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Marinette émergea avec tranquillité de son sommeil. S'attendant à sentir le corps chaud d'Adrien contre elle, quelle ne fut pas sa surprise en se rendant compte que le blond avait déserté le poste, la laissant seule à côté de cet espace froid qu'il avait pourtant comblé pendant quelques heures. Le soleil éblouissait à présent une bonne partie de sa chambre qui avait repris son aspect normal. C'est à dire, vide, froid, remplit du désespoir et de la tristesse de la bleutée.
D'une main tremblante, elle saisit son portable.

4 octobre.

Rêve ou réalité ? Maître fu avait il tout fait rentrer dans l'ordre ou étais-ce son imagination qui lui avait offert le plus fou des rêves ? Ses doigts touchèrent ses oreilles et comme elle s'y attendait, les boucles d'oreilles avaient disparues. A vrai dire, cela ne la perturbait pas plus que ça puisqu'elle avait compris. Ce n'était pas le plus important.
La jeune fille s'empressa d'envoyer un message au garçon de ses rêves pour s'assurer qu'il allait bien avant de s'extirper maladroitement de ses draps.
Cette chambre lui paressait à présent bien trop vide. Plus aucuns posters, plus rien. Juste des remords, de la rage et toutes sortes de sentiments négatifs se baladant à travers la pièce.
Ouvrant tout d'abord ses fenêtres, Marinette partit pour un ré-aménagement total de sa chambre.

- Maître, pensez-vous que ça a marché ?

- Wayzz, j'ai passé tellement de temps a essayé de les réunir. Si tout ratait maintenant, je serais extrêmement déçu.

Le vieil homme fixait l'incantation qu'il avait récité pendant plus d'une heure afin d'effacer ses erreurs et de ramener tout le monde au temps présent.Tout ce qu'il espérait, c'est que la mémoire des deux adolescents n'ai pas été endommagée par ce voyage dans le futur. Après tout, il leur avait promis de faire de son mieux mais si sa manipulation avait été mauvaise, le gardien pourrait avoir de sérieux problèmes avec eux.



Marinette reçu la réponse du blond quelques minutes après son envoie. Saisissant son portable avec une rapidité qu'elle même n'aurait put imaginer et s'empressa de lire le message. Son bonheur déchanta presque immédiatement. Sa réponse était...Comment dire...Douloureuse et extrêmement difficile à avaler pour la bleutée qui au lieu de se mettre à pleurer seule dans son coin sentit un vent de révolte souffler en elle. L'adolescent ne pouvait pas lui répondre de cette façon. La jeune fille savait qu'il ne l'aurait jamais fait. Et pas besoin de la nouvelle Ladybug pour lui dire. Adrien l'aimait et elle le savait mieux que personne puisque c'était lui, en personne qui lui avait dit. L'adolescente se changea en un éclair et attrapant un manteau partit comme un bombe vers la maison du jeune homme.



Nathalie s'arrêta devant la salle à manger ou Adrien regardait son assiette d'un air pensif. Le combat de la veille le hantait encore. Une seconde ne passait pas sans que le visage de Scarlett ne lui revienne en tête. Mais bien évidemment, l'assistante de son père n'était pas au courant de tout ça, puisque son identité devait rester secrète...
La jeune femme passa son chemin et se dirigea vers son bureau où l'interphone sonnait. Elle décrocha et sur sa caméra s'afficha l'image d'une Marinette complètement essoufflée par sa course.

- Je...Je dois parler à Adrien c'est urgent ! Laissez moi entrez s'il vous plaît ! Je n'en parlerais à personne je vous le promet. 

La bleutée attendit quelques secondes qui semblèrent durer des heures. Puis finalement la grande grille s'ouvrit et elle put pénétrer dans la demeure des Agreste. Nathalie l'attendait au bout du couloir et déclara d'une voix presque suppliante :

- Vous pouvez parler à Adrien mais je vous en prie n'en parlait pas à Gabriel, il m'en voudrait d'avoir laisser rentrer des gens sans son autorisation dans sa demeure.

À nos actes manquésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant