Chapitre 16 : Combats à répétition

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L'air fut chassé de mes poumons avec violence et le goût du sang envahit ma bouche. Je me relevai pourtant, encore une fois. Combien de fois m'étais-je écrasée sur le sol depuis le début de ce combat ? Je ne savais même plus, j'avais arrêté de compter à la quinzième fois. Je jetai un coup d'œil vers le ciel pour observer la course du soleil. Plusieurs heures déjà que nous nous battions. Et toujours aucun progrès en vue.

Qu'importe. Tant que j'arriverais à tenir debout, je continuerais d'essayer et je savais qu'il en allait de même pour mes deux coéquipiers. Et puisque toutes nos tactiques avaient échoué jusqu'à maintenant, il était temps d'en tester une nouvelle.

- Fûton. Les ailes de Fûhaku ! ( Tsubasa no Fûhaku ) !

L'armure d'air se créa aussitôt autour de moi : je pouvais désormais attaquer. Je m'élançai une énième fois, focalisée sur mon objectif. Il ne devait pas s'attendre à cela, peut-être que j'avais une chance, une infime chance, de voir mes coups aboutir. Au moins un... Arrivée près de lui, je pivotai sur ma jambe d'appui, levai l'autre et l'envoyai avec force vers son visage. Un Mawashi Geri contrôlé jusqu'à l'ultime seconde, qu'il évita souplement. Du moins, ce fut certainement ce qu'il pensa quand il évita ma jambe. La masse d'air, elle, le percuta de plein fouet. Oh bien sûr, il ne fut pas gravement atteint, à peine surpris plutôt et même pas sonné. Mais mon coup avait porté.

Revigorée par cette nouvelle, je recommençai à attaquer avec encore plus de ferveur. Tsuki vers ses côtes à droite et Empi Uchi de l'autre côté au même niveau. Les deux coups ne l'atteignirent pas là où je l'aurais souhaité, cependant ils l'atteignirent tout de même. Ce qui ne fut pas le cas des suivants. Malgré tous mes efforts, il avait compris comment fonctionnait ma technique et chacun de mes coups devenaient un peu plus inutiles.

Lorsque le Sanin réussit finalement à éviter complètement mes coups, il passa à l'attaque. Son Taïjutsu était parfait, aussi parfait que celui de Naruto-sama ou de mon père. Ses coups étaient d'une précision sans faille, d'une rapidité étonnante et d'une force surhumaine. J'étais peut-être considérée comme un génie par ceux de mon âge, mais j'étais plus qu'impuissante face à lui : rapidement, je me retrouvais débordée. Il me força à reculer, de plus en plus, me poussant dans mes derniers retranchements, m'obligeant à me défendre et m'empêchant d'attaquer. Une première fois, je trébuchai et me rattrapai de justesse. La pression était telle qu'il m'était sans cesse plus difficile de tenir. Et je cédai. Son poing me cueillit sous le menton et une nouvelle fois, je me retrouvai à terre.

- Uko !

Le cri de mon frère me permit de rester dans ce monde, d'éviter de sombrer dans l'inconscience. Une fois de plus, il s'était placé devant moi, une fois de plus il me défendait.

- Ôkami, appela-t-il.

Ma meilleure amie surgit aussitôt à ses côtés et sans qu'il ait besoin de rajouter quoi que ce soit, elle se jeta sur notre adversaire alors que mon frère se rapprochait de moi.

- Que fait-elle ? lui murmurai-je.

- Elle gagne du temps, répondit-il. À toi de jouer, Uko.

Il ancra ses yeux dans les miens et l'instant d'après, nos esprits étaient liés.

« J'ai un plan Uko. Je crois que je sais comment attraper les clochettes. »

« Tu m'impressionnes, depuis quand tu sais prévoir des plans comme ça toi ? »

« Depuis maintenant. Alors tais-toi et écoute. Notre seule chance, c'est que tu réussisses le même coup que la dernière fois, contre Yoshi Hasegawa. Il faut que tu apparaisses à côté de lui et que tu lui prennes les clochettes. Tu comprends Uko ? On y arrivera pas autrement, il faut le surprendre et pour ça, il faut le prendre de vitesse. »

L'Ombre des OmbresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant