Chapitre 12

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? : C'est l'heure.

Il vient vers moi et enleva la chaîne en granit marin de ma cheville. Immédiatement je me senti mieux mais il me menotte de nouveau les deux poignets, une autre chaîne est attachée à mes menottes pour qu'il arrive à me tirer. Rien de plus humiliant que de se faire traîner en laisse par un soldat de la marine.

On sorti de la cellule et il m'emmène dehors où une troupe de soldats nous attend, ils sont tous propres, bien rasé, pas un pli sur leur vêtement. Ce défilé doit être vraiment important pour eux.

On me tire pour me dire d'avancer. Alors que je me mets en route derrière eux, je remarque que mes pieds sont nus. De quoi me blesser encore plus. J'essaye de ne plus y penser et je relève mon visage essayant de montrer que je suis courageuse et que ma propre mort ne m'effraie pas et pourtant, je redoute ce moment.

Pendant notre avancée, des groupes avec d'autres soldats, avec des tenues et des armes différentes prennent place. Ils se mettent en rang devant et derrière moi avec une distance qui a l'air d'être calculé. Ils sont tous synchronisés dans leur mouvement sauf moi, traînée par les poignets comme une malpropre.

Ironie du sort, on arrive à l'entrée de la ville. J'entends des cris de joie, de la musique, des acclamations. Celui qui me tire, se retourne en m'expliquant.

? : Ce défilé se doit d'être grandiose. Alors ne tente pas le diable.

Qu'est ce que j'aurais pu tenter dans mon état ? Je suis enchaînée avec du granit marin qui détient mes pouvoirs, fatiguée et avec la faim au ventre. Je n'ai pas les conditions pour m'enfuir puis je n'en ai pas envie, personne ne m'attend, personne ne me cherche. A quoi bon vivre si c'est pour connaître toujours les mêmes trahisons ? La tristesse est tellement encré en moi que je suis assez désespérée de rêvez de ma mort et elle est plus belle que jamais. Mourir dans un défilé, être le clown du spectacle. Jamais je n'y aurais pensé.

On rentre dans la ville, acclamé par tous. Enfin, personnellement je suis huée, parfois je reçois quelques projectiles. Mais ce c'est rien, on me regarde, on me porte de l'attention. Que demandez de plus ? Certes je suis huée et certainement détestée mais mourir en martyr sera magnifique pour moi. Il faut que je me mette cette idée en tête et que j'arrête de redouter le moment, attendu par tous.

Mon épopée continue, on traverse la ville et je ressens la fierté des soldats. J'ose relever mon regard vers la foule quand je vis cet homme, Erik. Par folie, je cours vers lui mais avant que je ne puisse dire quoi que ce soit. Le marine tire sur mes menottes et m'assene quelques coups sûrement pour rassurer la foule, que je suis sous-contrôle. Ça fais si mal, de revoir Erik et de ressentir la douleur physique. Mes larmes coulent, je n'arrive pas à les contenir. Je fais comme une sorte d'angoisse. Le marine qui me traîne me relève par le bras et me pousse pour que j'avance. Je regarde une dernière fois ce judas, son regard remplit de pitié pour moi et j'arrive à lire sur ces lèvres un "pardonne moi" et je continue mon chemin par obligation. 

Mes pensées s'entremêlent, alors que je vois comme une sorte de place, et au milieu de celle-ci une pierre. J'imagine déjà ma tête posée sur celle-ci et le coup porté à ma vie.

Autour de cette pierre, des villageois, ainsi que quelques journalistes. Ils ne veulent pas rater ce moment. J'espère mourir comme Marie Stuart mais est ce que ma demande sera écouté ?

Alors que j'avance, mes désirs cachés me traversent l'esprit. Avoir une famille, être aimée, faire la fête. Les choses simples de la vie, pourquoi m'a t-on oublié. Je ne veux pas m'appitoyer sur mon sort mais je ne demande pas la perfection juste la normalité, mais on ne me l'a pas permis. Ces choses que d'autres ont.

Une pensée vient pour Erik comment lui en vouloir d'avoir sauvé sa famille ? Il m'a trahi, pour retrouver sa sœur, c'est humain après tout. Le malheur des uns fait le bonheur des autres. Je ne dis pas que je le pardonne mais à sa place, gouverné par le désespoir peut être que mes actes auraient été les siens, qui sait ? Je le pardonne mais je garde une certaine amertume.

Je suis dorénavant face à cette pierre attendant ma sentence. On m'agenouille, je regarde la foule qui attend ce moment avec impatience, les journalistes impatients d'immortaliser ce moment. Je cherche Erik du regard mais rien, je serais définitivement pas sauvée.

Mes dernières pensées sont pour Ace, nos moments ainsi que sa disparition. Tout me revient en tête, quelques larmes franchi mes yeux. Peu importe ma dignité, c'est seule que je pose ma tête en mettant mon cou en évidence. Ace j'aurais tellement aimé te revoir, ton sourire, tes yeux, tes tâches de rousseur. Mes cheveux cachent mon visage alors je me laisse aller, mes larmes défilent sur mon visage et mon nez me pique, ma gorge se serre et je pu retenir un hoquet de douleur quand enfin j'entends.

? : Lola, ancienne coéquipière de l'équipage des Spade, tu es aujourd'hui arrêtée et condamnée à mort pour avoir libérée une prisonnière ainsi que d'avoir blessé nos vaillants soldats.

On ne me tue par pour mes crimes mais pour avoir rencontré Ace. Je hais les marines, même dans leur discours ils n'arrivent pas à être franc.

? : Amenez la hache et le bourreau.

Les palpitations de mon cœur accélère, est ce que j'ai réellement envie de mourir ? L'adrénaline monte en moi et une force inconnu m'inonde, est ce l'envie de vivre ?

? : Exécutez-là.

Grâce à mon fluide perceptif, j'arrive à observer les mouvements de ce bourreau et alors qu'il lève la hache au-dessus de sa tête et qu'il n'y a plus aucun bruit dans la ville. Sa hache se dirige droit vers mon cou mais l'envie de vivre est-elle plus forte ?

J'esquive l'attaque de justesse, me relève et saute pour passer mes bras face à moi. Je donne un coup de boule dans la face du bourreau et me saisi de la hache qui est coincé dans la pierre. La surprise se lit sur le visage de tous, malgré l'adrénaline je sais que mes actes sont désespérés et que je n'ai pas la force de battre tout ce monde. Mais l'envie d'y croire est présente. C'est alors que je lance ma hache vers le ciel, et attend qu'elle arrive pour me briser mes chaînes. Alors que l'effet de la gravité l'a fait retomber, elle tombe en pique vers moi. Je me positionne pour qu'elle coupe correctement mes chaînes. Et c'est quand celle-ci brise mes chaînes que je sens mon énergie m'engouffrer. Et c'est à ce moment qu'un mur de feu me barre la route vers les marines. C'est à ce moment que je réalise, que je suis peut être pas si seule que ça.

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Je vous remercie de me suivre et de m'encourager, c'est tellement très encourageant 😊🙏🏻

Je m'excuse pour mes fautes d'ailleurs

One Piece - Le prix de la liberté Où les histoires vivent. Découvrez maintenant