Avancée nocturne

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- ÇA SUFFIT ! rugit l'Elfe. Y'en a assez maintenant !

Les créatures cessèrent leur manège instantanément.

- Redescendez immédiatement !

Elles le firent.

Diablack se détendit doucement lorsque les petites choses grouillantes quittèrent son corps. Puis il recula au cas où...

- Votre petit numéro ne nous impressionne pas. Maintenant soit vous nous laisser continuer notre chemin en paix soit je vous écrase, c'est compris ?

Un sursaut d'indignation agita la masse noire.

- Je me moque de ce que vous pensez. Vous croyez peut-être que ce n'est pas mal agir que de courir sur les gens comme vous le faites ? Alors maintenant laissez-nous passer et gardez plutôt vos pattes pour un malheureux humain qui viendrait à s'égarer pitoyablement.

A cet ordre, toutes les créatures grouillantes s'effacèrent et disparurent dans la nuit, ne laissant pour seul souvenir de leur passage que des fourmillements dans le corps du cheval et de l'Elfe. Le silence revint et le duo continua son chemin, Valia en tête, toujours méfiante.

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- Alors ?

- Rien, absolument rien. Et vous les gars ?

- Pour ma part je n'ai trouvé aucune trace de leur passage, répondit tristement Tarnak.

- Rien non plus de mon côté, affirma Hugo, c'est comme s'ils avaient mystérieusement disparu.

Les autres acquiescèrent face à cette dure réalité, puis il fut convenu que les recherches reprendraient lorsque le soleil serait levé. Ainsi, ils auraient plus de visibilité et peut-être que les chercheurs trouveraient des traces qu'ils n'avaient pas repérées dans la nuit noire.

Chacun rentra chez lui, la tête basse, mais personne ne sut trouver le sommeil. Cette histoire était bien trop inquiétante pour pouvoir fermer l'œil. Valia devait s'être mise dans de beaux draps !

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Les deux êtres ne parlaient plus, ils avançaient, lentement, tous leurs sens en alerte, à l'affut du moindre bruit ou mouvement qui pourrait les surprendre. Valia et Diablack se trouvaient à présent dans des marécages, comme l'avaient laissé pressentir l'augmentation du nombre de petits moustiques qui leur tournaient autour depuis des heures. Plus ils avançaient, et plus les insectes se faisaient agaçant, comme voulant prévenir d'un éventuel danger. Aussi, l'humidité se dégageant du lieu était bien pire que celle présente auparavant. Elle était pesante, suffocante, et l'eau stagnante n'était pas moins déroutante. Elle cachait un nombre incalculable de bestioles en mouvement qui passaient dans les jambes et les pattes des deux intrus. Mais, contrairement aux créatures précédentes, celles-ci ne les attaquaient pas.

Enfin l'Elfe et son compagnon foulèrent le sol, dur et stable et le cheval se stoppa net. Il n'avait plus la force d'avancer et voulait se reposer. Alors, les deux êtres prirent place pour la nuit, à cet endroit même, sans se soucier d'avantage de ce qui les entourait.

- Juste une chose Valia, qu'est-ce que c'était, tout à l'heure ?

- Des araignées, dit-elle d'un ton rieur.

- J'ai horreur de ces créatures velues. Pas un mot de tout cela, pas vrai ?

- Tu me connais. Maintenant dors, je veille.

Quand le passé rattrape le présentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant