chapitre dix-sept

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Le calme était revenu à Black Dragon, les mages commençaient à se préparer pour l'assaut, chacun affûtant ses armes ou se préparant mentalement à faire usage de sa magie. La cible était le président ainsi que le premier ministre. Ils représentaient l'autorité de ce pays, il fallait donc s'attaquer directement à eux.

Atsuya était seul désormais, dans le long couloir sombre qui sillonnait l'antre des mages, il n'arrivait pas à se réjouir de tout cela, quelque chose de lourd pesait sur son cœur, il avait un horrible pressentiment qui le rongeait et l'empêchait de profiter du moment présent. Surtout que ses pensées étaient tournées encore et toujours vers une seule et même personne : Taeko.

- Atsuya.

Il leva la tête et croisa les yeux jaunes de Ren, et il était accompagné d'Eiji, ce dernier pâlit en le voyant, ce qui était plutôt un exploit vu son teint déjà blanc. Il ne semblait pas heureux de le voir, et cela se comprenait aisément, ils ne s'étaient pas quitté en très bon terme tous les deux, mais Atsuya avait besoin de la magie d'Eiji, elle serait très utile.

- C'est à lui que tu devras obéir, lui balança Ren, sans broncher.
- Hors de question !

La réponse du châtain avait été nette et sans bavure, mais le brun ne supporterait pas un refus, la dernière personne à avoir essayé de lui résister était Yumi, et elle l'avait amèrement regretté, avoir son esprit et son corps contrôlé par un de ses serpents noirs n'était pas agréable, mais très pratique. Il se leva du mur et se rapprocha tranquillement du châtain qui eut un mouvement de recul, mais Ren le saisit fermement par les bras qu'il plaqua dans son dos, empêchant toute fuite de sa part.

- Lâches-moi, persifla Eiji.
- Tu ne peux rien faire ici, le coupa Atsuya, aucun animal ne te viendra en aide. Tu n'as donc pas d'autres choix que de te soumettre.
- Il en est hors de question ! Je ne changerais pas d'avis ! Ren m'avait caché ça !

Atsuya sourit et laissa sa magie sortir de son corps, les serpents noirs sortirent de son ombre et commencèrent à ramper lentement vers Eiji, ils s'agrippèrent à ses jambes et montèrent vers lui tout doucement, s'accrochant à sa chair en plantant leurs crocs noirs dans sa peau. Les jambes d'Eiji se mirent à fléchir sous l'assaut, quelque chose se propageait en lui, et le soumettant à sa volonté.

- Bien Eiji, je te conseille de retenir une chose, ici, c'est moi qui commande.

Quelques heures plus tard, Yumi arrivait chez Eiji, comme ce dernier ne comprenait pas ses sentiments, elle avait prit la décision de lui dire un face et d'éclaircir définitivement les choses, ça passait ou ça cassait. Elle sonna à la porte, les mains tremblantes et fébriles, elle n'avait jamais été aussi stressée de toute sa vie. Elle attendit devant l'entrée, l'anxiété montant de plus en plus. Pourtant, il lui avait affirmé qu'il rentrait, il était de nouveau sortit ? Elle posa sa main sur la poignet et à sa grande surprise vu que ce n'était pas fermé, elle passa sa tête par l'entrebâillement.

- Euh... Eiji ? Tu es là ? Appela-t-elle, d'une petite voix.

Aucune réponse, elle entra avec hésitation et jeta un coup d'œil rapide, aucune trace de son tendre aimé, s'il était sorti alors il n'était pas très prudent, laissé sa porte ouverte... une vraie tentation pour un voleur. Elle soupira et se retourna.

- Ce n'est pas bien, d'entrer sans autorisation.

Elle sursauta et se retourna rapidement, un garçon aux cheveux et aux yeux violets se tenait en haut des marches d'escaliers et la fixait d'un air dédaigneux.

- Qui es-tu ?!

Il sourit et commença à descendre lentement les marches, sans ses presser, Yumi ne l'avait jamais vu, serait-ce un voleur ? Ou un ami d'Eiji ? Non, sûrement pas, il ne lui inspirait aucune confiance.

no magicOù les histoires vivent. Découvrez maintenant