Des serviteurs courent dans tous les sens. Nous sommes attaqués! Je les conduis à la salle d'armes et nous choisissons en vitesse quelques armes qui pourraient nous servir. Les garçons ont bien compris qu'il est inutile de se transformer. Les bêtes sont bien plus fortes. Un voile magique a été déposé afin de nous protéger. La déesse est ici et elle nous protège. Le palais prend soudainement vie et lance des offensives contre nos assaillants. Ceci les évitent mais ne cherchent pas à percer nos défenses. Mais qu'est-ce qu'ils font ?!
Moi : je crois qu'ils créent une diversion. L'attaque ne se fera pas ici. Ils vont attaquer sur un autre côté.
Alex : ça expliquerait pourquoi ils ne bougent pas.
Matt : où est l'endroit le plus vulnérable.
Je réfléchis rapidement à sa question.
Moi : le palais est entourée d'une barrière magique, il est impénétrable !
Ben : il n'y aurait pas des tunnels ou une porte de sortie en cas d'attaque ?
Moi : si je crois bien mais il me faudrait consulter les plans pour en avoir le coeur net.
Louis : tu vis dans ce château depuis longtemps et tu ne sais pas s'il y a une porte de sortie ?!
Moi : rectification, j'y ai séjourné et je n'ai jamais trouvé l'utilité de connaître les plans de secours ! On ne se fait pas attaquer tous les jours !
Ben : bon calmez vous tous les deux, c'est pas le moment !
Moi : je vais aller voir les plans, je reviens.
Je pars en courant dans un couloir, je m'assure que personne ne me suit et fais coulisser un tableau. Un long couloir s'ouvre à moi. Je passe et le tableau referme le passage. Je connais le palais sur le bout des doigts. Il m'est facile de retrouver la porte de sortie. Celle-ci n'a pas bougé, je ne vois pas comment ils pourraient passer par là. Soudain, le sol tremble. La barrière s'est ouverte ! J'ai soupçonné qu'ils passent par la porte de sortie mais une taupe pourrait être présenté parmi nous, un traître qui leur aurait permis de briser la barrière ! Je remonte en courant. Dans peu de temps, ils auront envahit le château, il faut protéger les plus faibles. Je ressors du passage et intercepte deux gardes.
Moi : restez auprès de ce tableau. Que les personnes qui souhaitent s'enfuir prennent le passage. Ils pourront être saufs. Empêcher les envahisseurs d'emprunter ce chemin. Allez même jusqu'à le refermer mais ils ne doivent pas emprunter ce chemin !
Les gardes hochent la tête et je cours. Je réitère cette action pour chaque passage que je retrouve. Nous devons évacué le palais au plus vite ! Je rejoins le salon et y trouve les garçons en position de combat.
Moi : ce n'est que moi !
Tous soufflent de soulagement.
Moi : venez, vous devez m'aider. Séparez vous et rejoignez les groupes qui évacuent le palais. Ce seront les premiers attaqués.
Ils hochent la tête et partent. Ben m'embrasse sur le front et les suit. Je condamne la porte par laquelle ils viennent de partir et me prépare. Ils arrivent, je le sens. Dans quelques minutes, une horde de bêtes entrera et m'encerclera. Ils ne pourront pas passer par la porte qu'ont empruntés les garçons. Le temps qu'ils trouvent un autre accès, les habitants du palais seront en sécurité. Voilà les bêtes, je me bats comme une lionne. Ils m'encerclent. Je ne leur fais aucun cadeaux. Mon poignard les blesse mais ne les tue pas. Ils ont une capacité de rétablissement incroyable ! Il ne leur faut que quelques minutes pour que leurs blessures se referment. Je suis distraite et une bête m'arrache mon arme. Je tombe à genoux et voit toutes ces bêtes qui me regardent. Des regards qui me rappellent ceux de mon peuple quand ils ont été exterminé. Chaque bête baisse la tête et les objets se manifestent. J'utilise leurs pouvoirs et une lumière éblouissante apparaît. Les bêtes se transforment peu à peu en nymphes. Je vois des têtes familières. Voilà ce que voulais dire ma mère.
Flashback
Moi : maman, je ne suis pas prête à accomplir ma mission. Je veux rester avec toi et papa !
Maman : la déesse compte sur toi ma chérie et puis nous nous reverrons bientôt.
Moi : que veux-tu dire ?
Maman : tu le seras. Je t'aime ma chérie.
Moi : moi aussi je t'aime maman.
Fin du flashback
Les nymphes crient victoire. Je monte sur un canapé.
Moi : Nymphes ! Je sais que vous avez souffert ! Mais Arès doit être vaincu afin que plus personne ne subisse la même chose que vous. Alors je n'ai qu'une chose à vous demander, êtes vous prêt à vous battre ? Êtes vous prêt à empêcher Arès de gagner cette fois ci ? Êtes vous prêt à venger notre honneur ?
Un silence se fait après mes mots.
Moi : alors je me battrai seule.
Je descends du canapé et pour la première fois, j'ai honte, honte de mon peuple qui a vécu la cruauté d'Arès et qui ne souhaite pas empêcher les autres de souffrir. Je m'engage dans les couloirs du palais, tout est vide. Arès est seul et vulnérable à présent. À moi de le trouver et l'empêcher de nuire. Je me concentre sur l'activité du palais, les nymphes sont sorties du château, je peux le sentir. Je cherche une quelconque trace de magie et le seul endroit où j'en trouve, c'est dans mon ancienne chambre au dernier étage. Je monte en courant les escaliers et atteinds au bout de quelques minutes l'étage en question. Tout est calme. Je m'avance lentement, le couloir est lumineux. Des dizaines de porte sont présentes mais je sais dans quelle pièce il est, je sais pourquoi il y est et je sais que c'est fini pour lui. Je rentre dans la pièce où nous avons passé de si bon moment, dans la pièce où il m'a déclaré son amour, dans la pièce où j'ai accepté de devenir sa petite amie, dans la pièce où tout a commencé et où tout finira. Il est là, devant moi, avec ce sourire qui m'a fait craqué autre fois. Je m'avance et m'assieds sur le lit. Il reporte son attention sur la fenêtre où il est assis.
Arès : c'est ici que je voulais qu'on se revoit. De toute ma longue vie, c'est ici que j'ai été le plus heureux, le jour où tu m'as dit oui. J'aurais fais n'importe quoi pour te rendre heureuse, mais je pense avoir compris. Tu ne m'aimeras jamais plus comme avant, je le sais, je le vois dans tes yeux. Alors, j'arrête, je souhaite que tu sois heureuse et si pour ça, je dois disparaître de ta vie, alors je le ferai. Je l'accepte parce que j'ai compris. Je t'ai vu regarder ce loup garou. J'ai vu que ton coeur bat pour lui. Jamais tu ne m'as regardé de la sorte.
Il se lève, vient planter un baiser sur mes lèvres et repars à la fenêtre.
Arès : adieu Laïa
Arès me regarde et saute de la fenêtre.
Moi : NON !!
Je cours à la fenêtre mais il est trop tard. Je vois son corps s'écraser sur le sol et je prends soudainement compte que tout ce qu'il a toujours fait c'est pour moi et seulement pour moi. Arès est mort par ma faute et j'ignore si un jour, je me le pardonnerai.
Je redescends les marches et rejoinds les garçons. Tout est fini, il est temps pour nous de rentrer.
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la dernière nymphe et l'Alpha
WerewolfLaïa est une jeune nymphe orpheline de 17 ans. Elle a vu mourir toute son espèce lorsqu'elle avait 5 ans. Depuis, elle nourrit une haine féroce envers l'espèce des meurtriers de son peuple, les loups garous. A 17 ans, elle habite dans un arbre qu'e...