Les yeux de cet inconnu se voile d'une furtive compassion puis, il se penche sur son cou et ses crocs se plantent dans son cou. Cette morsure n'a rien à voir avec les précédentes. Celle-ci est indolore, si ce n'est quelques picotements. L'étranger se redresse et plante son regard, anormalement luminescent, dans le sien.
— Endors-toi, intime-t-il en ôtant son corps du sol. Tu ne crains plus rien désormais.
*.:。✿*゚'゚・✿.。.:*
Il fait chaud... Affreusement chaud...
Tantôt chaudes, tantôt froides, d'intenses bouffées envahissent son être et couvrent sa peau de douloureux frissons. La sueur roule à grosses gouttes sur sa peau et sa respiration dangereusement lente se fait haletante. Les gémissements dolents fendent ses lèvres et de désagréables fourmillements la parcourent.
Ses doigts s'agitent avec rigueur sur son épiderme mais rien n'y fait, les démangeaison ne s'atténuent pas. Au contraire, elles empirent et bientôt, ses ongles s'enfoncent jusqu'au sang dans sa chair. A leur tour, ses dents se mettent à la tirailler, la cruelle impression de se les faire arracher une à une et le gout métallique du sang inonde sa bouche. Que lui arrive-t-il ? Pourquoi ne mettent-ils pas un terme à ses souffrances ?
Les larmes perlent sur ses joues, impuissante face à ce supplice, et dans une énième plainte, elle se recroqueville dans l'infime espoir que tout s'arrête. En entrouvrant les yeux une première fois, elle se fait happer par une inquiétante obscurité. La seconde fois, deux iris azur croisent les siennes, et lorsqu'elle les ouvre de nouveaux, ce sont des prunelles brunes qui s'ancrent dans son regard. Des prunelles d'une incroyable douceur.
— Maman...? chuchote-t-elle.
Un sourire vient illuminer le visage de cette femme et dans un flash, l'environnement change. Elle reconnaît sa campagne natale sur-le-champ et un brin de nostalgie la submerge devant ces grandes étendues d'herbes sur lesquelles toute son enfance a été passée. Que fait-elle ici ? Le soleil, haut dans le ciel, baigne son être tandis que de légères brises balaient faiblement ses cheveux et, afin de profiter de l'instant, elle abaisse ses paupières.
— Lenora ? l'interpelle la voix cristalline de sa mère.
L'intéressée fait volte-face et aperçoit une femme mulâtre assise sur les marches d'une modeste maison en bois. Ses mains sont posées sur son ventre arrondi, parfaitement visible dans sa robe pâle, et elles le caressent avec douceur. A cette période, elle n'avait que six ans et ne se doutait pas un seul instant que tout allait bientôt voler en éclat.
— Oui, maman ?
— Viens voir, mon ange, intime la femme.
Intriguée, Lenora obéit et se précipite vers elle. Ses petits doigts s'entremêlent à ceux de sa mère et, sans un mot, elle les pose sur son ventre. De petits coups se font ressentir, la faisant sursauter.
— Il bouge, maman ! s'étonne la fillette.
— Oui, mon cœur, sourit la concernée. Bientôt, tu auras une petite sœur ou un petit frère.
— J'espère que ce sera un petit frère ! s'exclame l'enfant. Comme ça, je serai ta petite fille préférée pour toujours !
La femme rigole et subitement, le décor se transforme. Lenora est assise dans le salon en compagnie d'une vieille femme qu'elle identifie comme étant sa grand-mère paternelle, Maria de la Luz. Une femme très stricte qui ne rate pas une occasion pour la fesser. Cela fait quelques jours que la vieille femme crèche chez eux afin de la surveiller, sa mère bien trop épuisée par sa grossesse. Son énorme ventre donnant l'impression d'être sur le point d'exploser à tout moment.
VOUS LISEZ
𝐴𝑟𝑡𝑒́𝑚𝑖𝑠 : 𝐿𝑒 𝐶𝒉𝑎𝑛𝑡 𝑑𝑒𝑠 𝐹𝑒́𝑙𝑖𝑛𝑠 [𝑇𝑂𝑀𝐸 2]
VampireExtrait : 《 Comment expliquer que les événements qui se produisent à Salamanque n'ont aucun sens ? Après plusieurs jours de crimes, cela va faire près de deux semaines qu'il n'y a plus eu aucun corps de trouver, aucune trace d'actes cri...