Chapitre 7 : Eveil

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- Kakashi m'a assuré que vous n'aviez pas fait de vagues, hier soir. Je dois avouer que votre comportement m'intrigue énormément. Vous nous avez menti, suivis sans autorisation, vous nous cachez que vous êtes tous les trois des ninjas, et pas des plus faibles et pourtant, vous ne faites rien qui puisse nous mettre en danger, ce serait même plutôt l'inverse.

Je ne répondis rien, ayant la nette impression qu'il n'avait pas terminé son discours. Et même dans le cas contraire, je n'aurais pas su quoi lui dire.

Bien sûr que tout ce qu'il disait était vrai. Mais pouvions-nous vraiment faire autrement ?

- Il m'a aussi appris deux ou trois petites choses intéressantes.

Interloquée, je tournai la tête vers lui, sourcils relevés et mine dubitative. Bien évidemment, il ne se démonta pas et me fit même un grand sourire avant de reprendre :

- Alors comme ça, vous jouez au Go ?

- Depuis que nous savons marcher ! Ça fait partie des premières choses que nos parents nous ont enseignées.

- Vos parents... Écoute Mitsuko, si c'est vraiment ainsi que tu t'appelles, je sais que vous ne voulez rien nous dire. Mais peut-être... Peut-être que tu pourrais me parler de ta vie, de tes parents ? Je ne te demande pas de me révéler des informations décisives, seulement de me parler de choses anodines.

- En quoi cela pourrait-il vous aider ?

- Peut-être en rien. Mais j'ai le sentiment qu'apprendre à vous connaître tous les trois nous permettrait d'avancer en parallèle tout en gardant chacun nos secrets.

- Je doute que vous ayez beaucoup de secrets pour nous Minato-san. Mais si vous y tenez, je le ferrai. Par où voulez-vous que je commence ?

- J'aimerais en savoir plus sur ces personnes extraordinaires qui t'ont appris à jouer au Go.

Je m'arrêtai brusquement, trop choquée pour réagir. Il voulait vraiment que je lui parle de mes parents ? Inconsciemment, je jetais un coup d'œil en arrière, vers mon père qui fermait la marche. Je me repris bien vite, de peur que l'Éclair Jaune ne remarque quelque chose mais dans mon cœur, le mal était fait.

- Vous êtes sûr, demandai-je faiblement, vous êtes sûr que vous voulez que je vous parle d'eux ?

- Où commence l'histoire d'un homme si ce n'est avec ses parents ?

- Très bien, soupirai-je. Si c'est vraiment ce que vous désirez...

Je me remis en route mais laissai mon regard errer sur l'horizon, perdue dans mes pensées, dans mon histoire. Dans celle de mes parents. Alors, je laissai les mots couler comme ils venaient, veillant juste à ne pas trop en dire.

- C'est curieux, d'après ce que tu me dis, tes parents doivent être extrêmement célèbres et je n'ai jamais entendu parler d'eux. Finalement, toutes tes révélations n'auront fait que renforcer le mystère !

- Si vous saviez...

- Et qu'en est-il de tes deux cam...

À peine un dixième de second plus tard, et cela aurait été trop tard. Je ne sus comment je parvins à éviter à temps. La branche sur laquelle je me trouvais un instant plus tôt explosa.

***

Je ne pris pas le temps de m'attarder sur ce qu'il venait d'arriver. Mue par un pressentiment inconnu, je fis volte-face, tous mes sens en alerte, et me mis en position de défense. Derrière moi, mes compagnons d'infortune firent de même.

Sachant qu'ils venaient d'être repérés, nos assaillants se dirigeaient lentement vers nous, bien qu'ils ne cherchaient plus à cacher leur présence.

L'Ombre des OmbresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant