l'apocalypse selon auguste

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je suis née au mois des orages d'été,
à la fin du mois où l'anxiété
grandit dans les poitrines des enfants ;

je suis née au délicat mois d'auguste
aussi glorieux qu'injuste,
où nous rêvons à deux dans l'air étouffant.

j'ai peur de ne pas vraiment guérir,
je gémis à apollon péan et sa lyre,
le désespoir revient inévitablement ;

soudain un sommeil m'accable,
et viennent à moi des songes formidables
qui m'illuminent légèrement...

l'apocalypse a un goût de sirop de cassis,
une subtile sensation de catharsis
réveillée par la lumière de la cuisine

alors que je rafraîchis mes paupières
sur la brise froide d'une nuit sans lumière,
d'une nuit fragile et en ruines.

l'apocalypse selon auguste passe inaperçue
c'est le ciel qui vibre, tout décousu,
recouvert de cigales qui scandent,

c'est la banalité d'un verre d'eau
pour se débarrasser du fardeau
qu'est une désolation trop grande.

ad nauseamOù les histoires vivent. Découvrez maintenant