Le harcèlement fait partie intégrante de sa vie, il est ancré dans sa peau comme des chaînes en fer. À seize ans, Hayley connaît déjà la peur, la haine, l'humiliation, tout ce qu'une fille de son âge n'est pas sensée connaître. Au bord du précipice...
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Bras croisés, sourire en coin dressé sur son fin visage, le grand blond me scrute de la tête au pied tel un chasseur devant sa proie. À travers le mouvement du vent, nos cheveux or se laissent guider dans des mouvements brusques. De son regard vert, toute la malice et la perfidie de son être se dessine à l'horizon. En effet, sous ses faux attraits physiques dont son éternel sourire et sa gentillesse au premier abord, on pourrait clairement le qualifier d'ange mais sous cette façade se cache le diable en personne.
D'ailleurs, sa présence me glace le sang à la minute. Nulle à part moi ne sait de quoi il est capable. De toutes les personnes qui m'ont fait du mal, c'est sûrement le pire de tous. Un courage diabolique doit siéger en lui pour qu'il puisse encore m'adresser la parole après tout ce dont il m'a fait passé.Troublée, je ne prends pas la peine de lui répondre et fais volte-face sur le chemin du travail de ma mère dite Stéphanie.
Cependant, Terry ne l'entendant pas de cette oreille serre ses bras mi-musclés autour de mon ventre me stoppant net de tout son poids. Dos à lui, je peux sentir son souffle chaud contre ma joue.
___ Où est ce que tu comptes aller comme ça hein ? Murmure t-il près de mon oreille, en déposant un baiser sur ma joue. Ne me laisse pas s'il te plait "Hayley", j'ai besoin de toi dans ma vie. Tu n'imagine pas combien je t'aime. Finit-il par dire avant de me serrer encore plus fort dans ses bras et de m'embrasser à nouveau.
Cette manière qu'il de prononcer mon prénom en séparant chaque syllabe longuement m'avait manqué. Mais quelque chose est troublant cette fois. À présent, ce grain de voix me fait vaguement penser à quelqu'un mais je ne sais plus qui. Ce n'est pas celle d'Adam, ni celle de........Non ça ne peut pas être lui ! Je dois sûrement me faire des idées. Quel serait son but en faisant ça ? Secouant la tête de gauche à droite, je tente de chasser cette idée que je qualifierais de saugrenue.
Outre cela, un rire cynique sort de ma bouche. Il me fait perdre mes moyens. Force est de constater que après un an de rupture, le blondinet a toujours une sorte de domination sur ma vie, sur mes gestes et sur mon..... coeur ?
Sans blague.
___ Tu me fais pitié Terry. Dis-je dans un calme déconcertant. Après tout ce calvaire que tu m'as fais vivre, tu crois vraiment que trois minables mots et un discours mielleux me feront retomber dans tes bras ? Continuais-je en haussant un peu plus la voix. Lâche moi connard, tu me dégoûte. Criais-je finalement en me dégageant de son emprise.
Je me retourne vers lui. En face de moi, les yeux ronds et les sourcils levés, il ne s'attendait sûrement pas à une telle réponse. Mais ce qu'il ignore, c'est que pendant notre relation, il a été tellement gentil avec moi au début qu'il m'avait entièrement mis en confiance. Et donc, je n'ai clairement pas peur de le regarder dans les yeux et de lui dire réellement le fond de ma pensée sans jamais baisser le regard. Néanmoins, il reprends son air blessé de tout à l'heure comme si de rien était.
