À nos actes manqués

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Chat Noir s'envola au-dessus de la bleutée. La jeune femme ne fatiguait pas. Le papillon avait trouvé une très bonne akumatisée, elle était axée sur sa vengeance et cela se voyait. Prête a tout même à prendre le miraculous de celui qu'elle aimait.
Et ces cinq minutes qui continuaient à obséder le héros qui voyait son temps se réduire. Ces précieuses secondes lui glissaient entre les doigts sans qu'il puisse faire quoi que ce soit.

Deux minutes, deux petites et insignifiantes minutes qui représentent pourtant la dernière chance d'Adrien. Remonté à bloc, il attaque mais se voit obligé de revenir dans un combat plus technique. L'attaquer ne servira à rien à part l'épuiser. Scarlett ne comptait certainement pas lâcher l'affaire et le blond n'arrivait toujours pas à comprendre l'emplacement du petit papillon noir. D'ailleurs, l'akumatisée ne l'aidait pas en le couvrant de coups plus puissants les uns que les autres.

C'est en l'esquivant d'un geste maladroit qu'il aperçut derrière ses mèches bleutées, une boucle d'oreille. Et quelle boucle d'oreille...

Une larme roula le long de sa joue avant qu'il ne puisse la retenir. Le jeune homme n'en croyait pas ses yeux. Pourtant, il n'eut pas le temps de s'extasier très longtemps puisque l'alarme de son miraculous sonnait de plus en plus fort. Les secondes continuaient à défiler et si il ne faisait rien, Paris tomberait en ruine.

Les deux jeunes gens se retrouvaient coincés entre deux immeubles immenses. Chat Noir savait pertinemment que si Scarlett les faisaient s'effondrer, ils mourraient sur le coup.
C'était le moment ou jamais. Il appuya ses pieds sur le sol et la bloqua avec son bâton.

- Si tu essayes encore une fois de m'embrasser tu vas le regretter pauvre imbécile.

Et comment, Ladybug l'observait d'un œil mauvais depuis le haut de l'immeuble. Mais il ne comptait pas du tout l'embrasser même si l'envie ne lui en manquait pas.

Le blond la força à se coller au mur. Malgré ses coups pour essayer de se libérer, Chat Noir avait plus de force qu'elle c'était indéniable.
Il approcha sa main libre des oreilles de la bleutée et enleva malgré tout avec délicatesse les deux boucles d'oreilles qui ornaient les lobes de la jeune femme. Elle hurla de déception et de colère. Pourquoi fallait il qu'à chaque fois, la jeune femme ne parvenait pas à ses fin ? C'était vraiment injuste.

- Ladybug ! S'exclama le blond en lançant les boucles d'oreilles à la Lady qui s'en saisit d'un air dédaigneux.

Encore sous l'emprise du papillon, Scarlett força le jeune homme à reculer. La jeune femme entoura le coup du blond de ses mains et les serrèrent fortement. Pourtant, Chat Noir ne réagit pas, il était beaucoup triste pour se défendre.

- Miraculous Ladybug ! S'exclama l'héroïne avant de briser les magnifiques bijoux.

Un papillon noir en sortit et commença à s'échapper. Tout redevient normal. Les bâtiments étaient de nouveau sur pied, les parisiens purent à nouveau circuler dans Paris et Ladybug retrouva son fidèle yo-yo. Ce qui lui permit de capturer l'akuma et de le purifier.
Scarlett tomba à genoux relâchant sa pression et retrouva sa tenue normale. Ses yeux retrouvèrent leurs bleue océanique, son costume vert fut remplacer par le haut traditionnel de la bleutée.

Chat Noir s'apprêtait à la prendre dans ses bras mais Ladybug s'interposa.

- Chaton, tu as trahi notre entendement. Je vais donc être obligée d'abattre ma sentence.

Elle prit la jeune femme à la façon du félin et s'envola au-dessus de l'immeuble sous le regard médusé d'Adrien.

30 secondes...

Quelques petites secondes insignifiantes. La vue de Marinette suspendue dans le vide le terrifiait. Un seul geste, un seul pas et c'était fini.
L'immeuble était bien trop haut pour prendre le risque de la voir s'écraser au sol. Et il ne pouvait rien faire, pétrifié par sa dé-transformation imminente.
L'adolescent n'avait que son bâton comme seule aide. Il se mit alors à réfléchir comme l'aurait fait la bleutée.

20 secondes...

Une étincelle illumina son esprit.
Le blond se saisit avec lenteur de son bâton. Ladybug, ayant vu son geste poussa la jeune femme d'un geste de la main.

- Marinette ! Attrape ! Hurla t'il en agrandissant sa perche afin qu'elle atteigne la bleutée qui s'en saisit par la force du désespoir.

Glissant avec lenteur, l'adolescente ferma les yeux, horrifiée. Jamais elle ne pourrait lui faire à nouveau confiance mais sa vie était à présent entre ses mains. Marinette se vit obligée d'accepter de laisser sa vie au blond.
Elle priait intérieurement, espérant ne pas percuter le sol et mourir sur le coup. Ses mains la brûlaient tant sa vitesse de descente était vertigineuse.

- Je te tiens. Déclara Chat Noir en la réceptionnant.

Ils s'enfuirent dans la nuit avec rapidité. Le blond étant sur le point de se dé-transformer, et en moins d'une dizaine de secondes, les deux jeunes adultes étaient effondrés de fatigues sur la terrasse de la bleutée. Marinette pleurait douloureusement, étendue sur les pavés froids tandis que la bague du héros retentit une dernière fois avant de perdre son dernier coussinet. Un éclair vert illumina le corps du jeune homme. Redevenu Adrien, il se força à se redresser et à aider la jeune femme, encore couchée sur le sol.

Il s'approcha avec lenteur, posa sa main sur le dos de la bleutée et l'aida à se redresser en enroulant son bras autour de sa taille. Mais à sa grande déception, Marinette le repoussa. Les yeux remplis de larmes, elle se recula du blond répugnée.

- Qu'est ce que tu me veux ?! Être infidèle ne t'a pas suffit ? Ne viens plus jouer avec mes sentiments, je te déteste Adrien Agreste !

- Mari, laisse moi t'expliquer ce n'est vraiment pas ce que tu crois.

- Je ne crois que ce que je vois. Tu n'es pas quelqu'un de bien, tu es comme les autres, tu es volage ! Dégage !

Le jeune homme recula. Ce n'était certainement pas le bon moment pour parler avec la bleutée. Encore incroyablement dégoutée, elle n'était pas apte à le regarder dans les yeux.
La jeune femme se redressa et se dirigea vers sa trappe. Avant de la refermer, elle osa enfin regarde le blond. Ce dernier lui sourit tristement et il ne reçu que le regard noir de l'adolescente.

Plagg sortit de sa veste avec un morceau de camembert entre les pattes. Il était hilare et pou cause, la scène qui venait de se dérouler sous yeux.

- Je ne vois pas ce qui te fais rire Plagg, il n'y absolument rien de drôle...

- Les humains, sont tellement compliqués ! Pourquoi ne pas la retenir au lieu de la laisser s'échapper de cette façon, c'est totalement incompréhensible.

- Tu ne comprends décidément rien à l'amour Plagg.

- J'en sais pourtant bien plus que toi mon garçon.

Adrien leva les yeux au ciel, son kwami était vraiment incorrigible. Il savait qu'il était très âgé mais que pouvait-il connaitre de l'amour alors qu'il avait vécu enfermer dans une boite pendant des siècles ? Son entité elle aussi était bien compliqué...Mais en attendant, il ne savait toujours pas comment reconquérir le cœur de sa princesse même si il avait bien une petite idée.