La dernière des Gryffondor...

Chapitre 14

Chapitre 14 :

Hermione passa ses doigts sur sa lèvre supérieure, alors que ses joues se coloraient légèrement. Elle ne pouvait pas s'empêcher de trouver le Serpentard séduisant, même s'il était souvent insupportable. 

Elle secoua doucement la tête, en se disant que ce geste ne voulait rien dire. Elle referma son livre et remonta se coucher. En passant devant la chambre de Drago, elle fronça doucement les sourcils. Elle était presque sûre d'avoir entendu le bruit caractéristique du transplanage. 

Côté Drago :

Drago se pencha doucement, étudiant avec attention les gravures de la pierre tombale. À la base, il était descendu pour prendre des fleurs dans le jardin. Comme il était tombé sur la jeune Gryffondor, il n'avait pas été dans le jardin.

-Je t'en apporterais bientôt, promit-il. 

Il passa doucement ses doigts sur la gravure, laissant tomber une larme. 

-Merlin... Tu me manques tellement... 

Il prit une profonde inspiration, pour empêcher ses autres larmes de couler. Il se redressa, en se raclant la gorge. Il ne devait pas rester longtemps, le sortilège risquait de s'activer. Et Drago n'avait pas envie d'expliquer à Dumbledore pourquoi Charles Gryffondor était au milieu d'un cimetière. 

-À bientôt, Maman. 

Il transplana, sans jeter un regard à la tombe de son géniteur. 

Ellipse temporelle

Drago adressa un léger sourire au Roi, en déposant une deuxième tasse sur la table. Le descendant de Godric releva la tête, méfiant.

-C'est pour vous, déclara le Serpentard.
-Il y a du poison ? demanda le Roi en plissant les yeux.
-Juste une bonne dose de sucre.

Charles continua d'étudier le visage du jeune blond, toujours méfiant.

-Je... J'ai pensé que nous pourrions faire la paix.
-Parce que vous avez des vues sur ma fille ? demanda-t-il en haussant un sourcil.
-Pardon ? Je n'ai...  Écoutez, Blaise raconte beaucoup de connerie, soupira-t-il. J'ai décidé de stopper notre guéguerre avant qu'elle ne détruise ma maison.
-On m'a dit qu'il s'agissait de la maison de Monsieur Potter.
-D'après un stupide papier, répondit-il en levant les yeux au ciel.
-Mmh.
-Alors... Est-ce que je peux espérer une entente entre nous ? demanda le blond.

Charles se leva, un léger sourire sur les lèvres.

-Vous n'êtes pas réellement sincère, Monsieur Malfoy. Mais... Je vous l'accorde... Entendons-nous...

Il sortit de la pièce, laissant le Serpentard libre de pester. 

Côté Hermione (Cinq minutes après) 

Hermione Gryffondor remonta ses couvertures sur sa tête, en poussant un profond soupir. Elle détestait être réveillée, surtout de cette manière. 

-Granger, entendit-elle. 
-Je dors, marmonna-t-elle. 

Le Serpentard frappa une nouvelle fois, un peu plus fort.  

-Granger, répéta-t-il.  

La Gryffondor sortit sa main et commença à tâter le sol. Elle attrapa l'une de ses chaussures et la lança en direction de la porte. Étrangement, elle n'entendit pas le bruit habituel. Elle poussa donc un profond soupir, en enlevant sa couette de son visage. 

-Oh, dit-elle en écarquillant légèrement les yeux. Oups... 
-Granger... Tu devrais vraiment arrêter de me lancer tes chaussures au visage, déclara froidement le Serpentard. 
-En même temps, je ne t'ai jamais donné la permission d'entrée ! dit-elle en remettant sa couverture sur sa tête. Comment tu aurais fait si je venais de prendre ma douche ? Hein ? 

Un sourire en coin s'installa sur les lèvres du Serpentard. 

-Bah... J'aurais regardé, dit-il en haussant une épaule. 

Elle écarquilla doucement les yeux, en rougissant légèrement. Heureusement, qu'elle était sous sa couette. 

-Qu'est-ce que tu veux d'abord ? demanda-t-elle. 
-J'ai fait une trêve avec ton père, annonça-t-il en s'étalant à côté d'elle.
-Eh ! Qu'est-ce que tu fais ? C'est mon, commença-t-elle en retirant la couverture de son visage. 
-C'est mon lit, Granger. 
-Tu... 
-Tu es dans ma chambre, coupa-t-il une nouvelle fois. 

Hermione poussa un profond soupir, en essayant de ne pas rougir. Le Serpentard, lui, l'observait tranquillement, un sourire en coin sur le visage. 

-Je disais donc... Nous avons fait une trêve... J'irais me renseigner sur ton don dans quelques jours. 

Elle acquiesça légèrement, en maudissant ses joues rouges.

-Dis-moi... Granger... Est-ce que tu rougies parce que je suis avec toi ? Ou... Est-ce que tu rougies parce que tu n'es pas très habillée ? 

Elle tourna violemment sa tête vers lui, en fronçant les sourcils. Le sourire du Serpentard s'écroula lentement, alors qu'il portait une main à sa tête. Il se redressa vivement, les sourcils froncés. 

-Pansy, murmura-t-il en sortant précipitamment de la chambre. 

Hermione jura et enfila rapidement une robe de chambre, avant de suivre précipitamment le blond. 

Côté Serpentard

Blaise déposa doucement Pansy sur le petit canapé. 

-Prévenez... commença-t-il.  
-Je suis là, intervient Drago en descendant les escaliers. Qu'est-ce qu'elle... 
-Les explications arriveront plus tard, déclara Daphné. 
-Ton doigt, demanda Théodore en sortant son couteau. 

Hermione descendit rapidement les escaliers, les sourcils froncés. Théodore coupa rapidement Drago, récoltant son doigt dans une petite fiole déjà bien remplit. 

-Qu'est-ce que vous faîtes ? demanda Hermione. Qu'est-ce qu'elle a ? Et... Pourquoi est-ce que tu saignes ? 
-Tu devrais t'habiller, Granger. 
-Mais... 
-Je t'expliquerais, coupa-t-il. 

Hermione poussa un profond soupir, alors qu'il lui indiquait l'escalier. Elle remonta rapidement, alors que Drago secouait doucement la tête. 

-Elle est collante, murmura-t-il avec un léger sourire. 
-Et tu adores ça, ricana Daphné. 
-Blaise, dit simplement Théodore en secouant la fiole.

Le dernier Serpentard acquiesça légèrement, en redressant doucement la tête de Pansy. Rapidement, Théodore glissa le mélange des sangs dans la bouche de Pansy.

-Elle va dormir... Son corps aura éliminé le virus dans quelques heures.
-Tu peux la mettre dans ma chambre, dit Drago. Enfin... Dans la chambre verte.
-D'accord... Je... Je l'emmène, dit Blaise en soulevant doucement Pansy. Vous devriez lui expliquer. 

Blaise quitta rapidement la pièce, laissant Théodore et Daphné avec Drago. 

-Il y a quelques jours, Weaslette a été agressé dans l'un des couloirs du château... Pansy est intervenue... Elle... Les agresseurs ont remarqué qu'elle était... Immunisée. Ils ont rapidement fait le lien avec toi... Comme l'autre jour, Potter ne pouvait pas te toucher. 
-Ils l'ont empoisonnée... Heureusement, qu'elle devait passer sa soirée avec Blais, sinon... 
-Sinon, elle serait morte, déclara Drago en s'asseyant. 
-Nous serions morts, rectifia Théodore. Ce qui touche l'un... Nous touche tous.