❝CINQ ; CAUCHEMARS❞

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Il doit s'être écoulé plusieurs mois depuis la mort de Wilson

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Il doit s'être écoulé plusieurs mois depuis la mort de Wilson.

Entretemps, une autre fille fût exécutée. J'ai recommencé à chanter. Celle-ci, elle n'était pas calme et prête à mourir comme l'était Wilson. Elle se débattait et hurlait, hystérique. Cette fille n'était pas prête à accueillir la mort. Aucun d'entre nous n'y est prêt ou préparé, c'est impossible. Avant notre exécution, on est encore que des gosses.


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Je me réveille dans le lit de John, mais il n'est plus là. Un garde est dans la pièce, me tend les menottes.

- Kodaline Chase, vous êtes invités à la cérémonie d'exécution.

- L'exécution de qui ?

Pas de réponse. Le garde me passe les menottes afin que je ne me débatte pas. Tout les prisonniers me regardent avec une mine horrible, comme s'ils avaient tous été transformés en zombis. Nous pénétrons dans la salle d'exécution. Ce n'est pas mon père, dans le sas. C'est John.

Je suis soudainement figée sur place. Aucun son ne sort de ma bouche, les cris et les hurlements que j'aimerais pousser restent à l'intérieur. Le chancelier entame son discours, le même qu'il a dût répéter des centaines et des centaines de fois. John pose une main sur la vitre et me fixe avant que le sas ne le rejete dans le vide infini de l'espace.


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Et je me réveille en sursaut, ce même cauchemars me hantant depuis bientôt une semaine. Soit John dort d'un sommeil de plomb, soit il ne veux pas m'en parler, soit il s'en fiche. Ça arrangerait bien les choses s'il ne m'en parlerait jamais. On a pas le droit de s'attacher l'un à l'autre, cela ne ferait que compliquer les choses. Un soir, John revint de la douche et sortit quelques choses de son t-shirt. Mon mp3 et mes écouteurs.

- John, comment...?

- J'ai des contacts. Tout le monde arrive à faire entrer des objets interdits et les gardes n'en ont pas grand chose à foutre.

C'est plus fort que moi, je viens lui déposer un léger baiser de rien du tout sur la joue.

- J'sais pas comment te remercier... attend, j'ai trouvé !

Je crois que je n'ai jamais été aussi heureuse de faire partager ma seule passion à quelqu'un. Je lui prête donc mon trésor, afin qu'il découvre ce plaisir auquel peu de gens ont accès. De temps en temps, son visage s'éclaire et John me montre le titre qui s'affiche sur le minuscule écran.

- Celle-ci, elle est géniale ! C'est celle que tu chantonnais la première fois, non ?

Son sourire me réchauffe le cœur. On dirait un enfant, avec ce truc. Je me demande à qui je vais bien pouvoir laisser ce trésor. Pas à John, ce ne sera pas possible. À Raven, peut-être ? Sans soute réussira-t-elle à le démonter et le remonter sur commande. Ce sera l'héritage qu'elle laissera un jour à ses enfants. Je surpris même John à légèrement balancer la tête au rythme d'une chanson. Mais je ne lui fais aucune remarque, ce serait cruel de le stopper dans sa bonne humeur.

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- Dit moi c'qui va pas.

- De quoi, ce qui va pas ?

- Me prend pas pour un idiot, Koda. À part le fait qu'il te reste qu'environ un an à vivre, y'a un truc qui te travaille et tu vas me dire ce que c'est.

J'hésite. J'hésite beaucoup. Un goût de sang se propage dans ma bouche, tellement je me suis mordu l'intérieur de la joue. Ce tic nerveux ne m'a jamais quitté.

- J'aimerais dire certaines choses à quelqu'un que je connais, mais j'veux pas faire souffrir cette personne. Je lâche enfin.

- Peut-être que certaines choses méritent qu'on souffre pour elles.

Je médite sur ses paroles pendant un bon moment. Je peux pas lui faire ça, pas maintenant. Et si ce n'était pas réciproque cet attachement, je n'ai plus qu'à aller me faire dériver avant l'heure. Vous supporteriez l'humiliation, vous ? Sachant que l'on parle de votre seul ami et de votre seule compagnie.

- Si ça peux faire fuir tes cauchemars, on a qu'à partager mon lit ce soir. propose-t-il.

Il avait raison. Mes cauchemars m'ont accordé une nuit de répit ce soir là.

nda : les chapitres de la première partie seront assez soft, puisqu'il n'y a pas beaucoup d'action à l'Isolement (sauf Bevy bien entendu)

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nda : les chapitres de la première partie seront assez soft, puisqu'il n'y a pas beaucoup d'action à l'Isolement (sauf Bevy bien entendu).

(1) HEAVEN | j. murphy (✓)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant