Perdue

.11.

[ En média: Hayley Duke ]

Je cours dans les couloirs, sans vraiment savoir où je vais.

Encore déboussolée par ce qui vient de se passer, je ne regarde pas devant moi. Les larmes ne cessent de couler sur mon visage mais je les essuient d'un revers de la main, car ceux ne sont pas des larmes de tristesse qui m'ont accompagnées tout au long de mon adolescence, ceux bien là des larmes de joie, de satisfaction, de sentiments de bien-être.

Je n'arrive toujours pas à croire que j'ai pu lui tenir tête après tout ce temps. Temps, où ils ne m'ont pas laissé une journée de repos et passaient leurs temps à me rabaisser, m'insulter comme si je ne n'étais pas un être humain comme tout autres. Mais là c'était la goutte d'eau. Franchement, comment-il pu parler ainsi de ma mère, sans aucun respect ? En prends toi à moi mais pas à ma famille, car ils sont tout pour moi.

Sincèrement, je ne comprendrais jamais ces gens qui traitent les autres en fonction de leurs argents, de ceux qu'ils portent comme vêtements, où je sais pas moi parceque ils sont homosexuels, ou tout simplement différents des autres. Car vous êtes d'accord avec moi que même si nous sommes tous différents, nous sommes tous égaux et nous méritons le même respect et le même traitement. Alors je dis " À bas, les classifications de genre!!!!".

Essoufflée, je me dirige vers la salle de permanence où il n'y a personne à mon plus grand bonheur, je n'aurai donc pas à supporter le regard de travers de quelqu'un, une fois de plus. Se sentir rejetée, c'est la pire sensation que l'on peut éprouver , croyez moi.

Bref, cette salle est très spacieuse et contient plus de 100 bureaux en bois blanc comme pour toutes les classes d'ailleurs et un tableau noir pour des élèves qui voudraient travailler où s'exercer. Et comme, je sais que personnes ne vient jamais à part quelques bons élèves, je me dirige donc au fond de la classe et me couche dessus, en posant ma tête sur mes épaules.

Je saisis mon téléphone et mes écouteurs dans mon sac à dos et entre dans ma playlist préférée, "Zombies" du groupe "Bad Wolves" raisonne dans mes oreilles. Mes yeux encore un peu humides deviennent de plus en plus lourds, je me surprends alors à dormir sur cette musique apaisante.

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Au rythme de "Human" de "Rag'nbone Man", on me secoue le bras, j'ai peur de lever la tête et si c'était Beau et ses compagnons qui revenaient me faire ma fête , j'ai peur.

_Hey! Ce n'est que moi, rassure toi, je ne te veux pas de mal, au contraire, je veux être ton ami.

Hein??? Mon ami??? C'est bien la première fois que quelqu'un me dit cela et c'est vraiment bizarre mais géniale à la fois. Je ne connais pas cette voix rauque et suave, qui me dit des paroles si simples mais réellement significatives pour moi. Je lève donc la tête et je suis agréablement surprise, je l'ai attendu et il est la!!!

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