il se pensait plus fort que les cyclopes
et il l'est devenu,
sur la langue des psychotropes
et le mal sous sa peau nue ;néron crève déjà le ciel,
pourquoi donc attendre à la file,
lui qui d'un geste sacrificiel
brise la vie des plus dociles ?il précipite le parc aux enfers
et le traîne dans son sillon,
y met feu pour se satisfaire
et achève son excisionl'égoïsme de néron étouffe d'étincelles.
tout doit partir en fumée,
et tant pis pour celles
qui finiront éternellement calcinéestant pis pour celles, tant pis pour elles
les flammes rongent leurs couleurs
allongées dans les fracas de vaisselle
l'œil fixant le vide de leurs cœursdes cendres s'élèvent des automates
vitreux privés d'innocence,
leur enfance glisse entre leurs mains moites
et explose par terre avec violencetu n'aurais jamais dû venir ici
tu n'aurais pas dû monter dans ce manège
car en ces ruines d'incendie
elles respirent encore dans la grise neigeje hais je te hais je te hais
des brûlures au quatrième degré
souillent ma peau sans procès
à tous les endroit où tu m'as touchétu as amené l'huile et les allumettes
je n'ai pas déclenché l'incendie
je n'étais qu'une fillette
pour eux ce n'est que comédieje n'aurai jamais mon disneyland
c'était moi l'attraction
sur l'autel c'était moi l'offrande
elles se bousculent les questionsnéron tu n'as pas brûlé la boutique
les souvenirs échappent aux cendres
tout ça n'a rien de poétique
tu m'as donné le besoin de me pendre.