C'est bien connu, la complexité des rapports humains, qu'ils relient une personne à elle-même ou à une autre, varie selon plusieurs facteurs. Les sentiments, et les intérêts, sont souvent les seules raisons de l'existence de ces rapports plus ou moins ambigus.
Il se trouvait qu'en ce brûmeux après-midi, nous tenions, moi et Athéna, un débat des plus tumultueux sur les transformations que peut, ou non, subir un rapport liant deux personnes, pour qu'il se transforme d'une relation, à une autre.-Je te trouve vachement philosophique, aujourd'hui, Hope, fit Athéna d'un air absent.
La tête à l'envers sur mon lit, ses cheveux balayant le parquet, les jambes étendues sur le mur, et un stylo coincé entre les lèvres, elle m'observait d'un air suspicieux.
-Je suis juste perdue, répondis-je.
Voyez-vous, nos sujets de prédilection n'avaient strictement aucun rapport avec ce que nous étions censées faire: étudier.
Elle se retourna, s'allongea sur le ventre, puis coinça son menton entre ses doigts. Je reconnus son air de psychologue, qu'elle prenait en de pareilles situations.
En effet, après notre divergence, nous avions beaucoup discuté, et nos échanges rescpectifs nous avaient conduites vers une réconciliation des meilleures qui soient.
J'adorais Athéna, surtout pour son incroyable talent pour pardonner.-Dis tout à tata Athéna. Qu'est-ce qui perdrait mon petit pot pour nourrissons? Fit-elle.
-Et bien... je ne sais plus ce qu'il y a entre Nathanaël et moi.Elle fronça instinctivement les sourcils.
-C'est-à-dire?
-C'est à dire que je ne sais plus.Oui. Je tournais autour du pot.
-Tu ne sais plus, ou tu ne veux pas savoir?
La question resta sans réponse. Le sentiment d'insécurité que je ressentais depuis quelques temps me gagna. Bizarrement, j'arrivais à trouver plus de sécurité et de réconfort dehors qu'à l'intérieur de ma propre maison. Je me sentais observée. Je ne pouvais nier la sensation d'une vague présence d'une tierce personne dans la demeure, à part moi et les domestiques. Cette désagréable sensation contribuait également à mon mutisme.
-Alors? Reprit Athéna.
-Je ne sais vraiment pas! Recommençai-je en m'enfonçant la tête dans mon oreiller.
-Arrête tes gamineries! Me gronda-t-elle.Elle me prit l'oreiller des bras, et au même moment, j'aperçus une ombre dans le jardin, depuis la fenêtre.
Mon coeur se serra. Je devins maniaque. Je tournai la tête dans tous les coins. Il y avait des caméras dans ma chambre, ça, je le savais. Mon père les avait faites poser. À l'époque, je ne voyais vraiment pas le but, mais à présent, cela me rassurait. Mais quelque chose clochait...Je n'arrivais pas à mettre la main dessus. Je savais qu'on était entré dans ma chambre, et je savais que cette personne n'était absolument pas la femme de ménage censée la ranger, car l'air avait une horrible odeur d'eau de cologne bon marché. Une eau de cologne pour hommes. Et, à ma connaissance, personne n'utilisait ce genre de parfum chez moi.
Quelqu'un s'était introduit ici. Et ce quelqu'un avait désactivé les caméras de surveillance.
Ça ne sentait pas bon. Pas bon du tout.
Je n'aurais pas été surprise de savoir que cette personne avait installé ses propres outils d'espionnage.Je regardai Athéna d'un air entendu. Elle saisit que quelque chose clochait. Je pris mon téléphone et lui écrivis un message, prenant soin de le dissimuler.
Moi: Continue à parler
Athéna: De quoi?
Moi: De n'importe quoi. Juste continue. On nous observe.Une expression de profonde surprise mêlée à de la crainte passa furtivement sur son visage.
-Bon, fit-elle ensuite avec un enthousiasme enjoué, on ne va pas rester ici à contempler nos cahiers, n'est-ce pas?
-Non...bien sûr que non...J'étais distraite. J'essayais de trouver où pouvaient bien se cacher les dites caméras. Celles qu'on avait chez nous étaient toutes blanches. Sans exception. Elles étaient camouflée par des choses totalement innocentes: un tableau, des rideaux...
Je savais que mon père en avait mis deux dans ma chambre. L'une était dans un coin du plafond, cachée derrière un petit lustre en cristal, et l'autre était derrière ma coiffeuse.Sauf que j'avais remarqué l'ajout de deux autres caméras, noires, l'une visant mon lit, et l'aitre mon bureau.
Ce positionnement n'était absolument pas anodin.
Athéna les aperçut aussi avec effarement. Elle sut que ce n'étaient pas celles de mon père.-Putain de merde! Jura-t-elle à mi-voix.
Je commençais à avoir peur, très peur.
Stressée, je me levai et commençai à arpenter la pièce, mon téléphone à la main. Soudain, mon bureau attira mon attention. On avait bougé mes cahiers, pioché dans mes stylos. J'ouvris mes tiroirs un à un. On les avait fouillés.Moi: On a fouillé mon bureau
J'envoyai le message à Athéna, qui blêmit.
Athéna: Ça ne fait plus aucun doute. Quelqu'un sait que tu as creusé dans l'affaire.
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SHY
Teen Fiction《C'est bien connu, la complexité des rapports humains, qu'ils relient une personne à elle-même ou à une autre, varie selon plusieurs facteurs. Les sentiments, et les intérêts, sont souvent les seules raisons de l'existence de ces rapports plus ou mo...