Marinette se tourna à nouveau dans ses draps fixant le plafond avec tristesse. Sans Tikki, sa vie semblait si froide et sombre.
La trappe de sa chambre s'ouvrit lentement laissant apparaître le visage de Sabine à travers le petit espace. Elle déposa une assiette remplie de nourriture sur le sol.
- Ma chérie, je sais que tu n'as pas faim et que tu ne veux pas quitter ta chambre mais fais un effort mange au moins un morceau tu vas te rendre malade. Adrien demande encore à te voir.
- Dis lui que je ne veut plus jamais le voir ! Qu'il soit là ou non ça ne changera rien. Répondit sèchement la bleutée en rabattant sa couverture sur son visage.
- Tu es très dure avec lui Marinette. Il t'aime vraiment tu sais. Ça lui fait beaucoup de mal de te voir souffrir, il veut être avec toi pour t'aider.
- Si il commençait par me laisser tranquille je suis sure que ça m'aiderait. Vociféra l'adolescente.
Sabine referma la trappe derrière elle et revint dans le salon une tristesse immense dans le regard. Adrien attendait avec Tom.
Tout deux se tournèrent vers la jeune femme mais elle fit un signe de négation vers le blond.- Qu'est ce qu'elle a dit ? Murmura t'il avec tristesse.
- Qu'avec ou sans toi ça ne changerais rien et qu'elle aimerait que tu la laisses tranquille, elle est persuadée que sans toi ça ira mieux pour son état. Elle ne veut plus jamais te voir...
Adrien se redressa subitement une colère immense dans le regard.
Il en avait assez du comportement de la bleutée. Il l'aimait mais avait la franche impression qu'elle se jouait de lui. Certes elle a vécu un choc émotionnel mais ce n'est en aucun cas une raison pour le montrer à tout le monde d'une façon aussi désagréable.- Mme Dupain, je dois aller la voir. Maintenant.
- Je t'en supplie ne la brusque pas ! S'exclama Tom.
Adrien leurs adressa un sourire encourageant et monta lentement jusqu'à la trappe de Marinette.
Il remarqua en l'ouvrant qu'elle se trouvait à l'étage. A sa plus grande surprise, la chambre ressemblait plus à une exposition de photo de lui qu'à la chambre d'une adolescente de 15 ans.Il se faufila avec discrétion jusqu'au bureau et s'arrêta en bas des marches. C'était maintenant ou jamais. Fort heureusement pour lui, l'escalier ne faisait aucun bruit. Il put donc monter une partie des marches dans attirer l'attention de Marinette.
- Maman, pourquoi est ce que tu es rentrée dans ma chambre ? Demanda une voix presque étouffée par des sanglots.
Adrien poussa un juron. La trappe. Il avait oublié de la fermer. C'était peine perdue. Des pas retentirent juste au dessus de lui et se stoppèrent soudainement.
Le blond crut entendre l'orage gronder juste au dessus de sa tête. Génial, maintenant il allait avoir droit aux foudres de Marinette.- ADRIEN ?! Mais qu'est ce que tu fais ici j'ai dis à maman de ne pas te laisser rentrer ! Hurla la bleutée la colère se reflétant sur son visage.
Les traits crispés, elle respira calmement et se pencha vers le blond.
- Ce que je t'ai dis la dernière fois ne t'as pas suffit ? C'est quoi le problème Adrien ? Je te manque trop ? Il est un peu tard pour essayer de révéler tes sentiments au grand jour !
- Marinette, j'en ai sérieusement marre de ton attitude d'enfant pourri gâté. Je ne suis pas ton chien alors je crois que c'est MOI que tu vas écouter c'est clair ?! Pourquoi es tu aussi amère ?
- En quoi ça te regarde Adrien ? Depuis quand je t'intéresse au point de t'introduire dans ma chambre ! Je croyais que tu aimais La-dy-bug tu sais celle qui est morte il y a quelques jours !
- Tais toi Marinette vraiment je ne veux pas être violent avec toi. Tu n'es pas dans ton état normal, c'est clair.
La bleutée poussa un soupir lasse et retourna vers son lit avec dépit. Quant à Adrien, il revint sur ses pas et s'accroupit à côté de l'escalier. Le blond s'adressa à Plagg qui venait de sortir de sa veste.
- Tu sais pourquoi elle réagit comme ça ?
- La perte de son miraculous, celle de son kwami et le choc émotionnel.
- Et je fais quoi moi ?! S'exclama le blond en total panique.
- Provoque un autre choc émotionnel.
- Et puis quoi encore ? Tu ne veux pas que je la tue aussi ? Non ! Je vais faire en sorte de la calmer.
Plagg soupira et retourna faire sa sieste dans la veste de son choisi. Si il décidait de le prendre comme ça c'était son choix mais cela n'aboutirait à rien.
- Mari, faut qu'on parle. S'exclama Adrien en remontant vers la mezzanine avec la conviction qui repartirait de chez Marinette le sourire aux lèvres.
- Essaye toujours peut être que tu réussira à parler seul avec le mur mais avec moi c'est peine perdue beau blond.
Le jeune homme réfléchit quelques secondes.
- Tu ne veux pas parler à Adrien ? Très bien.
Un halo lumineux verdoyant entoura son corps.
- Mais peut être parleras-tu avec Chat Noir. Déclara t'il en se posant juste derrière l'adolescente qui tressaillit.
Elle releva légèrement le menton et se tourna vers le héros qui abordait un sourire charmeur. Malheureusement pour lui, la bleutée connaissait son stratagème, faute d'habitude.
Il se pencha légèrement vers elle comme l'aurait fait son alter ego mais en laissant quand même une certaine distance entre eux deux. Il savait que malgré son apparence douce et gentille, Marinette était une sacrée garce lorsqu'elle le désirait.
Le blond savait que si elle ne reprenait pas confiance en elle, le papillon pourrait avoir son miraculous dans la plus grande des facilité. Sans sa coccinelle, il n'était rien.Adrien vit le visage de Marinette virer au cramoisie en quelques secondes. Elle détourna son regard et déposa ses mains sur son visage pour cacher la couleur qui recouvrait sa tête. Presque aussi rouge que le costume de son alter ego.
De ses doigts, il attrapa son menton et la tourna vers lui. Le héros voulait retrouver cette confiance aveugle qu'ils avaient l'un pour l'autre. C'était assez étrange certes mais entre héros, la confiance était une des valeurs primaires.
Pourtant, la bleutée ne semblait pas prête à redonner ce sentiment au héros qu'elle chérissait pourtant tellement. Elle posa ses mains sur le torse du blond et le repoussa.- Non !
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À nos actes manqués
Teen Fiction« Non ! » Le cri de Chat Noir venait de briser le silence qui régnait sur Paris ce soir la . Il tendait désespérément sa main vers Ladybug , suspendu à une poutre en haut de la Tour Eiffel . Son masque commençait à partir en lambeau , des étincell...