❝UN ; BEVY JOHNSSON❞

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Alors là, je m'en suis jamais autant voulu

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Alors là, je m'en suis jamais autant voulu. Le conseil m'a innocenté quand à la mort de ma mère, mais m'a condamné pour refu d'obtempérer et vol de nourriture. Quoi, vous pensez que je me suis nourris comment pendant deux jours de cavale ? Se faire arrêter pour si peu, mais quelle idiote !

Le garde me conduit à ma cellule. Le t-shirt de l'Isolement est deux tailles trop grandes pour moi, j'ai l'air de flotter dedans. Ce n'est pas si incomfortable, finalement.

- On y est, ton nouveau chez-toi.

Pendant que le garde ouvre la porte, je jette un oeil à sa plaque. Officier Beverly Johnsson.

- Beverly ? C'est pas un nom de fille, ça ? Demandais-je.

- Tais-toi et entre là-dedans ! Répondit Johnsson en me poussant dans le dos.

J'entre dans la cellule qui est déjà occupée. Un type est allongée sur la première couchette, les yeux rivés sur le plafond.

- Les repas sont servit à huit, douze et dix-huit heures et la douche est à vingt heures. T'a compris où je répète ? M'informe le garde.

- Nan, ça va j'ai compris. Merci Bevy ! Je lui lance d'une voix enjouée.

Beverly Johnsson ferme la porte puis s'éloigne. Je peux l'entendre me maudire intérieurement. Je crois que Bevy et moi, on va bien s'entendre. Mon camarade de cellule n'a toujours pas levé les yeux vers moi.

- Attend une seconde... c'est des cellules mixtes. T'es un mec ! je remarque à voix haute.

- Perspicace, Sherlock. Tu veux vérifier, peut-être ? On sait jamais.

J'arqua un sourcil et croise les bras.

- Tu veux pas ? C'est ton choix. Mais moi je doute pour ton cas, je peux vérifier ?

- Même pas en rêve.

Enfermée jusqu'à mes dix-huit ans avec un pervers, eh bien c'est mal parti. Le type se lève enfin et me fait face.

- J'm'appelle John Murphy. Se présente-t-il en me tendant une main que je serre.

- Koda. Dis, t'es pote avec Beverly ?

Murphy hoche la tête et vient coller son visage à la vitre de la cellule.

- Bevy vient me faire un petit bisou ! Geint-il d'une voix d'enfant.

Le garde vient se planter droit comme un piquer devant John Murphy qui mime encore des baisers, la bouche collée à la vitre. Johnsson secoue la tête négativement, comme déçu de son comportement. Mais c'est un criminel, il faut s'y attendre. Le garde s'éloigne à nouveau en soupirant, comme s'il avait l'habitude de ce genre de raillerie. Murphy se retourne et me gratifie d'un rictus.

- Beverly Johnsson est une des rares distractions qu'on a ici.

Je lui souris et m'apprête à répliquer, mais au lieu de ça j'étouffe un cri et ouvre grand les yeux. J'ai oublié le mp3 de mon père dans l'appartement ! C'était le seul bien de valeur que je possédais à moi toute seule. Ma mère l'aurait revendu si je ne lui aurait pas caché pendant toutes ces années.

- Quoi, qu'est-ce qu'il y a ? Tu tires une de ces tronches...

- J'ai laissé le mp3 de mon père chez moi. Oh, quelle merde !

- Bienvenue au royaume des rêves brisés, là où tu as jusqu'à ta majorité pour te blâmer de tes erreurs. Ricana tristement mon camarade de cellule.

Le royaume des rêves brisés, ça oui. Je vais m'asseoir dans un coin de la pièce. Je ne sais pas trop pourquoi, pour réfléchir probablement. J'ai précisément trois-cent-seize jours pour réfléchir autant que je le veux.

___

John Murphy est un des rares ados à avoir été gâté par la puberté. Grand, les épaules larges, une peau lisse et, je parie une semaine de mes points de ration, de supers abdos. Un autre détail physique à propos de Murphy, c'est son nez que je qualifierais d'imposant. Mais c'est ce qui fait tout son charme.

Moi, je cogite sur tout ce qui a le malheur d'effleurer mon esprit. Ma mère, mon père, mon arrestation, le camarade de cellule qu'on m'a attribué, que va devenir ma vie de prisonnière. Une chose est sûre, je suis condamnée. Dans moins de deux ans, je flotterais dans l'espace pour l'éternité. La question est donc : comment profiter du peu de temps qu'il me reste ? Puis se produisit la chose la plus normale qui soit. Je me mise à pleurer.

Je sais pas trop pourquoi, sûrement à cause de toute cette pression accumulée ces derniers jours. Les larmes coulent doucement et je reste silencieuse. Murphy, assis sur sa couchette, vient se poser en face de moi.

- T'inquiète, tout le monde pleure en arrivant ici. Si t'avait pas chialé, j'aurais cru qu'on m'aurait enfermé avec une meurtrière sociopathe.

Je sèche mes larmes du dos de ma main et lève la tête vers lui.

- Toi, t'a pleuré ? m'étonne-je.

John souris.

- Ouais, admit-il, mais t'es morte si tu le répètes à quelqu'un.

Je me sentais comme une gamine de six ans. Ce type à pas l'air du genre à s'inquiéter des autres, et il tente de me réconforter ? Sûrement pour ne pas avoir à endurer une pleurnicharde dans sa cellule. Cellule qui doit être son chez-lui depuis belle lurette, à bien y penser.

- T'es là depuis combien de temps, John ?

Toute trace de sourire s'effaça de son visage.

- Pose pas de question dont tu connais déjà la réponse.

J'essaie de m'appuyer le plus possible sur des détails donnés dans la série

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J'essaie de m'appuyer le plus possible sur des détails donnés dans la série.

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(1) HEAVEN | j. murphy (✓)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant