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— Dis de cette manière c'est ridicule mais je suis bien d'accord, appuie Ofelia. Tant que ces meurtriers ne seront pas derrière les barreaux, je ne sors plus ! Seul le matin me verra. Je te conseille de faire pareil 'Nora, la vingtaine c'est vraiment leur style.

Sceptique face aux nouveaux éléments de cette affaire, la jeune femme hoche doucement la tête. Que se passe-t-il dans cette ville d'habitude si calme ? 

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Comment expliquer que les événements qui se produisent à Salamanque n'ont aucun sens ? Après plusieurs jours de crimes, cela va faire près de deux semaines qu'il n'y a plus eu aucun corps de trouver, aucune trace de crimes. Plusieurs rumeurs prétendent que ce ne serait que des animaux sauvages qui auraient eu une "crise de rage". Toutefois, cela semble bien trop facile. Depuis quand des animaux se réveillent-ils un soir, dans une phase pareille, en se disant qu'ils vont tuer uniquement des femmes aux environs de la vingtaine ? Cela n'a aucun sens et pourtant, tous se satisfont de cette hypothèse. Lenora était la plus sceptique face à cette histoire et malgré cela, c'est elle qui cogite le plus.

— Tu y penses encore, 'Nora ? râle Ofelia. C'est passé, il est temps de tourner la page.

— Tourner la page ? répète la concernée. Vous ne trouvez pas cela trop simple de tout mettre sur le dos d'animaux ? Trop étrange que tout se finisse du jour au lendemain ?

— Que cela le soit ou non, le plus important est que toute cette histoire soit enfin finie, rétorque Rosella.

Peu convaincue, la jeune femme hausse les épaules et change de sujets, faisant mine du contraire. La semaine touche à sa fin et les étudiantes veulent reprendre leur tradition, laissée à l'abandon lors des semaines précédentes. Mais c'est sans compter sur le jeune homme qui a "sauvé" Rosella, des jours plus tôt, qui se plante à leur hauteur.

— Ce soir, on fait une petite fête, déclare-t-il ; vous voulez venir ?

— C'est-à-dire que nous...

— Avec plaisir ! accepte la brune, interrompant Ofelia et attirant son regard aberré.

— Cool alors, sourit-il. A ce soir.

Il lui donne un morceau de papier avant de s'en aller comme il est arrivé pendant que Rosella le lorgne, dépourvue de toute gêne.

— "Avec plaisir", l'imite son amie en adoptant une voix exagérément nasillarde, les yeux papillonnant. Je croyais qu'on avait des projets.

— On peut bien emporter nos projets à cette soirée ? S'il vous plaît, les filles...! supplie-t-elle.

Pendant que les jeunes femmes discutent, Lenora arrache le papier de ses mains et l'examine. Une adresse y est écrite, celle du Palais de la Salina. Comment peuvent-ils détenir l'autorisation d'animer une soirée dans un tel monument historique ? C'est un prestigieux bâtiment datant de la Renaissance dont l'architecture est absolument fascinante. Son entrée est particulièrement réglementée alors, comment...? En vérité, elle ne veut même pas le savoir. Le lieux n'est pas très loin seulement, a-t-elle envie d'être entourée par ce genre de personnes ? Elle l'ignore.

— Si Lenora va, je vais, affirme Ofelia, ramenant l'étudiante sur Terre.

— Quoi ? quémande-t-elle.

— J'ai dit que j'y vais uniquement si tu y vas.

Lenora lui fait les gros yeux, lui reprochant d'avoir mis cette prise de décision sur ses épaules, et pour réponse, ses sourcils tressautent alors qu'elle détourne les yeux.

— Allez ! Dis oui ! intime la brune. Je viendrai vous chercher ! S'il te plaît !

Dans un soupir, elle cède et Rosella lui saute dessus pour lui embrasser la joue. Elle regrette déjà...

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Tournoyant sur elle-même, la jeune femme s'analyse une dernière fois dans la glace. Cette tenue devrait faire l'affaire. Elle se compose d'une jupe plissé mi-longue, d'une couleur se rapprochant du rose pâle métallisée, dans laquelle est rentré un tee-shirt blanc aux longues manches. Elle a enfilé ses escarpins rouges aux talons aiguilles et a opté pour une pochette dorée. Seules ses lèvres sont maquillées d'un sublime rouge et ses cheveux sont laissés dans leur ondulation naturelle. Les cheveux courts sont si pratiques.

Lenora se poste à sa fenêtre dans l'attente de voir son amie arrivée, et cela ne tarde pas. Une voiture se gare devant son immeuble et Rosella en descend. Sans tarder, elle sort de son appartement et la rejoint. Une fois devant elle, l'étudiante la détaille : une jupe évasé en pied de poule, un tee-shirt noir à longues manches, des gants de cette même couleur et des escarpins en suédine. Ses cheveux sont parfaitement ondulés dans une coiffure "Middy Plus" et elle n'est que très peu maquillée.

— Tu es superbe, la complimente Lenora dans une embrassade.

— Je te retourne le compliment, sourit-elle. Maintenant, en route !

— Bonsoir, Monsieur ORTEGA, salue-t-elle poliment le père de Rosella.

— Bonsoir, Mademoiselle GARCIA, répond-il en reprenant la route.

La jeune femme salue ensuite Ofelia et plus un mot n'est prononcé jusqu'à ce qu'elles arrivent à destination. Une agitation monstre les accueille. L'entrée est noir de monde et le nombre de personnes qui s'y agglutine, augmente sans cesse à chaque seconde. D'où sortent tous ces gens ? Le trio descend de l'habitacle et Lenora peut enfin voir la tenue de son amie. Elle arbore un pantalon noir ciré et moulant assorti à un top aux épaules dénudées. Sa taille est marquée par une ceinture de même couleur et elle chausse de petits escarpins à talons.

— Vous êtes prêtes, mes amours ? s'enthousiasme Rosella.

— Nous avons attendu cette fête toute notre vie, cela ne se voit pas ? raille Ofelia.

— Je suis ravie de l'entendre ! pouffe l'étudiante. En scène, mes poulettes !

L'effet sensationnel... Cette jeune femme a réellement un don pour faire ses entrées. Bras dessus-dessous, elle les entraîne dans la foule et avec une grande facilité, elle parvient à se faufiler parmi eux. Et en moins de temps qu'il en faut pour le dire, le trio se retrouve dans une cour gigantesque avant de se faire immédiatement accoster par le groupe du jeune homme qui les a invité. D'ailleurs, elles ne connaissent toujours pas son prénom.

— Bonsoir, mesdemoiselles, vous avez fait bonne route ?

— Oui, merci, répond Rosella, les joues rougies.

— Tant mieux alors, sourit-il. Nous ne nous sommes pas encore présentés, je suis Esteban et là, ce sont mes meilleurs potes : Rafael et Alvaro.

A leur tour, les jeunes femmes se présentent et dans un geste poli, ils se serrent la main. Puis, contraint par Rosella qui ne veut plus lâcher son prince charmant, ils prennent la décision de former un seul et même groupe. Ils se rendent ainsi dans les lieux des festivités, la brune et le jeune homme à l'avant.

— Il n'a pas arrêté de nous parler d'elle, commence Rafael, amusé.

— Tu nous en diras tant, riote Lenora. Cela tournait presque au harcèlement.

Il l'accompagne dans son rire et en se posant sur elle, les prunelles émeraude de cette nouvelle connaissance se font convoiteuses.

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𝐴𝑟𝑡𝑒́𝑚𝑖𝑠 : 𝐿𝑒 𝐶𝒉𝑎𝑛𝑡 𝑑𝑒𝑠 𝐹𝑒́𝑙𝑖𝑛𝑠 [𝑇𝑂𝑀𝐸 2]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant