À nos actes manqués

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Tremblant, Adrien se recula de quelques pas. La mystérieuse silhouette se retourna afin de lui faire face. Il ne mit pas plus de deux seconde avant de la reconnaitre. Savoir que tout était de sa faute ne lui faisait que plus mal. L'adolescent poussa un cri de douleur, des éclats de verres encore enfoncés dans son avant-bras creusaient de longs sillons de sang. Il protégea ses blessures de sa main et s'avança avec précaution vers la jeune femme. Elle se contenta de l'observer longuement sans dire un seul mot.

Le blond tenta de poser sa main sur l'épaule de la bleutée mais prise de répulsion, elle fit un bond en arrière en s'écriant :

- Ne me touche pas ! L'imbécilité est surement contagieuse, encore plus en venant de toi, Adrien.

Il tressailli en entendant son prénom sortir de celle qui fut sa petite amie pendant si peu de temps qu'il n'avait pas sut en profiter.
Alors qu'elle s'apprêtait à l'attaquer, le blond eut un réflexe qui était certainement dues à toutes ces année de bon et loyaux services dédiés aux parisiens et parisiennes.
Il se précipita vers Plagg et invoqua sa transformation dans une rapidité inouïe.

Il se perdit dans les yeux bleus de la jeune fille. Deux perles salées coulèrent le long de son visage mais il se retint d'éclater en sanglot. L'adolescent se précipita vers les fenêtres et sauta dehors avec agilité. Il put entendre le cri de rage poussé par la bleutée.
Une douleur intense se propagea dans son corps, un immense chagrin.
Alors que le héros traversait Paris à la recherche de la maison de son meilleur ami. Il entendit les cri  terrifiés des parisiens. Le blond soupira, Ladybug n'avait que se débrouiller seule cette fois ci. Il ne fera pas le travail à sa place.
Le garçon frappa à la porte de son ami encore transformé mais puisque Nino connaissait son secret, il n'allait pas se cacher. Le visage de l'adolescent ne le trahi pas, il ne s'attendait pas à recevoir sa visite.

- Adrien ?! Enfin...Chat Noir qu'est ce que tu fais ici ?!

Le blond vérifia que personne ne les observaient et poussa Nino à l'intérieur sans lui demander son reste.
Le musicien s'assit sur son canapé en face du héros qui semblait extrêmement stressé ce qui était compréhensible.

- C'est à propos de Marinette n'est ce pas ? Déclara t'il avec un léger sourire compréhensif.

Adrien hocha la tête laissant deux larmes furtives couler le long de ses joues. Il les essuya précipitamment avant de rétorquer :

- Je vais devoir combattre celle que j'aime en sachant que tout était de ma faute ! Et après, qui sait, elle me détestera sûrement...J'aimerai donc que tu lui dises toi ou Alya peut m'importe, que quoi qu'elle fasse ou qui qu'elle soit je l'aime...Je l'aime et l'aimerai jusqu'à ce qu'elle me réponde positivement.

Son ami retint un rire.

- Et dire qu'il y a quatre ans, jamais tu n'aurais penser à dire une chose pareil. Tu étais trop obnubilé par Ladybug...

- Les temps changent Nino, les temps changent...

L'adolescent rigola et le ramena à l'entrée. Chat Noir lui fit promettre de tout lui raconter et le musicien hocha la tête en jurant la main levée.

- Fais attention à toi ! S'écria t'il avant de disparaître derrière le toit d'une maison voisine.

Son cerveau tournait à plein régime. Il avait peur mais le blond savait qu'il n'avait pas le choix. Ce n'est pas parce qu'il s'agissait de Marinette qu'il devait penser à des choses horribles. Tout allait bien se passer, des akumatisés, l'adolescent en combattait pratiquement tous les jours. Rien ne lui semblait impossible. A moins peut être de devoir combattre la bleutée.

Alors qu'il survolait Paris, son bâton vibra.
Le félin poussa un soupir de désespoir. Ladybug était plus qu'envahissante et cela commençait réellement à m'énerver bien au-dessus de ses limites. En y réfléchissant bien, tout était de la faute de cette héroïne narcissique et totalement imbue d'elle même. Il était obligé de lui mâcher le travail, tout ça parce que madame l'avait désiré. Adrien l'avait trouvée sympathique au début. Elle combattait avec joie et ardeur lui rappelant ainsi son ancienne coéquipière mais les choses se sont rapidement gâtées. Depuis qu'il lui avait avouer que son ancienne Ladybug lui manquait, l'héroïne faisait tout pour le garder POUR elle.

Après des dizaines de vibrations, l'adolescent décida de répondre.

- C'est bon Ladybug, j'arrive. Marmonna t'il en entendant la voix criarde et désagréable de la blonde au bout du fil.

- Je ne m'inquiète pas chaton, après tout tu n'as pas vraiment le choix. Ne crois pas que je vais te mâcher le travail. Moi mon boulot c'est de purifier l'akuma, toi tu dois le combattre tu comprends ?

Le héros serra les poings. Il n'en pouvait plus, c'était sur il allait exploser...
Ne voulant pas se mettre à lui lancer les pires insultes, le blond raccrocha violemment. Son seul but était à présent de sauver sa princesse.

Marinette se posta sur un toit attendant la venue de sa future proie. Elle ne voulait qu'une chose. La mort de ce héros qu'elle avait pourtant tant aimé ces dernières années. En l'espace d'un instant, c'était comme si tous ses sentiments s'étaient envolés. Cette amour inconditionnel n'était à présent plus là. La bleutée se sentait vide. La haine oppressait son cœur comme une souffrance consolatrice.
Des milliers de cris semblaient résonner dans son être. N'arrivant pas à les faire taire elle se déchaîner sur tout ce qu'elle trouvait. Des immeubles aux monuments les plus emblématiques, rien ne resterait debout. La pluie martelait à présent le sol. Tous les parisiens s'étaient réfugiaient chez eux sous l'ordre du maire. Les seuls habitants restants se cachaient dans des commerces encore ouverts malgré l'alerte akuma.

Ce qui n'arrangeais pas vraiment la nouvelle Ladybug. Ce qu'elle voulait, c'était être aimée et admirée. L'ancienne Lady ne méritait pas ce rôle puisqu'elle ne savait même pas en profiter. Si être une héroïne ne servait qu'à sauver les gens alors cela n'en valait pas la peine.
Le félin passa au-dessus de sa tête. Elle se racla la gorge assez fort pour que le blond puisse l'entendre. Il se retourna, la fusillant du regard.

- Tu ne crois pas avoir oublié quelque chose le chaton ?

L'adolescent se contenta de hausser les épaules. Ce n'était pas aujourd'hui qu'elle réussirait à le convaincre de l'embrasser. Cette histoire de pseudo couple l'exaspérait complètement. Et le regard qu'il croisa ne fut pas celui de l'héroïne. Devant lui, Marinette détruisait tout ce qui lui tombait sous la main. Des habitants sortaient des immeubles complètement paniqués. Ce rire cristallin qu'il aimait tant entendre avait aujourd'hui quelque chose de terrifiant. Après tout, ce n'était plus la Marinette qu'il connaissait, c'était à présent une autre personne.

- Marinette ! Arrête !

- Je ne suis plus Marinette chaton, tu devrais le savoir à présent. Je suis Scarlett.

- Très drôle princesse.

- Écoute Chat Noir, tu ne semble pas très bien comprendre. Déclara t'elle en attrapant ce qu'elle avait dans son dos. Je ne suis pas ici pour faire du mal aux parisiens, je suis ici pour te tuer et te donner à manger aux rats.

Elle brandit soudainement une épée d'une taille démesurée. Chat Noir la reconnue immédiatement, cette épée, c'était celle de son cauchemars lors de l'attaque de Sandboy.