À nos actes manqués

Bonus~Joyeux Noël ( Partie 2 )

Elle défit le ruban de ses doigts fin, sous le regard apeuré d'Adrien. Peut être n'étais ce pas une si bonne idée de lui offrir ça mais il avait eu tellement de mal à réussir que cela en valait la peine. A peine sur le point d'ouvrir son cadeau, le poste de télévision annonça d'arrivée d'un nouvel akumatisé en ville. Marinette fut stoppée dans son action.

- Vas-y Adrien, je l'ouvrirais à ton retour. Mais fais attention, essaye de revenir entier ! Plaisanta-t'elle.

- Non ne m'attends pas, ouvre là maintenant, c'est absolument urgent. Déclara t'il en appelant Plagg qui sortit de la cuisine les moustaches pleines de fromages.

Adrien se pinça l'arrête du nez sous le regard étonné de la bleutée qui comme le garçon lui avait demanda ouvrit le coffret. Une lumière blanche l'éblouit et une petite boule rouge virevolta autour d'elle, formant des petits halos lumineux. Tikki apparut sous ses yeux exorbités, la tête basse, elle fixait le plancher avant de relever la tête et de saluer la jeune femme.

- Bonjour...Ma-Marinette ?! Marinette c'est bien toi ?! Tu es en vie et tu vas bien ! Je suis tellement désolé de t'avoir laissée seule mais le maître n'a pas voulu...

Elle ne finit pas sa phrase, Marinette avait disparut, partie à la poursuite du félin lui hurlant qu'elle ne pouvait pas faire ça, que cela faisait bien trop de temps qu'elle n'était plus une super-héroïne. Mais Chat Noir avait déjà disparut derrière les toits parisiens, sans laisser de choix à la jeune fille.

- Ma chérie...Peut être devrais-tu...

- Non ! Il en absolument hors de question. J'ai était Ladybug pendant un peu plus d'un an mais la nouvelle héroïne était restée plus de cinq ans au poste ! Je suis vraiment désolé. Mais je n'y arriverais pas... 

Tom et Sabine échangèrent un regard désolé. Ils connaissaient le désespoir que Marinette avait eu pendant toutes ces années passées, renfermée sur elle même. Le chagrin qui avait embaumé la maison, chaque jour un peu plus. Et aujourd'hui, alors qu'elle avait enfin ce qu'elle désirait, la bleutée décidait de tout laisser tomber.

- Il sera très déçu tu sais...Déclara son père en posant une main sur son épaule. Mais si tel est ton choix.

- Je l'aime et tu le sais papa. Mais ce n'est pas pour lui que je fais ça. C'est pour Paris. Je ne veux pas redevenir la fille populaire que j'étais. Être parfaitement normale me va complètement.

- Tu es bien plus extraordinaire que tu le penses.

La jeune femme lui sourit légèrement et attrapa la boîte contenant les boucles d'oreilles afin de la refermer. Elle n'avait même pas fait attention à Tikki qui essayait de lui parler mais n'avait pas réussi. Elle monta à l'étage, là où elle pourrait être tranquille.
Une fois dans sa chambre, la bleutée alluma son écran afin de suivre le combat depuis chez elle. Mais les images qu'elle découvrit ne la mirent pas du tout en confiance. Qu'est ce que ce fichu chat de gouttière faisait donc ?! Pourquoi se laissait il faire ! Les caméras filmaient en gros plan l'expression crispée de Chat Noir dont les traits étaient complètement déformés.
L'akumatisé était une espèce de mannequin extrêmement habile et rapide. Blonde...Comme...Émilie.

Non, c'était impossible. Tout bonnement impossible ! Cette femme avait tellement peu de sentiment que la colère ne pouvait pas en faire partie. Elle avait toujours tout ce qu'elle désirait, la colère n'avait aucune place dans son cœur.
La bleutée fixa la boite du miraculous et secoua la tête, il s'en sortirait très bien tout seul ! Mais...Qui purifiera l'akuma ? Chat Noir n'est pas apte à le faire, à moins de le détruire à l'aide de son cataclysme mais peut être l'avait il déjà utilisé ? Toutes ces questions se bousculaient dans son esprit, tellement absorbé par tout ceci qu'elle n'aperçut pas que l'akumatisée prenait le déçu et était maintenant prête à récupérer le miraculous du félin. Ce fut le cri de Sabine qui la ramena à la réalité. Elle reporta son attention sur l'écran et découvrit l'horrible scène qui était en train de se produire. Le blond, agenouillé devant l'akumatisé, sans issues possibles. Et la marionnette du papillon, prête à prendre sa bague.