La lumière de la pièce finit par me réveiller. Je gardais néanmoins les yeux fermés, me délectant de la sensation de pouvoir encore rêvasser. Je tirais les draps sur moi mais une douleur au bras me fit grimacer. J'avais dû mal me positionner pour dormir, la douleur finirait par passer. Au pire, je pourrais toujours demander à maman sa crème miracle. J'avais beau savoir que ce n'était qu'une pommade banale, je me sentais toujours mieux après l'avoir mise sur une blessure. Je fronçai le nez en me rendant compte que mon bras n'était pas le seul endroit qui me faisait mal. Je me mis à gigoter dans les draps et cela me confirma que quelque chose clochait.
J'ouvrai les yeux en me rappelant douloureusement que je n'étais pas chez moi. Une boule d'angoisse se forma dans mon estomac alors que les souvenirs remontaient peu à peu. Je voulus refermer les yeux et replonger dans mes rêves mais je ne vis plus que la douleur sous mes paupières fermées. Je sentis un poids s'installer sur le lit et tirer la couette loin de moi. Je me recroquevillais instinctivement pour me protéger du froid et des boucles blondes qui m'observaient. Un long soupir vint rompre le silence au bout de plusieurs secondes.
- Tu sais que je ne vais pas te laisser ainsi très longtemps, n'est-ce-pas ?
Je hochai doucement la tête. Je le savais. Mais je voulais profiter au maximum du repos qui m'était offert. Après tout, si elle tenait tant à ce que je me lève, elle n'avait qu'à pas me droguer. Je sentis une main attraper ferme attraper mes chevilles et les descendre doucement. Je ne résistais pas, sachent parfaitement qu'elle ne le supporterait pas. Elle lâcha mes chevilles une fois que mes jambes furent entièrement dépliées. Je voulus les ramener contre moi de nouveau mais à peine eurent-elles bouger que je sentis un poids s'écraser dessus.
- Ça suffit, grogna Ayano. Recommence encore une fois et je t'attache pour te maintenir droite.
Je me le tins pour dit et cessai de bouger. Le poids se retira de mes pieds et je la sentis caresser mes jambes du bout des doigts. De petits frissons me parcoururent alors qu'elle continuait son manège. Ce n'était pas désagréable à proprement mais son contact ne me ravissait pas pour autant. Elle soupira de nouveau et arrêta brusquement son geste.
- Lève-toi.
Je suivis ces instructions sans me poser de question. Cependant, la tête me tourna et je tombai à la renverse dès que j'eus poser le pied par terre. Comme à son habitude, Ayano me rattrapa de justesse et me remit sur pied. Je lus l'agacement sur son visage mais ne dis rien. Je n'étais pas responsable de mon état et je n'avais aucune envie de m'en excuser.
Elle me tira sans ménagement vers la cuisine où attendaient un bol de soupe et le même complément alimentaire. Je fronçais le nez en me rappelant l'état dans lequel m'avait mis le premier. Je me demandais d'ailleurs comment elle avait réussi à me trainer de cette salle jusqu'au lit qui se trouvait deux pièces plus loin. Elle était, certes, plus grande que moi mais sa carrure ne laissait pas présager qu'elle pouvait me porter aisément. Je mis mes interrogations à la poubelle en me rappelant qu'elle m'avait trainé comme une poupée de chiffon dans les couloirs.
Ayano m'installa sur une chaise et me désigna les éléments présents sur la table.
- Mange. Tout. Je ne peux pas te faire manger de choses plus solides pour l'instant mais si tu restes aussi faible, tu ne me seras d'aucune utilité.
Je la regardais en haussant un sourcil. Les barres de céréales d'hier n'était pas solide peut-être ? Je ne dis cependant rien de ce que je pensais. Les barres avaient eu beaucoup de mal à passer et je n'étais pas spécialement prête à recommencer l'expérience. La soupe était encore chaude et je dus avouer que cela me fit du bien. Ayano me regardait manger avec un sourire amusé sur les lèvres. Visiblement, j'étais intéressante à examiner puisqu'elle resta ainsi jusqu'à ce que j'arrive aux compléments alimentaires. Elle dû sentir ma réticence car son sourire amusé disparu dans la seconde.
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Little Angel
ActionLe monde a atteint un pic de pollution critique, tuant une grande partie de la population mondiale. Mon père est le sauveur de l'Humanité. Ou presque. A 17 ans, et je suis obligée de le suivre dans une mission diplomatique au Japon. Les Yakuzas ont...