À nos actes manqués

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- Chers parisiens. Chers parisiennes. Aujourd'hui est un jour très spécial. Chat Noir et moi même, avons l'honneur de vous annoncer la formation de notre couple officiel. Cela durait déjà depuis quelques mois et nous avons fini par décider que vous aussi vous devriez être au courant.

L'héroïne se pencha en avant et déposa un baiser sur les lèvres de son coéquipier qui garda une expression neutre malgré le dégoût qui l'habitait.
Il se sentait honteux, répugné et horriblement coupable. Son regard faisait tout pour éviter la caméra car le blond savait que si il la regardait, il regardait Marinette.
Elle qui lui faisait confiance, qui avait toujours su lui pardonner. Aujourd'hui c'était fini, plus jamais elle ne pourrait lui adresser la parole ne serais ce que pour le saluer ou le féliciter.

Le jeune homme s'approcha du micro et commença, sans pour autant penser un seul des mots qui sortaient de sa bouche.

- Il est vrai que ma Lady et moi entretenons une relation gardée secrète jusqu'à présent. Mais à ce jour, ce secret est dur a gardé, c'est avant tout mon choix de me présenter comme tel aux parisiens. Commença l'adolescent.

Il reprit légèrement son souffle et osa enfin regarder la caméra. Son regard se perdit dans l'objectif comme il aurait put se perdre dans celui de Marinette.
Une idée traversa alors son esprit et il continua, approfondissant le regard qu'il portait à la caméra.

- Personne ne pourra m'arracher ma princesse. Même sans ses boucles d'oreilles, elle continuera à me porter chance. Grâce à ton porte-bonheur. Finit le blond en tendant son poignet devant lui, dessinant un bracelet à l'aide de ses doigts gantés.

Ladybug devint soudainement livide et attrapa la queue du costume du félin et l'écarta afin de reprendre la parole.

- L'annonce est terminé. Merci à tous d'avoir était présent ! D'ailleurs souvenez-vous je vous aime Paris. Déclara la blonde en envoyant un baiser aux cameramans qui étaient pour la plupart, déçus d'apprendre cette nouvelle.

Chat Noir recula et s'envola soudainement sans prévenir quiconque. Ladybug faisant plus attention aux journalistes ne repéra pas que le blond se faisait la mal.

Adrien sortit de la rue, dé-transformé. La boulangerie n'était qu'à quelques rues de là. C'était sa chance. Il vérifia que personne ne le suivait et se précipita vers le commerce. Dans sa course, il ne prit pas conscience de quelque chose. Ladybug était partout, n'importe quand et à n'importe quelle heure. D'un geste maladroit, il appuya sur la sonnerie qui retentit comme un son de libération.

Enfin.

Marinette ne sût d'abord pas comment réagir. Tétanisée par la rage qui émanait de son cœur. Comment avait-elle put faire confiance à un tel imbécile. Qui plus est, l'homme qui, pendant quatre ans a continué à faire battre son cœur malgré son absence. Elle qui avait crut qu'il était possible d'avoir une relation longue et sûre avec Adrien. Ses espoirs partaient en fumée, devant ses yeux.

Sabine coupa le poste de télévision dans la même incompréhension. Se tournant lentement vers sa fille, elle aperçut cet éclat de rage brûler au fond du regard de l'adolescente.

- Marinette, surtout ne laisse pas cette rage te contrôler.

Mais de quelle manière ? Cette émotion ne demandait qu'une chose, sortir et déferler telle la lave en fusion d'un volcan. Ses poings se serrèrent instantanément, les larmes affluaient aux coins de ses  yeux, des perles salées incontrôlables. Alors qu'elle se sentait prête à craquer, la sonnette retentit. La jeune fille était tout, sauf disposée à aller ouvrir mais par la force du désespoir, elle se dirigea vers la porte et tourna la poignée pour faire face à un spectacle qui finit de l'achever.