ! répliqua-t-elle, tandis que je passais une main dans mes cheveux.

— Si tu ne sors pas d'ici dans les deux minutes qui viennent, je te promets de bloquer la porte de l'autre côté et de te laisser clamser ici toute la semaine !

— Oh pas grave. J'ai vu qu'il y avait une salle de bain juste à côté et quelques paquets de chips sur ton bureau. Et en plus ton lit a l'air génial !

Elle m'énerve.

— Ok tu l'auras voulu ! Je te laisse ici sale idiote ! finis-je, en me précipitant dans ma cuisine.

    Je pris une chaise dans mes mains, un balai également, pour ensuite bloquer cette porte. Je mettais en place ma superbe idée en pouvant désormais être sûr d'une chose : Elle resterait bloquée ici jusqu'à nouvel ordre.

— Tu sais Ciel, intervint cette voix, je vais écrire une lettre et la garder dans ma poche de pantalon. Au moins quand la police débarquera et découvrira mon corps, ils sauront qui est le coupable.

— Pas grave. Je serai déjà loin dans un autre pays, avec mon harem de femmes.

— Ah, je m'en doutais oui. Mais tu expliqueras comment à ton grand-père ? Son employée qui disparaît du jour au lendemain, pour être finalement retrouvée sans vie dans l'appartement de son petit-fils. C'est étrange non ?

— T'inquiète, il sera de mon côté. C'est un brave gars et il m'adore, complétai-je en me retournant.

    Si la mademoiselle ne se décidait pas à sortir, et bien je n'allais pas me casser la tête pour l'en obliger. Elle resterait donc ici.

**

    Quatre heures plus tard, je m'étonnais toujours du fait que Violette ne m'avait pas supplié. Étonnant, non ? Elle était encore coincée dans la chambre et elle n'avait plus rien prononcé. Allongé dans mon canapé, je recevais soudainement un message sur mon portable. Je l'attrapais d'une main, puis laissais échapper un soupir quand je lisais les quelques mots.

| On se voit ce soir ? |

    Ah, Nancy. Une connaissance de travail qui était assez collante mais plutôt intéressante au lit. Hélas pour elle, rien ne se ferait ce soir. Il y avait malheureusement une autre femme qui occupait ma chambre. Et pas pour s'amuser avec moi, non.

| Désolé, je dois déjà m'occuper d'une gamine. |

    Nancy ne tarda pas à me renvoyer un autre message, visiblement bien curieuse ce soir.

| C'est qui encore ? Tu peux bien la laisser pour moi, quand même. |

    Je laissais échapper un léger sourire, me disant bien que c'était impossible de laisser la casse bonbon toute seule. On ne sait pas ce qu'il peut se passer. Elle serait limite cap de sauter de la fenêtre pour atterrir chez le voisin. Ou pire encore. Même si elle reste cloîtrée dans ma chambre, il vaut mieux rester sur ses gardes. Flemme d'aller la chercher à l'étage du dessous ou à l'hôpital. Ou à la police, c'est aussi une option.

| Oh, juste une gamine de dix ans qu'on m'a demandé de garder. On se voit un autre jour. | envoyai-je, avant de me lever pour aller chercher un truc à boire.

Love ColorsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant