Je savais bien qu'il fallait que je méfie. Qu'il fallait que je fasse attention parce que, à chaque instant, le pire pouvait subvenir.
Sauf que je n'avais pas saisi à quel point « à chaque instant » pouvait être bientôt. J'avais eu la naïveté de penser que mes cauchemars se feraient plus précis en même temps que la date fatidique se rapprocherait. Bien évidemment, je me trompais.
Mais il était trop tard. Et désormais, alors que je tombais, m'enfonçant de plus en plus dans les ténèbres de mon rêve, je ne pouvais rien faire. Rien, à part ruminer mon impuissance.
Et me repasser en boucle les événements des deux derniers jours, encore et encore.
***
Deux jours plus tôt.
Le soleil était déjà haut dans le ciel quand je me décidais enfin à me lever. Après tout, nous étions samedi, je pouvais bien profiter de ma solitude et de ma liberté !
Je jetai un coup d'œil au réveil sur le dessus de ma table de chevet. 10H36. Je ne pensais pas qu'il était déjà aussi tard. Mais qu'importe. Je n'avais rien de prévu.
Je passai une tête dans la chambre de mon frère. Il était déjà parti : il avait rendez-vous avec ses amis aujourd'hui. Sans plus m'attarder à l'étage, je descendis à la cuisine pour prendre mon petit-déjeuner. Sur la table, je découvris un petit bout de papier, signé par ma mère. Elle avait dû partir en vitesse, une affaire exceptionnelle disait-elle, mais elle serait de retour pour le repas de midi.
Je me retins de pousser un cri de joie. J'adorais mes parents mais être vraiment seule, ne serait-ce que pour quelques heures, ne pourrait jamais me déplaire.
Je pris mon temps pour me préparer, savourant chaque seconde, chaque minute. Je fis le plein de calme et de rêverie si bien que, vers deux heures, lorsqu'on frappa à la porte de la maison, j'étais prête à retrouver la communauté.
- Entre Okaachan, m'exclamai-je, c'est ouvert !
Je dévalai les escaliers pour aller à la rencontre de ma mère. Quelle ne fut pas ma surprise lorsque je la découvris, non pas seule, mais accompagnée par deux personnes que je connaissais bien. Et qui m'étaient des plus chères.
Ma marraine, Anami Yamashita. Et ma cousine, Ôkami No Sabaku. Qui bien sûr n'était pas ma cousine par le sang, mais notre lien était suffisamment fort pour que nous nous qualifions ainsi.
Je poussai un cri de joie et sautai dans leurs bras. Je ne les avais pas vues depuis tellement longtemps ! Nous étions certes passés par Suna avant de nous installer définitivement à Konoha, mais tout de même, cela faisait déjà plus de deux mois !
- Comment allez-vous ? leur demandai-je en souriant toujours.
- On ne peut mieux, me répondit Ôkami en riant. Et toi Uko ? Tu te fais bien à ta nouvelle vie ?
- Ça peut aller Kami ! Et pour être honnête, ton cousin m'a beaucoup aidée.
- Shikadai ? Ça m'étonne venant de lui. D'habitude, il la joue plutôt sans risque. Enfin, je veux dire... Il est adorable, vraiment, mais... Raaah, je ne sais pas. En tous cas, je suis contente pour toi !
Elle me serra contre elle une nouvelle fois et je fis de mon mieux pour ne pas la repousser. Je détestais les câlins mais j'adorais Ôkami. Je pouvais bien faire un effort !
- Oncle Gaara n'est pas là ?
- Non, il a été retenu. Mais il essaiera de nous rejoindre dans quelques jours, dès qu'il aura réglé quelques affaires.
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L'Ombre des Ombres
FanfictionTreize ans maintenant que Sachiko Kaguzu a mis fin aux agissements des renégats d'Uzushio. Dix ans qu'elle a quitté Konoha, accompagnée par Kakashi Hatake, pour élever leurs enfants loin des tourmentes propres aux ninjas. Aujourd'hui, Mitsuko et As...