Chapitre 18 : La fin d'une ère

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Comment décrire ce qu'on peut ressentir lorsqu'on est pris dans un tel tourbillon ? Dans un tel concentré de sentiments, de pensées et de tourments ? Comment décrire les choses quand passé, présent et futur se confondent jusqu'à ne former plus qu'un ? Quand une volonté instinctive, un besoin primaire prend le dessus sur vous alors même que plus rien n'a de sens ?

À cet instant, je fus entièrement submergée par mon pouvoir. Je pensais que le pire était derrière moi, que j'avais réussi à le maîtriser. Ou du moins à l'endiguer. Je me trompais.

Je n'étais pas assez sur mes gardes. Totalement prise au dépourvu, je n'ai rien pu faire : ma folle raison a pris le dessus sur tout le reste. Et alors que mon Kekkei Genkai était sensé m'aider à protéger mes proches, il ne faisait que m'empêcher de faire quoi que ce soit.

Je crus vraiment que je n'arriverais pas à reprendre le contrôle, que si par miracle j'y parvenais, il serait déjà trop tard et que tous en auraient payé le prix. Je n'avais jamais été aussi contente de me tromper. Mais même là, ce n'était pas encore gagné.

***

Une fraction de secondes à peine s'était écoulée. Assez pour que ma vision redevienne un camaïeu de noir et de blanc. Pas assez pour que quiconque remarque ce qui était en train de m'arriver. Je me relevai immédiatement, la tête en ébullition, traitant les informations sur mon environnement, analysant chaque stratégie que je pouvais adopter.

Je me mis en mouvement.

- Raiton ! Chidori katana ! ( Le katana des mille oiseaux ) !

Mes trois clones arrivèrent juste à temps pour défendre ceux qui avaient été pris pour cible. Shikadaï, bien sûr, mais aussi Adachi et Naruto-sama. Mes lames de foudre arrêtèrent ses kunaïs de justesse et mes bras eurent du mal à soutenir le choc. Déjà, le chaos s'était emparée de la foule, personne ne savait quoi faire. Quant aux cinq Kages, ils ne pouvaient pas détourner les yeux de mon double, apparue entre mon Hokage et notre ennemi.

Je pesai de tout mon poids contre les armes de mes adversaire, pour difficilement réussir à les dévier. Et dès que leurs bras se firent plus faibles, je ramenai mes lames vers moi avant de les tendre de nouveau, d'un geste fluide et assuré. Ses trois clones s'empalèrent sur mes éclairs puis disparurent dans un nuage de poussière. Maintenant que la menace directe qui pesait sur mes proches était éliminée, il ne me restait plus qu'à définitivement régler son compte à Neko.

Alors que mes trois copies disparaissaient, mon original se releva doucement et je me tournai vers mon frère pour lui ordonner d'une voix faible :

- Asaki, sépare-nous des autres !

- Uko, je ne suis pas sûr que ce soit une bonne idée, répliqua-t-il. Enfin, on parle quand même de Neko là !

- Saki, répétai-je plus durement, sépare-nous des autres !

- Dis pas n'importe quoi Uko ! Nous ne faisons pas le poids contre lui !

- Bien sûr que si !

- Uko !!

- C'est pas le moment Saki ! Fais-le ! Je ne pourrais pas me battre s'ils sont constamment en danger. Et je peux t'assurer qu'à nous trois, nous arriverons à le battre ! Nous ne sommes pas n'importe qui. Je t'en prie, fais ce que je te dis...

Mon jumeau m'adressa un dernier regard peu rassuré avant de finalement accepter de faire ce que je lui demandais. Il s'agenouilla, enfouit ses mains dans la poussière et d'une impulsion de chakra, souleva le sol de l'arène. Dans le même temps, je me tournai vers Kôritochi et utilisai mon Fûton pour l'envoyer voler dans les gradins. Avec la puissance que j'avais mis dans mon attaque, il devrait sans tirer sans la moindre égratignure et nous, nous devrions avoir la paix.

L'Ombre des OmbresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant