La langue : notre pire ennemie (2)

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Le serment mensonger

Parmi les péchés de la langue, il y a le serment mensonger qui compte parmi les grands péchés, car il s'agit de jurer par Allâh tabâraka wa ta'âlâ pour affirmer une chose qui est contraire à la réalité en citant Son nom ou en citant l'un de Ses attributs, comme en disant : « Par la vie de Allâh ». Ceci est un manque de glorification de Allâh tabâraka wa ta'âlâ.

Il n'est pas permis de jurer par la vie du Qour'ân car le Qour'ân n'est pas attribué de vie ni de mort.

Jurer par autre que Allâh est interdit selon l'imam 'AHmad et selon Ach-Châfi'iyy ceci est très déconseillé, tout ceci s'il ne glorifie pas ce par quoi il jure de la glorification qui est dû à Allâh car s'il glorifie ce par quoi il jure de la glorification qui est dû à Allâh, ceci est de la mécréance - chirk - et c'est dans ce sens là qu'est interprété le Hadîth :

« من حلف بغير الله فقد أشرك »

Ce qui signifie : « Celui qui jure par autre que Allâh [en glorifiant ce par quoi il jure de la glorification qui est dû à Allâh], il a associé à Allâh ».

Le Messager de Allâh, Salla l-Lâhou 'alayhi wa sallam a dit :

« من حلف على شيء ثم رأى ما هو خير منه فليأت بالذي هو خير و ليكفر عن يمينه »

Ce qui signifie : « Celui qui jure par Allâh de ne pas faire quelque chose, ensuite il voit que c'est un bien de la faire, qu'il la fasse et qu'il s'acquittes de son expiation », comme si sous l'effet de la colère il a juré de ne pas rendre visite à un proche puis il change d'avis, dans ce cas il peut le visiter, il ne commet pas de péché mais il doit s'acquitter de l'expiation qui consiste à nourrir dix pauvres ou les vêtir ... Si la personne ne peut pas, elle jeûne trois jours.

Les paroles qui attribuent à quelqu'un la fornication

Parmi les péchés de la langue, il y a les paroles de qadhf c'est-à-dire les paroles qui attribuent à quelqu'un la fornication (ou à quelqu'un de sa parenté) ou ce qui est de cet ordre.

Le qadhf peut être une attribution explicite de la fornication comme si quelqu'un disait au sujet d'un homme : «Untel est fornicateur » ou au sujet d'une femme : «Unetelle est fornicatrice » et également comme s'il disait : «Untel a pratiqué la sodomie avec Untel» ou « Il a fait la sodomie avec Untel » ou «Untel pratique la sodomie », qu'il en ait eu l'intention ou qu'il n'en ait pas eu l'intention ceci est un grand péché selon le jugement de Allâh. Il se peut d'autre part que le qadhf ne soit pas explicite comme dire à une personne : «Toi, tu es pervers» ou bien : «Tu es grand pécheur » en ayant eu l'intention du qadhf ; dans ce cas-là, c'est un qadhf, un grand péché. Par contre, si c'est une simple allusion comme en disant à quelqu'un pour le blâmer et lui porter atteinte : « Moi, je ne suis pas fornicateur» ou bien : « Moi, je ne suis pas un fils de fornicatrice » en voulant faire allusion par là que celui à qui il parle n'est pas issu d'une relation licite, qu'il est fornicateur ou que sa mère est fornicatrice et ce qui est de cet ordre ; ceci constitue un grand péché.

Avertissement : Parmi les péchés par lesquels les gens de nos jours ont été beaucoup éprouvés, c'est lorsque l'homme dit à son serviteur : « Espèce d'efféminé » ou à sa servante ou son épouse : « Tu es une prostituée » ou à l'enfant : « Toi, tu es un fils de prostituée » ou : « Toi tu es un fils de fornication » et ce qui est de cet ordre. Tout cela compte parmi les grands péchés qui mènent à la perte. Le Messager de Allâh, Salla l-Lâhou 'alayhi wa sallam a dit :

« اِجْتَنِبواْ السَّبْعَ الموبِقات »

('ijtanibou s-sab'a l-môubiqât )

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