Désolée pour le retard de nouveau, mais je devrais retrouver une connexion plus stable mercredi prochain. J'espère que ce chapitre vaudra l'attente.
Attention ! Ce chapitre contient des scènes qui peuvent choquer les plus jeunes et les plus sensibles.
Trois jours. Cela faisait trois putains de jours que personne n'était venu. Pas d'eau, pas de nourriture, pas de soin. Trois jours que j'attendais d'être secourue par quelqu'un parce que j'étais incapable de me sortir toute seule de cette merde. Plus j'essayais de trouver une solution, plus je m'enfonçais. J'avais essayé tant bien que mal d'atteindre cette lucarne minuscule mais je n'avais jamais réussi à escalader plus que quelques millimètres. Et à chaque fois je retombais bien plus rapidement que je ne montais. Alors j'avais commencé à gratter le mur. Je voulais creuser un trou jusqu'à l'extérieur. Mes doigts ensanglantés montraient bien à quel point c'était une idée lumineuse.
Alors, désespérée j'avais appelé à l'aide. J'avais prié pour que quelqu'un m'aide derrière cette foutue porte. J'avais crié dans toutes les langues qu'on m'avait faites apprendre, de toutes les manières que je connaissais. Mais personne ne m'avait aidé. J'avais espéré entendre un son, n'importe lequel, qui m'aurait fait penser que quelqu'un m'avait au moins entendu, mais je n'avais rien perçut. J'avais crié dans le vide pendant plusieurs heures en espérant que quelque chose change mais j'avais dû me rendre à l'évidence. J'étais seule.
Voilà comment je m'étais retrouvée recroquevillée dans un coin, sans voix, la gorge asséchée et l'estomac creux, le corps bleuit de coup et les cheveux poisseux de sang. Mais je continuais de chercher une sortie. Parce que ça m'empêchait de penser à autre chose. Parce que si je ne cherchais pas à sortir, je deviendrais folle. Je replongerais dans un endroit où je ne souhaitais jamais retourner. Un endroit où la peur écraserait même l'esprit le plus brillant. Alors je m'étais promis de sortir d'ici.
J'entendis le verrou s'actionner et je me redressai. La tête me tournait et mes jambes ne me soutenaient plus mais je tentais tout de même d'être la plus droite possible. Par fierté sûrement. Je revis une nouvelle fois la jeune japonaise que j'avais eu le malheur de bousculer et son éternel acolyte. Je sentis des frissons partir de mon ventre et se propager dans tout mon corps. Leur chef était revenu ? Je ne le voyais nulle part. Je serrai les dents. Je ne la sentais pas cette histoire.
Le gars s'approcha de moi, empoigna mes cheveux et me tira jusqu'à sa... patronne. Je tentai vainement de me débattre. Celui qui me tenait ne devait même pas me sentir gesticuler. Je sentis la plaie au niveau de mon crâne se rouvrir doucement, m'arrachant des cris que je tentais d'étouffer sans y arriver. Je devais ressembler à un pauvre animal blessé et incapable de se défendre. Je me rendis compte avec dégout que c'était exactement ce que j'étais. Ils pouvaient faire ce qu'ils voulaient, j'aurais été incapable de réellement me débattre.
La femme parla, et j'avais beau tenter de me concentrer, je ne compris absolument pas ce qu'elle racontait. Mon cerveau était totalement embué. J'avais la désagréable impression de me heurter à un mur dès qu'elle prononçait un mot. Plus elle parlait, moins je comprenais. Son garde ne m'avait toujours pas lâché et je commençais vraiment à voir trouble avec la douleur. Je n'étais pas sûre de pouvoir garder les yeux ouverts encore très longtemps.
A ma grande surprise, je n'eux pas besoin de lutter plus longtemps. L'homme me lâcha et ma tête s'écrasa lourdement contre le sol. Je crus qu'ils allaient partir, ou m'emmener je ne sais où, mais ils n'en firent rien. J'entendis un son métallique près de moi. Comme une boucle de ceinture qu'on défait. Je relevais difficilement les yeux vers mes ravisseurs mais je ne vis que le sourire torve de la femme avant de me faire tirer violement vers l'arrière.
La même main qui m'avait tirée me plaça sur le dos avant d'attacher mes mains avec... une ceinture. J'écarquillais de grands yeux lorsque l'homme s'écrasa sur mon entre jambe de tout son poids. Malgré ça, je ne compris pas ce qu'il cherchait à faire. A vrai dire, depuis leur entrée, j'avais du mal à placer deux idées cohérentes à la suite. Le brouillard qui obstruait mon cerveau était beaucoup trop épais. J'avais l'impression de les voir à travers un rideau, et garder les yeux ouverts était bien la seule chose dont je me sentais capable.
Pourtant, lorsqu'il glissa l'une de ses mains jusqu'au bouton de mon jean, le brouillard disparu presque instantanément et mes yeux n'eurent plus le moindre mal à rester grand ouverts. Je me débattis comme je pouvais alors que je sentais mon pantalon glisser sur mes cuisses. Il maintenait toujours mes bras en hauteur d'une main tandis que l'autre s'afférait plus bas. Je m'entendis crier d'une voix éteinte, le suppliant d'arrêter. Il ne parut même pas m'entendre. Il continuait sa tâche comme si je n'existais pas. Je continuais de me débattre, sans que ça ait l'air d'avoir le moindre impact sur lui.
Je sentis des larmes couler sur mes joues alors que mon pantalon me quittait totalement. Le contact de son jean sur ma peau nue me provoqua un dégout si violent que je sentis ma bile remonter le long de ma gorge. Je voulais qu'il s'arrête, qu'il parte, qu'il me laisse seule de nouveau. Je ne voulais pas qu'il me touche. Je me débattis de plus belle, essayant de tourner de ramper, de me dégager... Tout ce qui pourrait me soustraire à son emprise. Je compris que mes actions n'avaient pas du tout le résultat escompté lorsque je sentis une bosse enfler contre ma culotte.
Je cessai alors de bouger, comme tétanisée. Ma respiration s'accéléra encore, me faisant suffoquer davantage. Lui aussi avait cessé de bouger, tel un chasseur s'apprêtant à dévorer sa proie. J'entendis quelqu'un rire et il me fallut du temps pour comprendre que nous n'étions pas seuls. Il me fallut du temps pour comprendre qu'elle était là et qu'elle allait tout regarder. Non contente d'ordonner à son homme de main de me voler mon intimité, elle voulait le voir. Je sentis les larmes redoubler sur mes joues. A cet instant, j'aurais tout donné pour me réveiller dans mon lit et que toute cette histoire ne soit qu'un cauchemar.
Au lieu de ça, je sentis une main rugueuse m'attraper le haut de la cuisse et ramener mon intimité avec possessivité contre celle, bien trop enflée, de mon agresseur. Je le sentis aussi quand il remonta lentement, très lentement, sa main vers ma culotte, jouant avec l'élastique de cette dernière. Mais il ne l'enleva pas. Non, il continua son ascension, lente et sinueuse. Il glissa ses doigts sous mon t-shirt et remonta encore et encore jusqu'à effleurer mon soutien-gorge. Je n'osais toujours pas bouger. J'aurais voulu me débattre mais quelque chose m'en empêcher. Cette même chose m'empêchait de hurler mon dégout, de lui vomir ma haine au visage ou même de réfléchir.
La seule chose que je fus capable de faire, ce fut de détourner la tête lorsqu'il bascula en avant. Je sentis son souffle tiède s'abattre sur mon cou alors que sa langue commençait de longs va et vient contre ma peau. Au même moment, sa main glissa sous mon soutien-gorge pour appuyer douloureusement contre mon sein. Le gémissement de plaisir qu'il poussa me fit frissonner de dégout jusqu'au plus profond de mon être.
Puis tout s'arrêta. Il cessa de bouger au-dessus de moi et finit même par relever son torse du mien. Je pris une grande inspiration, me rendant compte par la même occasion que j'avais cessé de respirer. Mon cerveau, qui c'était comme gelé, mit un certain temps à comprendre que le changement était dû à l'immense bruit métallique qui avait retentit dans toute la pièce. L'homme finit par se relever totalement, me libérant du poids qu'il représentait. J'en profitais pour ramener mes jambes contre moi dans un ultime instinct de protection.
Autour de moi des voix retentissaient. Il y en avait deux. Deux voix très féminines. Tout en gardant mes jambes contre moi, je finis par redresser la tête pour comprendre ce qui venait de me sauver. Et je fus très surprise de voir un visage parfaitement européen crier sur ma tortionnaire. Cette dernière ne semblait d'ailleurs pas en mener large devant le petit bout de femme au cheveux blond qui se dressait devant elle. Ma sauveuse ne semblait pas très grande et avait de longues boucles qui encadraient un visage doux où deux yeux bleus étaient incrustés.
Très clairement, je venais d'être sauvée par un ange.
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Little Angel
ActionLe monde a atteint un pic de pollution critique, tuant une grande partie de la population mondiale. Mon père est le sauveur de l'Humanité. Ou presque. A 17 ans, et je suis obligée de le suivre dans une mission diplomatique au Japon. Les Yakuzas ont...