ars longa, vita brevis

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il arpente au petit matin la colline
ses souliers frôlent les couleuvres
sous ses ongles s'entasse l'huile opaline
partout avec lui il emmène son œuvre

le vagabond garde sous sa langue
une copie de l'odyssée
et sous ses jolies joues exsangues
des lettres de fragments oubliés

quand il cahute à travers champs comme ça
avec son grand sac et son chevalet pliable
il ressemble à un jeune forçat
à l'évasion inexplicable

l'artiste effleure des lèvres le soleil
il perçoit le spectacle de l'ordinaire
et c'est à l'instant où il tombe de sommeil
que soudain tout s'éclaire

l'art est long, et la vie brève

ad nauseamOù les histoires vivent. Découvrez maintenant