❝SIX ; LE JOUR DE L'UNITÉ❞

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Chaque jour qui passe, mon angoisse grandit

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Chaque jour qui passe, mon angoisse grandit. Jamais, au grand jamais, je n'ai connu l'angoisse. Mon père s'était barré, j'en avais pas grand chose à foutre. Tout ce qu'il avait à accomplir en temps que père était fait. Et puis, c'était un beau salopard. Quand à ma mère, j'étais plutôt outrée de ce dernier affront. Même lors de ma cavale de courte durée je ne ressentais rien d'autre que de la peur.

Mais l'angoisse, c'est horrible. On manque d'air, on tremble, notre cœur s'emballe, nos mains sont moites. Je me demande comment John peut-il garder son calme à ce point, surtout qu'il est ici depuis plus longtemps que moi. Et ça ne s'est pas arrangé avec la visite de Raven.

- Finn a été arrêté. M'a-t-elle annoncé.

Finn Collins est son petit ami. Je me souviens avoir joué avec Raven et lui étant enfant.

- Tu te fiches de moi, là ?

D'un autre côté, ça ne m'étonne pas vraiment. Du peu de souvenir que j'en garde, Finn a toujours eu du mal avec le règlement. Mais je ne nie pas qu'il faut avoir de sacré couilles pour oser s'aventurer dehors sans permission.

- Pas du tout. Figure-toi que monsieur s'est offert une balade interdite dans l'espace. On l'appelle Spacewalker, maintenant.

- T'étais au courant ?

- Bien sûr que non, sinon je l'en aurais empêché.

Raven n'osera pas dire ici qu'elle savait ce que son copain comptait faire. Mon amie se penche vers moi, et je fais de même pour entendre ce qu'elle a à dire.

- Surveille-le comme tu le peux. Il ne me dira jamais s'il y a un problème.

- Raven, Finn est à l'Isolement. À part la dérive, qu'est-ce qui pourrait lui arriver d'autre ?

Elle a protesté et m'a fait promettre de faire attention à lui. Et j'ai promis.

___

Sur le chemin du retour à ma cellule, je cherche Finn des yeux. Comme si c'était ce gars qui avait besoin d'être protégé... C'est Raven qui se retrouve toute seule. Elle n'a plus personne à part Sinclair, à l'extérieur. Je suis soudainement en colère après Finn. Comment a-t-il pu lui faire un coup pareil ? J'entre dans la petite pièce qui nous sert de chambre et shoote dans un oreiller (qu'est-ce qu'il fait par terre ?). Ça ne sert à rien de s'énerver pour une tel chose. Ce qui est fait est fait, et je ne peux rien y changer, surtout depuis ma cellule. Alors je me couche sur ce qui me sert de lit, et je cogite. Encore.

___


Il doit être aux alentours d'une heure du matin, et une chose m'inquiète : Beverly Johnsson n'a pas pointé le bout de son nez de toute la journée, ni aucun garde. Enfin, seulement un : un  stagiaire chargé de nous amener nos repas. Murphy est couché sur le sol, les jambes croisées contre le mur. Je lui ai prêté mon mp3. Il enlève soudain les écouteurs et m'annonce :

- Koda, aujourd'hui on joue au jeu des questions-réponses.

- Pourquoi pas.

- Je commence. Devine quel jour on est ?

- Le jour de l'unité. À moi. Où sont passés les gardes ?

John sourit. Je dois avoir posé la question qu'il attendait.

- Il n'y a personne le jour de l'Unité. Seulement le type des caméras. Comment appelerais-tu ces nuits qu'on a passé ensemble ?

Euh ok, il m'a eu. J'hésite un instant puis lui répond :

- J'appelerais ça "les non-dits qu'il y a entre nous". Dis-je fièrement.

Puis John quitte sa place et vient m'embrasser.

- Et ça, ça reste un non-dit ?

Je hoche la tête et lui rend son baiser. Qu'il appelle ça comme il veut, je m'en tape du nom, du moment que ce qu'il vient de faire n'est pas qu'une vaste blague qui ne ferait rire que lui. Murphy continue de m'embrasser avec de plus en plus de passion lorsque je me met à rire. Bordel Koda, mais qu'est-ce que tu fais ?

- Qu'est-ce qu'y a ? ricane-t-il nerveusement.

- J'imagine très bien Bevy débarquer pile à l'instant où ça se corse et nous hurler de ne surtout pas lui pondre de gosse ici.

- Je t'embrasse et c'est à Beverly Johnsson que tu penses ? Eh puis, il n'y a personne. Il n'y a pas non plus de caméra de surveillance, sinon nos voisins n'auraient plus de quoi fumer depuis un bout de temps. Et attend, les choses vont se corser ?

- Tait-toi Murphy, ou c'est moi qui te fais taire.

- Tait-toi Murphy, ou c'est moi qui te fais taire

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Ptdr GraunRipa c'est arrivé. Johnda

(1) HEAVEN | j. murphy (✓)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant