listen to your heart | antoine griezmann (tome 1)

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« Non... Je t'expliquerais en détails ce soir mais... »

« Salut les amoureux ! » intervint Antoine.

Je lève les yeux aux ciel. Il ne manquait plus que lui.

« Je ne vous dérange pas, j'espère ! »

« Non ! Jamais ! » ironisé-je.

« Super. Vous parliez de quoi ? »

« J'allais lui dire que je me suis séparé de ma copine parce que je suis fou amoureux d'elle ! » répond Florian.

« Quoi ? C'est une blague ? Mais vous vous connaissez depuis quoi ? Une semaine ? Et toi tu fais la meuf en disant c'est pas de l'amour patati patata. » dit Antoine en se levant pour repartir vers son canapé, plutôt énervé par ce que vient de lui dire Florian.

Mon ami et moi nous regardons et nous explosons de rire. Il a vraiment cru qu'on était amoureux ? Moins intelligent que je ne le pensais le Griezmann, je dirais même naïf...

Je me rends compte que ça fait deux semaines que je suis là. J'ai pourtant l'impression que je connais Florian depuis des années ! J'ai plus d'atomes crochus avec lui que je n'en ai jamais eu après un an de travail avec certains collègues.

10 juin 2018

Dès le lendemain, nous partons pour la Russie.

Nous embarquons dans l'avion à 15h30.

Je suis la dernière à arriver et Florian est déjà à côté de Kylian et de Ben. Je parcoure des yeux les places libres. Il y en a une à côté de Presnel et une à côté d'Antoine. Mon cerveau me dit d'aller m'asseoir à côté de Presnel mais mes jambes n'en font qu'à leur tête et me voilà assise aux côtés d'Antoine.

« Salut, toi. » dit-il, avec un petit sourire satisfait.

« Je ne sais même pas pourquoi je me suis assise ici. » soupiré-je.

« Parce que tu es folle amoureuse de moi. » assure-t-il.

« Même pas en rêve. »

« Alors pourquoi tu t'es assise là ? »

« Je viens de te dire que je savais pas pourquoi ! » m'exclamé-je.

« Je t'attire, c'est ça la raison. »

« Tu veux que je m'en aille ou quoi ? »

Il me regarda avant de détourner les yeux vers son ordinateur. Ses joues rosirent légèrement et, à mon tour, je me concentre sur mon ordinateur afin de travailler un peu.

Lorsque je tourne la tête vers mon voisin, je vois qu'il s'est endormi. Il a l'air d'un ange. Ses cheveux blonds sont légèrement en bataille, enfoncés dans un coussin. Il a l'air en paix, pour une fois. Ses lèvres sont légèrement étirées d'un côté de son visage, formant un joli rictus. Sa respiration est lente et régulière. Il est beau, personne ne peut le nier. Pas même moi qui ai pu avoir ressenti une haine immense envers lui.

Trois heures et trente-quatre minutes plus tard, les roues de l'avion touchent le sol.

Je me lève, tout comme tous les autres, et attrape mon sac. Florian me rejoint et me prend par les épaules.

« Tu t'es mise à côté d'Antoine ? » questionne-t-il.

« Oui... Il n'y avait pas d'autre place. » réponds-je.

« On y va ? »

Je hoche la tête pour acquiescer et nous sortons de l'avion avec les autres.

Un bus nous emmène à notre hôtel à Istra. Des enfants nous y accueillent grâce à des danses traditionnelles superbement réalisées.