« Mmh ? »
« Je suis désolé. Pour toutes les fois où je me suis énervé ou que j'ai juste été désagréable. Tu le méritais pas. J'étais un peu... »
« Jaloux ? » propose-t-il.
« Oui, jaloux. »
« Ecoute, Antoine. Eliza c'est vraiment une amie formidable et je l'adore mais tout le monde ici sait qu'il n'y a rien d'ambigu entre elle et moi. Y'a pas de quoi être jaloux. Je suis souvent avec elle, certes, mais comme je te l'ai dit, c'est toi qui l'attire. Personne d'autre. C'est toi qu'elle veut, même quand tu lui prend la tête, souvent pour rien, c'est toi. » me rassure-t-il.
« Merci. »
Il me lance un sourire pour répondre à mon remerciement et je continue à regarder Eliza qui est en train de rire à une des blagues de Paul. Il lui adresse un petit mot et elle tourne la tête puis pose ses yeux sur moi. Elle me regarde. Elle me regarde ! J'espère que je suis pas trop décoiffé. Je préfère paraître beau lorsqu'elle me regarde...
J'étire mes lèvres pour lui adresser un petit sourire. Signe que je fais des efforts car, en tant normal, je ne me serais pas casser la tête à sourire, n'est-ce-pas ?
Je remarque que ses petites pommettes rougissent et sa bouche m'offre à son tour un sourire et deux fossettes se creusent dans ses joues.
Elle est vraiment belle.
20 juin 2018
1h16
Eliza Dayaz
Je suis dans mon lit, n'arrivant pas à dormir. J'ai l'impression de ne jamais réussir à dormir depuis que je suis arrivée en Russie tant je suis habituée à la présence de Florian dès que je vais mal.
J'ai simplement besoin que quelqu'un soit là pour m'endormir.
Je décide d'envoyer un message à Florian, comme souvent.
Après 10 minutes d'attente, il ne me répond pas. D'habitude, nous nous répondons du tac au tac. Il doit être en train de dormir, je ne vais pas insister.
Sans même avoir le temps d'y penser et de faire des choix censés et réfléchis, mes pieds m'emmènent devant la chambre d'en face. Mon bras se lève et mes doigts toquent à la porte. J'agis et je réfléchis après, évidemment.
J'entends un peu de bruit à l'intérieur avant qu'on ne vienne m'ouvrir à la porte. Pour mon plus grand plaisir, il est à nouveau en caleçon.
Il est là, les cheveux en bataille, l'air fatigué, les muscles saillants. Il l'air absolument adorable quand il se frotte les yeux pour se réveiller un peu plus.
« J'arrive pas à dormir. » déclaré-je.
Qu'est-ce que je fous là, sérieux ? Je lâche prise, et ça ne me réussit pas. Je laisse les choses arriver, je laisse mon corps m'emmener à ses côtés parce qu'en réalité, c'est la seule chose que je souhaite.
« Et donc ? » demande-t-il.
« J'arrive pas à dormir toute seule. » avoué-je.
Un léger sourire simplement gentil se dessina sur son visage et il ouvrit la porte en plus grand pour me proposer d'entrer.
« Tu veux dormir ici ? » propose-t-il.
Non. Enfin oui. Mais non. Je dois résister à la tentation.
« Oui. » réponds-je en entrant dans sa chambre.
Je m'allonge sur un côté de son lit et rabat la couverture sur moi. Il s'étend à mes côtés et je ferme les yeux pour m'endormir. Personne ne parle, personne ne bouge. La seule chose qui vient percer ce silence est le bruit de la main d'Antoine qui vient glisser sur le matelas pour se poser sur la mienne.
Il enlace ses doigts dans les miens et je me surprends à sourire rien qu'au contact de sa peau. C'est si agréable d'être à ses côtés, mes doigts dans les siens. Tout le stress de ses derniers jours s'estompe et sa présence m'apaise. Je me sens bien, je me sens à ma place et en paix avec moi-même. Le son de sa respiration me berce et je m'endors rapidement.
20 juin
9h01
Eliza Dayaz
La sonnerie de son téléphone me réveille. J'ouvre les yeux, ressentant une étrange pression sur mon épaule. Je suis allongé sur mon flanc et le bras d'Antoine est posé sur moi, réchauffant mon corps frissonnant. Je le sens bouger pour aller éteindre son téléphone et il s'assoit sur le bord de son lit pour s'étirer.
Je glisse à mon tour sur le matelas pour poser mes pieds sur le sol et je me lève pour aller ouvrir la fenêtre et les rideaux, ayant totalement oublié que je ne suis pas dans ma chambre.
« Horhh ! » s'exclame-t-il en cachant ses yeux de la lumière du soleil.
« Désolée... » réponds-je, tentant de réprimer un rire.
Je lui souris et m'approche de lui qui est toujours assis sur le lit. Je m'installe à ses côtés et pose ma tête sur son épaule. Sûrement la première fois depuis que je suis arrivée.
20 juin
9h08
Antoine Griezmann
Cette nuit a été la meilleure que j'ai passé depuis longtemps. Elle était là, dans mon lit. Ma main dans la sienne. Tout allait bien. Mon corps n'en faisant qu'à sa tête, je me suis même réveillée en train de l'enlacer. Je n'ai pas envie de la brusquer, de faire les choses trop vite mais je ne peux pas contrôler mon corps lorsque je suis endormi. Je veux aussi lui montrer que il n'y a pas que son physique qui me plait. Je veux lui montrer que je veux vraiment me lancer dans quelque chose.
J'ai décidé qu'il fallait vraiment que je lui montre que l'homme désagréable et méchant qu'elle a pu voir quand elle est arrivée n'est pas moi. Il faut que je lui montre le vrai moi. Je ne suis pas quelqu'un de mauvais, je suis sûr qu'elle aimerait la personne que je suis.
Je me lève pour aller prendre une douche mais, avant d'y aller, je me penche vers elle pour embrasser son front. Je vois qu'elle me regarde avec des yeux étonnés et je lui adresse un petit sourire avant d'aller dans la salle de bains.
Je reviens une dizaine de minutes plus tard, une serviette autour de la taille. Je la retrouve assise sur le lit, à regarder la télévision. J'attrape quelques vêtements et retourne dans la salle de bains pour les enfiler. Je retourne dans la pièce principale et la regarde.
« On va manger ? » proposé-je.
« Vas-y, toi. Il faut que j'aille me changer. » répond-elle.
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listen to your heart | antoine griezmann (tome 1)
Romancede l'amour à la haine il n'y a qu'un pas... mais de la haine à l'amour aussi. elle a débarqué dans sa vie au moment où il en avait le plus besoin. l'amour a envahit son coeur dès qu'il a posé les yeux sur elle. il avait souffert et ne croyait plus...